tag:blogger.com,1999:blog-90184056445853026682024-03-12T21:20:49.056-07:00TURIYA : Thérapie non duelle, Méditation, YogaPatrick BOULANhttp://www.blogger.com/profile/07040850431175571961noreply@blogger.comBlogger26125tag:blogger.com,1999:blog-9018405644585302668.post-75025450528746908642023-06-12T02:41:00.003-07:002023-06-12T02:41:47.063-07:00TRAUMA, SYSTÈME NERVEUX ET STRESS<p style="text-align: justify;"> Dans les moments de choc ou de blessures, si nous ne pouvons pas ressentir pleinement l’expérience difficile avec tout son contenu (charge énergétique, émotions, sentiments, ressentis et croyances), alors, l’expérience se structure dans notre système sous forme de traumatisme. La blessure n’étant pas intégrée, cela conduit à une forme de cristallisation, de figement et de blocage de l’expérience dans notre être. <br />Cette cristallisation se joue sur un plan organique et énergétique, avec des contractions corporelles et une répression des émotions, des sentiments et des croyances associées à l’expérience. La charge d’énergie associée à l’expérience reste bloquée dans le corps et s’y structure peu à peu, tout en affectant la circulation naturelle du courant vital.<br />Le figement prend forme également sur le plan psychologique, avec une part de notre psychisme qui reste bloquée dans l’expérience du choc traumatique. Cette part du psychisme ne peut donc plus maturer, elle reste figée dans son expérience non intégrée, et elle continue de voir le monde tel qu’il était perçu au moment de l’évènement traumatique : dans son évaluation de son environnement, elle va donc continuer à projeter l’insécurité, les émotions et toutes les conclusions et croyances qui ont pris forme dans l’évènement d’origine.<br /><br />Ainsi, le traumatisme façonne la façon dont nous nous percevons et dont nous percevons le monde.<br />Le contenu émotionnel n’étant pas intégré, le système nerveux continue de traiter ces informations et les projette dans sa perception du monde. Tant que le trauma n’est pas intégré, le système nerveux continue donc de ressentir le danger et donc de le percevoir dans son évaluation du contexte environnemental. <br />Le traumatisme maintient donc un certain niveau de dérégulation dans le système nerveux. Il maintient en activité un certain niveau de stress qui, si il est trop important, peut entrainer des Symptômes de Stress Post Traumatique. Il va également modifier la façon dont le stress nous impacte dans notre quotidien en affectant notre capacité de tolérance face à la pression, et notre pouvoir de résilience.<br /><br />Le stress en lui même n’est pas nécessairement quelque chose de négatif. <br />Lorsqu’il est présent dans des proportions raisonnables, il va être un moteur qui va nous aider à mobiliser l’énergie et les ressources intérieures nécessaires pour faire face à un challenge et pour atteindre un plus haut niveau d’efficacité et de performance. Il va ainsi augmenter notre capacité d’accomplissement et de dépassement, nous faisant ainsi grandir et murir.<br />Par contre, à un niveau trop élevé, il va produire une dérégulation au niveau organique, énergétique et psychologique. <br />C’est là que le stress devient dommageable.</p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #0b5394;"><i>On peut mettre cela en image en symbolisant dans un graphique le niveau de stress et la performance ou la créativité. La courbe en rouge représentant le niveau d'efficience et de créativité, l'axe horizontal représentant le niveau de stress.</i></span><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiHc4_xCvFTLmpXpuSFiIyKGtAvSoAhEWtCI1-tBfBANpkn_fJAMjT1Kic_oODf3k8wOlrQC29aK-dSEbl9sNuc5-6u4XUS-ZFV9IqHHQiXFoQfG0conZjya3SUDlPEftS06mqiP9quf8ie6XpJ8GI1LxcCH2unrEYENqDp_Yl6WTS2MP6cI1Zwy1KC8g/s768/stress%20et%20perf%20graphique.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="575" data-original-width="768" height="290" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiHc4_xCvFTLmpXpuSFiIyKGtAvSoAhEWtCI1-tBfBANpkn_fJAMjT1Kic_oODf3k8wOlrQC29aK-dSEbl9sNuc5-6u4XUS-ZFV9IqHHQiXFoQfG0conZjya3SUDlPEftS06mqiP9quf8ie6XpJ8GI1LxcCH2unrEYENqDp_Yl6WTS2MP6cI1Zwy1KC8g/w557-h290/stress%20et%20perf%20graphique.jpg" width="557" /></a></div><div style="text-align: justify;">Ainsi, si le niveau de stress est faible, on est dans une zone ou la performance et la créativité vont être faiblement stimulés. C’est une <b>zone de confort</b>, ou de repos dans laquelle on ne va pas chercher à se dépasser, mais plutôt à rester dans un niveau faible de stimulis, ce qui permet de se ressourcer et de se détendre.<br /><br />Dans la zone d’efficience ou <b>zone de tolérance</b>, le stress augmente. Il devient alors moteur et source de croissance. <br />C’est un espace dans lequel nous allons être plus productifs et plus efficaces. Dans cette zone, nous pouvons mobiliser la totalité de notre cerveau, raisonner et ressentir en même temps, et donc être plus créatifs. Il y a un élan, une motivation interne, et nous pouvons rester présents et connectés tout en faisant face aux situations ou aux challenges.<br /><br />Dans la <b>zone de dérégulation</b>, l’activation du système nerveux ne peut plus se réguler et devient trop forte. Le système est en mode survie. Le cerveau fonctionne en ayant désinvesti le néo-cortex (pensée rationnelle, réflexion et langage). Il est donc plus enclin à générer des conclusions erronées, des perceptions biaisées ou déformées par les émotions qui sont activées par l’inconfort dû à la dérégulation.<br />Au delà d’un certain seuil, le stress crée un tel niveau de dérèglement que le niveau de performance s’écroule. A ce moment là, le niveau de menace paris trop grand, ce qui crée un fort niveau d’agitation interne et génère une grande insécurité. Tout le système se mobilise alors de façon instinctuelle et impulsive, dans le but d’assurer la survie qui parait alors remise en question. Les réponses et actions mises en place sont issues d’une position défensive et sont teintées des réaction de fuite ou de lutte (mises en place par le Système Nerveux Sympathique), ou d’immobilisation (Système Nerveux Parasympathique). <br />Les actions nous sont alors dictées par les parties les plus anciennes du cerveau : les parties reptiliennes et mammaliennes, ce qui rend plus difficile un analyse rationnelle de la situation.<br /><br />Mais une même niveau de pression ou de stimulis ne va pas affecter chaque personne de la même façon. En effet, la perception que nous avons d’une situation stressante ou d’une certaine dose de pressions ou de challenges est assez subjective. <br />Les traumas du passé vont affecter la façon dont nous évaluons les situations : en maintenant un stress de fond, ils vont affecter notre zone de tolérance et nous faire basculer plus vite dans la zone de dérégulation. D’autre part si on vit un évènement qui fait écho avec un trauma ancien, lorsque ce trauma est réactivé, nous allons avoir tendance à basculer très rapidement dans la zone où le stress devient trop intense. <br /><br />Ainsi, travailler sur ses traumas du passé, les intégrer, les guérir, tout en transformant les croyances et conditionnements qui sont issues de ces expériences, conduit à créer un plus grand niveau de régulation et d’équilibre dans le système nerveux. cela permet aussi au système nerveux d’être plus résilient et cela rend le système plus fort et plus tolérant au stress en agrandissant la zone de tolérance. <br /><br />Et lorsque l’on se trouve dans la zone de surcharge ou le système nous dit : « c’est trop », ça peut évidemment être très approprié de lever le pied ou d’essayer de pratiquer quelques techniques qui vont favoriser un peu la désactivation.<br />Mais c’est aussi un moment extrêmement propice pour aller encontre ces parts plus anciennes qui sont activées et qui attendent de pouvoir enfin être intégrées. <br /><br />Pour poursuivre, prenez connaissance de l’article suivant qui est un compte rendu de séance individuelle sur ce thème du moment où le système nous fait comprendre que c’est trop. <br />Cela permet d’illustrer de façon concrète le contenu de cet article et de rendre plus compréhensible le processus d’intégration.<br /></div><div><p><br /></p></div>Patrick BOULANhttp://www.blogger.com/profile/07040850431175571961noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9018405644585302668.post-11438795404473124322023-06-12T02:31:00.005-07:002023-06-12T02:31:58.546-07:00SÉANCE STRESS/SYSTÈME NERVEUX<div style="text-align: justify;"> <span style="color: #3d85c6;">Au départ de cette séance, le client se sent très stressé et en conflit intérieur depuis plusieurs jours, il ressent une activation forte de son système nerveux et une agitation en lien avec toutes les choses qu’il a à faire et qui lui pèsent.<br /><br />Dans le compte rendu, les temps plus longs de silence sont symbolisés par le signe : …</span><br /><br /><b>Patrick</b> : Pour commencer place devant toi les images de toutes les choses que tu as à faire, les activités à mettre en place, les choses à rédiger, tout ce qui te fait ressentir que tu manques de temps pour toi.<br /><br /><b>Client</b> : Il y a aussi touts les trucs qui restent à faire et qui trainent. Mais j’ai l’impression que ce n’est pas qu’à propos des choses à faire. Je sens que c’est aussi à propos de toutes les propositions, toutes les choses qui peuvent m’attirer. Aussi avec les interactions, c’est un peu comme s’il y avait trop de monde, trop de choses. C’est trop rempli !<br /><br /><b>P</b> : Projette tout cela devant toi : La vie !! La vie avec tous ses engagements, ses choses à faire et à produire. <br />Une fois que tu as visualisé cela, tu reviens vers toi et tu regardes : quel impact cela a sur toi ? Quelle activation se met en place au niveau du système nerveux ?<br />Est-ce que tu te sens stressé ?<br /><br /><b>C</b> : Je me sens surtout écrasé.<br /><br /><b>P</b> : Vois si tu peux te tourner vers cette expérience de te sentir écrasé. En allant vers ça avec un esprit ouvert, avec une forme de curiosité.<br />Et regarde en même temps : quelle forme ça prend dans ton corps, dans ton système ? Ça fait quoi au niveau organique et énergétique lorsque tu te sens écrasé ? <br /><br /><b>C</b> : Je sens des contractions comme si la peau se serrait. C’est une peu dans tout le corps, mais c’est plus fort dans le plexus et dans la mâchoire. <br />C’est même plus que le corps, c’est comme si mon espace, mon aura était comprimée.<br /><br /><b>P</b> : Ok, regarde si c’est possible maintenant de ne pas lutter contre cette expérience. Et explore : si tu laisse cela être exactement tel que c’est, quelle direction ça prend ? Est-ce que ça va contracter plus ? Est-ce que ça prend une autre direction?<br />Et on va essayer aussi d’identifier les autre éléments qui accompagnent cette expérience énergétique te physiologique. est ce que tu perçois une ou des émotions en lien avec cette expérience ? Ou peut être des sentiments ? Qu’est ce qui va avec cette contraction ?<br /><br /><b>C</b> : Il y a de la fatigue. Et comme une envie d’abandonner.<br /><br /><b>P</b> : Viens au contact de cette fatigue. Et regarde, qu’est ce qu’elle a à dire ? Si elle pouvait parler elle dirait quoi ?<br /><br /><b>C</b> : Elle dirait que ce n’est pas ça qu’elle veut! Elle dirait que ce n’est pas ma place, que cette manière de vivre, que se sentir comme dans une cage, ce n’est pas ce qu’elle veut. <br /><br /><b>P</b> : Reviens à la fatigue, et prends un temps pour la laisser être là. Essaie de voir si c’est possible, pour un moment, de totalement t’abandonner à cette fatigue. <br />Et continue de faire Un avec cette expérience.<br /><br /><span style="color: #3d85c6;">…</span><br /><br />Ressent la forme organique que prend cette fatigue, comment elle prend forme dans le corps et dans ton énergie interne, et reste avec.<br /><br /><span style="color: #3d85c6;">…</span><br /><br />Qu’est-ce que cette fatigue exprime ?<br /><br /><b>C</b> : La fatigue dit « J’en ai marre »<br /><br /><b>P</b> : Très bien, donc en restant toujours avec les sensations, fait vibrer mentalement ces mots « J’en ai marre » dans les sensations de fatigue.<br /><br />…<br /><br /><b>C</b> : C’est plus calme maintenant.<br /><br /><b>P</b> : Parfait. C’est comment au niveau du corps?<br /><br /><b>C</b> : C’est plus relâché. je sens beaucoup moins cette impression d’être comprimé. Mais le ventre et le plexus sont tendus, il ya comme une boule. J’ai aussi une pression au niveau de la tête.<br /><br /><b>P</b> : On va d’abord se tourner vers le ventre. Viens au contact de la densité que tu sens à cet endroit. Et à nouveau on y amène ces qualités de présence et de curiosité. On ne va pas vers l’expérience pour la changer, mais au contraire, pour l’accueillir, lui donner de l’espace et pour mieux la comprendre.<br /><br />…<br /><br />On va aussi interroger l’expérience.<br />Donc cette densité au niveau du ventre, demandes lui « Qu’est ce que tu as besoin d’exprimer ? Qu’est ce que tu as besoin que je saches ? ». Et regardes ce qui vient.<br /><br /><b>C</b> : Il y a une image comme une envie de s’isoler, de se retirer au fond d’une grotte. <br /><br /><b>P</b> : Regarde cette image. Qu’est ce qu’elle veut dire sur toi ?<br /><br /><b>C</b> : Il y a de la peur. <br /><br /><b>P</b> : Et à quoi cette peur fait-elle référence ? Est ce que c’est la peur de ne pas y arriver ? De ne pas être capable ? D’ être submergé ?<br /><br /><b>C</b> : C’est la peur d’être englouti, dépassé.<br /><br /><b>P</b> : Très bien! Regardons si cela est associé à un sens du Soi qui se sentirait déficient. Regarde la peur, la sensation et l’image qui va avec. Et demande toi : « Qu’est ce que ça veut dire sur moi ? »<br />Autrement dit, quelle image de toi cette peur te renvoie ?<br /><br /><b>C</b> : Je ne sais pas… c’est comme si j’étais dépassé et que j’allais disparaitre. C’est la peur de ne plus avoir d’existence à moi même.<br /><br /><b>P</b> : Bien, maintenant reviens au contact de la sensation au niveau du ventre, et valide la peur qui est là : « J’ai peur d’être englouti, j’ai peur de disparaitre ». Sens comme cette peur est beaucoup plus ancienne que ce que tu vis maintenant. <br />Et projette devant toi les mots « j’ai peur d’être englouti, j’ai peur de disparaitre » et tu fais face à l’expérience sans plus t’en détourner.<br />Continue de lire et relire les mots régulièrement tout en ressentant la sensation au ventre.<br /><br /><span style="color: #3d85c6;">… </span><br /><br /><b>C</b> :<br /><br /><span style="color: #6fa8dc;"> (crispations puis pleurs) </span><br /><p><span style="color: #6fa8dc;">…</span></p><br /><b>P</b> : C’est comment au niveau du ventre à présent ?<br /><br /><b>C</b> : Ce n’est plus là. C’est calme.<br /><br /><b>P</b> : Prends un temps pour laisser se calme se diffuser et régénérer ton système nerveux.<br /><br /><span style="color: #6fa8dc;">…</span><br /><br /><b>P</b> : Donc à présent, quand tu fais face à nouveau à toutes ces choses que tu dois faire et que tu dois mettre en place, la dynamique de la vie, des échanges, des connections, qu’est-ce que ça change maintenant que ton système nerveux est plus régulé ?<br /><br /><b>C</b> : C’est plus détendu. Je sens moins d’oppression.<br /><br /><b>P</b> : Et si tu regardes ce que tu as à faire très prochainement, est-ce que ça parait ok ? Ou est-ce que tu sens encore que ça crée un certain niveau de résistance ?<br /><br /><b>C</b> : Non, il y a moins de résistances… Mais je sens encore un peu de stress.<br /><br /><b>P</b> : Très bien. Essaie de voir si tu peux identifier comment se stress prend forme dans ton corps.<br /><br /><b>C</b> : Je sens un peu de pression sur la tête, les trapèzes et les épaules. C’est comme une part qui n’a pas envie. Pas envie de cette pression. <br /><br /><b>P</b> : Valide donc ce que cette part exprime « Je n’ai pas envie ! ». Et tu restes avec ça, en sentant la forme que ça prend énergétiquement, en sentant les sensations que ça crée au niveau de la tête, des trapèzes et des épaules.<br /><br /><span style="color: #6fa8dc;">…</span><br /><br /><b>C</b> : Il ya de la colère aussi. J’ai l’image d’un petit enfant qui fait un caprice.<br /><br /><b>P</b> : Très bien, laisse les images être là, et accueille la colère également. Fais de la place aux sensations qui sont associées à cette colère. <br /><br />C : </div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #6fa8dc;">(le client ressent, le corps est crispé)</span><br /><br /><span style="color: #6fa8dc;">…</span><br /><br /><b>P</b> : Qu’est-ce qu’elle cherche à dire cette colère ?<br /><br /><b>C</b> : Ça dirait « Laissez moi tranquille ». Mais C’est comme si elle n’arrivait pas à s’exprimer. <br /><br /><b>P</b> : Oui. C’est normal, c’est dû à la répression.<br />On va donc essayer de lever cette répression pour pouvoir libérer la colère. Donc tu vas visualiser tes parents devant toi et tu vas dire : .« Je peux ressentir cette colère et leur exprimer »<br /><br /><b>C</b> : « Je peux ressentir cette colère et leur exprimer », « Je peux ressentir cette colère et leur exprimer ».<br /><br /><b>P</b> : Quand tu dis la phrase, est ce que tu sens la réaction du corps qui dit « Non » ?<br /><br /><b>C</b> : Oui. Ça se contracte.<br /><br /><b>P</b> : Que dit cette réaction ? Que dit la part qui veut réprimer l’émotion ?<br /><br /><b>C</b> : Ça dit : Non. J’ai peur. Peur de l’exprimer, peur de me faire gronder.<br /><br /><b>P</b> : Très bien. Reste avec cela maintenant. Et accueille cette peur qui imagine que c’est trop risqué d’accueillir cette colère. Ressens la. <br /><br /><b>C</b> : C’est la peur de la colère de mon père surtout. <br /><br /><b>P</b> : Oui. Continues. Valides la présence de cette peur. Et là où tu sens la répression et la peur, accueille les sensations et reflète « J’ai peur…. j’ai peur….. j’ai peur… » et faisant vibrer les mots dans les sensations.<br /><br /><b>C</b> : </div><div style="text-align: justify;"><br /><span style="color: #6fa8dc;">( ressent, puis des pleurs apparaissent)</span><br /><br /><span style="color: #6fa8dc;">…</span><br /><br /><b>C</b> : C’est plus calme maintenant.<br /><br /><b>P</b> : Ok, vérifions où on en est avec la répression. Prononces à nouveau en visualisant tes parents : « Je peux ressentir cette colère et leur exprimer directement».<br /><br /><b>C</b> : « Je peux ressentir cette colère et leur exprimer directement ».<br /><br /><b>P</b> : Est ce que tu sens que ça active à nouveau une part qui dit Non, ou la peur ?<br /><br /><b>C</b> : Ça a l’air d’aller. Je ne sens pas de réaction.<br /><br /><b>P</b> : C’est parfait, c’est le signe que la répression a été dissoute. reviens donc vers la colère à présent, et ressent la, accueille la. Elle va sans doute être sentie moins fortement parce que l’intensité est souvent accentuée par la force de la répression qui s’oppose à l’émotion.<br /><br /><span style="color: #6fa8dc;">…</span><br /><br /><b>P</b> : Tu vois que cette colère est là pour t’aider. Elle cherche à redéfinir ton espace, à reposer tes limites. Et tu vas sans doute sentir que lorsqu’elle est libre d’exister, elle va être ressentie différemment.<br /><br /><span style="color: #6fa8dc;">…</span><br /><br /><b>C</b> : C’est plus calme. Je sens une énergie dans le bas ventre maintenant.<br /><br /><b>P</b> : Est-ce que ça évoque certaines qualités ?<br /><br /><b>C</b> : De la rondeur, de la présence. De la confiance, de la force.<br /><br /><b>P</b> : Très bien, la colère s’est transformée et te transmet ses qualités à présent. Elle a retrouvé sa place naturelle dans le Hara.<br />Prends un temps pour recevoir cela.<br /><br /><span style="color: #6fa8dc;">…</span><br /><br /><b>P</b> : Et maintenant, à partir de là, si tu reviens vers toutes ces choses que tu as à faire, à mettre en place, toutes ces interactions que tu dois gérer, et regarde ce que ça évoque en toi à présent.<br /><br /><b>C</b> : C’est calme. Je ne sens plus de pression.<br /><br /><b>P</b> : Est-ce que tu sens encore de la résistance ?<br /><br /><b>C</b> : Non. Je sens plutôt un peu de joie d’avoir ces choses à faire, de matérialiser des choses, et de faire des choix.<br /><br /><b>P</b> : C’est le signe que tout est réglé. Tu as intégré le passé, et tu reviens à l’état naturel, à une relation ouverte avec le présent. Magnifique ! <br /><br />Ça te montre aussi que beaucoup de nos ressentis ne disent pas quelque chose de vrai sur la situation. Ils disent quelque chose de nous, mais ils parlent en grande partie du passé. Et quand ces ressentis s’activent, ils viennent colorer le présent de leurs émotions du passé.<br /><br /><b>C</b> : Oui. C’est positif maintenant.<br />Super. Merci.</div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #3d85c6;">On peut voir ici comment le système nerveux s'active dans le présent à cause de ressentis, d'émotions et de sentiments plus anciens qui n'ont pas été intégrés. Un fois le contenu émotionnel et traumatique intégré, le système nerveux ne perçoit plus de menace dans la situation présente. Il percevait une menace uniquement à cause de ces contenus émotionnels passés, car pour lui, tant que l'émotion est là c'est que la situation traumatique est toujours existante. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #3d85c6;">L'émotion n'étant plus présente, le SNA enregistre que le danger est passé. Il peut donc se réguler (on passe alors de l'activation du Système Nerveux Sympathique à la régulation du Système Nerveux Parasympathique), et la situation est alors vécue de façon totalement différente.</span><br /></div>Patrick BOULANhttp://www.blogger.com/profile/07040850431175571961noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9018405644585302668.post-37342305745630575292023-02-02T08:24:00.002-08:002023-06-10T21:20:01.155-07:00LA THÉORIE POLYVAGALE<p><b><span style="font-size: medium;"><span style="color: #073763;"><u> Une nouvelle compréhension du Système Nerveux</u></span></span></b></p><p style="text-align: justify;">La <b>Théorie Polyvagale</b> (dont le nom fait référence au Nerf Vague) a été découverte par le chercheur Américain Stephen Porges, et a été délivrée au grand public lors de la parution de son premier ouvrage en 2011.<br />Cette théorie a aujourd’hui totalement modifié notre compréhension du système nerveux et de ses mécanismes de régulation. Elle permet également d’ouvrir de nouvelles perspectives sur la façon dont on peut guérir les traumatismes et sur les questions d’équilibre mental et psychologique.<br /></p><p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhp89suuKp-N3uP0Pl_GCA42wcv7SH1jAt0J0EuXgWkziFcGXN_E7X_tXPLt700XWAWeIsMMvc3F5zvcsNdQW7_O-mM8yzfgWdN01v4iEkbRfwZrJcwwE1N8NXTaQM0Z_ODbW7_wiDecfaa-Kr3PqPGsGH51bIp84hnO2gToxsaoxHVjhHek_Kku-OppA/s890/Vagus.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="890" data-original-width="712" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhp89suuKp-N3uP0Pl_GCA42wcv7SH1jAt0J0EuXgWkziFcGXN_E7X_tXPLt700XWAWeIsMMvc3F5zvcsNdQW7_O-mM8yzfgWdN01v4iEkbRfwZrJcwwE1N8NXTaQM0Z_ODbW7_wiDecfaa-Kr3PqPGsGH51bIp84hnO2gToxsaoxHVjhHek_Kku-OppA/w256-h320/Vagus.jpg" width="256" /></a></div><br /><p style="text-align: justify;"><span style="color: #741b47;"><span style="font-size: xx-small;"><i>Ce schéma représente le nerf vague et la façon dont il se structure dans le corps. Il a été nommé ainsi à cause de ses nombreuse ramifications et de sa forme arborescente. </i></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #741b47;"><span style="font-size: xx-small;"><i>On voit bien sur le dessin que le nerf est en lien avec les différents parties et organes du corps (gorge, larynx, cœur, poumons, foie, reins, rate et viscères) et qu'il descend jusqu'à irriguer tout l'abdomen.</i></span></span><br /></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">Le constat de départ de cette approche polyvagale est que l’être humain est perpétuellement en recherche de sécurité - que ce soit dans son environnement interne , externe, ou dans ses relations avec les autres.<br />Face à ce besoin, le Système Nerveux Autonome (part du système nerveux qui contrôle de façon automatique les processus physiologiques, et qui est en lien avec les organes internes) agit comme un outil d’évaluation et de surveillance qui traite à chaque instant les différents paramètres de notre expérience pour statuer si nous sommes en sécurité ou si nous ne le sommes pas.<br />Cette activité d’évaluation a été définie par le terme de <b>Neuroception</b>. Avec ce processus de neuroception, notre Système Nerveux analyse notre environnement à la recherche de menaces potentielles, de signes de danger ou de problèmes éventuels. Il recherche également les éléments qui peuvent être vecteurs de sécurité.<br />Cette analyse se fait de manière organique, à travers le corps (plus par nos tripes pourrait-on dire), car c’est dans le corps que s’expriment les structures du système nerveux en lien avec ces fonctions d’évaluation. <br />Les traumas du passé vont être fortement impliqués dans ce processus puisqu’ils laissent des empreintes profondes dans le système nerveux en le maintenant bloqué dans des activation et des émotions non intégrées. Le contenu du trauma non résolu va alors se projeter dans notre relation avec le monde et dans notre ressenti (puisque pour le système nerveux, tant que le trauma n’a pas été intégré, c’est comme si nous étions toujours dans la situation), ce qui va créer une forme d’hyper-vigilance et une sensibilité particulière à certains éléments ou signaux.<br />Tout s’opère de façon automatique, et implique les parts les plus anciennes du système nerveux et du cerveau. <br />La pensée rationnelle n’est donc pas impliquée dans ces évaluations. Ce qui signifie qu’une évaluation mentale ou cognitive du contexte (ou j’analyse rationnellement que tout va bien et que je ne suis pas en danger) ne peut pas primer sur l’évaluation organique et nerveuse du corps.<br /><br />Face à l’évaluation de l’environnement qu’il génère, le système nerveux va déterminer les réponses appropriées pour maintenir la cohésion, la sécurité et la survie de l’organisme.<br /><b>Le nerf vague joue un rôle central dans ces processus</b> puisqu’il assure le lien entre les informations issues de l’évaluation neuroceptive et les organes impliqués dans la réponse. <br />Il fait circuler l’information dans les 2 sens : il a des connexions sensorielles allant des organes au cerveau, et des connexions motrices allant du cerveau vers les organes. Environ 80% des informations qu’il transmet vont dans le sens montant, du corps au cerveau - ce qui montre bien la prédominance de l’organique dans la façon dont se met en place la neuroception.<br /></p><p style="text-align: justify;"></p><p style="text-align: justify;"></p><p style="text-align: justify;"></p><p style="text-align: justify;"></p><p style="text-align: justify;"></p><p style="text-align: justify;"></p><p style="text-align: justify;"></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #38761d;"><u>Avant d’évaluer comment le Système Nerveux Autonome met en place ses réponses, il est important de bien comprendre la façon dont il est structuré et dont il s’est développé au fil de l'évolution.</u><br /></span></p><p style="margin-left: 40px; text-align: justify;"><span style="color: #38761d;">- La première partie est apparue il y a environ 500 millions d’années avec les premiers vertébrés : c’est la <b>partie dorsale vagale</b>. Ce nerf vagal dorsal est non myélinisé (ce qui veut dire que les fibres nerveuses ne sont pas gainées et donc pas isolées les unes des autres - ce qui génère une régulation moins efficace).<br />Cette partie, en lien avec le système nerveux parasympathique, est responsable de la réponse de défense qui entraine l’immobilisation et réduit toutes les fonctions vitales.<br />- 100 millions d’année plus tard dans le processus de l’évolution des vertébrés, le <b>Système Nerveux Sympathique</b> commence à se structurer au niveau de la moelle épinière. Lorsqu’il s’active, ce système nerveux sympathique conduit à l’inhibition des mécanismes d’immobilisation, pour générer l’énergie nécessaire à la mise en place des réponses de fuite ou de lutte. <br />- Avec l’évolution des mammifères il y a 200 millions d’années, une nouvelle fonction du système nerveux se structure : c’est la <b>partie ventrale du nerf vague</b>. Avec la capacité de réguler les réponses de fuite ou de combat du système nerveux sympathique, ainsi que les réponses d’immobilisation du système parasympathique, la partie ventrale du nerf vague va favoriser l’engagement social et la connexion.<br />Cette partie du nerf vague est myélinisée, donc beaucoup plus évoluée. Elle est en lien avec la part du tronc cérébral qui contrôle l’audition, les muscles laryngés pour la parole, et les muscles du visage pour favoriser l’expression des émotions et des intentions. Elle est aussi connectée avec le cœur pour favoriser l’ouverture et le lien.</span><br /></p><p style="margin-left: 40px; text-align: justify;"><span style="color: #38761d;"><b>Notre Système Nerveux Autonome est donc ainsi organisé en 3 parties qui déterminent trois modes de réponses : </b><br />- La part ventrale du Nerf vague (système nerveux parasympathique), responsable de la connexion et de l’engagement social.<br />- La part du système nerveux sympathique en lien avec l’activation de l’état de stress, et qui met en place les réponses de fuite et de combat.<br />- La part dorsale du nerf vague (système nerveux parasympathique) qui conduit à l’immobilisation ou au figement si la fuite ou le combat ne sont pas possibles.</span><br /></p><p style="text-align: justify;"><br />La théorie polyvagale établit une <b>hiérarchie dans la structuration et le fonctionnement de ces différentes parties.</b><br />Ainsi, pour que la part ventrale soit pleinement opérationnelle et que l’engagement social soit favorisé, les réponses des deux autres parties doivent être inhibées ou régulées de façon à ce qu’il n’y ait plus de risque perçu. <br />A ce moment là, nous pouvons nous sentir suffisamment en sécurité pour pouvoir nous ouvrir et nous connecter. Quand la part ventrale du système nerveux est activée, les fonctions vitales et le cœur sont naturellement harmonisés, la respiration est plus profonde, les muscles sont détendus, on se sent plus apaisés et le système immunitaire est renforcé. Nous pouvons alors naturellement nous tourner vers les autres avec l’esprit ouvert et avec aise.<br />Mais si un signal de danger est perçu lors du processus de neuroception, cette part ventrale du système nerveux s’inhibe au profit de la branche sympathique, qui va alors mettre en place une activation métabolique et hormonale pour générer les réponses de défense et de protection. Dans cette activation, le rythme cardiaque augmente, les muscles se contractent, la pression artérielle augmente, la respiration est plus courte et plus rapide, la digestion est ralentie. Avec le rush d’adrénaline, on se sent agités, au prise avec un niveau de stress important, et on fait face à une niveau élevé d’anxiété (réponse de fuite) ou de colère (repose de combat).<br />Ces réponses, si elles sont pertinentes, et si elles peuvent ramener un niveau de sécurité suffisant (par le fait de se retirer, de prendre de la distance ou de poser des limites claires), vont favoriser un retour à la sécurité et à l’engagement de la part ventrale. <br />Par contre, si ces réponses de fuite ou d’opposition ne peuvent pas se produire, ou si elles ne permettent pas de ramener un niveau de sécurité suffisant, la partie dorsale du nerf vague va s’activer et va nous conduire à une forme de repli intérieur, de figement, d’immobilisation et de dissociation. A ce stade, la seule échappatoire de survie perçue par le système est de ne plus rien faire et de ne plus sentir. On se sent alors inhibés, coupés de notre énergie, de nos motivations, sans confiance, et découragés ou déprimés.<br /></p><p style="text-align: justify;"><br />Comprendre comment fonctionne notre système nerveux et les réponses qu’il met en place face à notre environnement, nous permet de ne plus lutter contre ce qui se passe en nous. <br />On peut ainsi voir que notre système nerveux est là pour nous aider en cherchant à maintenir l’équilibre et la survie du corps. <br />Avec la compréhension que la neuroception et les réponses qui sont mises en place par les différentes parties du système nerveux sont influencés par les traumatismes du passé, on peut arrêter d’opposer la raison et l’analyse cognitive aux réactions et messages de ce système. <br />Cela favorise alors un accueil qui va œuvrer à un plus grand équilibre du système. Mais pour permettre à cet équilibre d’être plus profond, et pour nous ancrer dans la sécurité, nous devons apprendre à aider notre système nerveux à se réguler (<span style="font-size: xx-small;"><i>ce sera l'objet d'un prochain article</i></span>), et nous devons également intégrer et guérir les plus grands traumatismes de notre passé pour qu’ils ne viennent plus interférer dans le processus de neuroception.<br />La bonne nouvelle c’est que cela est bien plus facile et réalisable que ce que la plupart des gens imaginent. <br /><br /></p><p style="margin-left: 40px; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><i><span style="color: #741b47;">« Le point le plus important est que notre système nerveux essaie de faire les bonnes choses pour assurer notre survie - et nous devons respecter ce qu’il fait. Ce respect nous conduit aussi à être plus respectueux de nous-mêmes, c’est cela qui va générer la guérison sur le plan fonctionnel. »</span></i></span><br /><span style="font-size: medium;"><i><span style="color: #741b47;">Stephen Porges</span></i></span><br /></p>Patrick BOULANhttp://www.blogger.com/profile/07040850431175571961noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9018405644585302668.post-86874631781760263332022-12-19T00:51:00.001-08:002022-12-19T00:52:33.350-08:00ATMA VICHARA<p><b> Ou l’investigation du Soi</b><br /></p><p style="text-align: justify;"><b>Atma Vichara</b> (du sanscrit Atma = le Soi, et Vichara = analyse, enquête) est la principale pratique du Jnana Yoga (le Yoga de la Connaissance du Soi) qui appartient à la tradition de l’Advaita Vedanta.<br />Ramana Maharshi (1879-1950), grand maitre de cette voie directe, a centré ses enseignements sur cette investigation qui se fait par l’intermédiaire de la question « Qui suis-je ? ».<br />L’objectif de la technique est de pouvoir d’abord diriger notre attention vers la pensée « JE », puis de laisser le questionnement faire remonter peu à peu cette attention jusqu’à la source de ce « JE ».<br /><br />Avant d’entamer ce type de pratique, il est bon de prendre un temps pour stabiliser le mental et pour s’ancrer dans une expérience où des qualités de calme, de clarté et d’espace commencent à se faire sentir.<br /><br />A partir de cette expérience de présence, on va pouvoir faire émerger une question : « Qui suis-je ? » ou « Que suis-je ? », ou « Qu’est-ce qui est conscient ? ».<br />Dans ce questionnement, on utilise le mental et la pensée de façon constructive, pour rediriger notre attention vers la source d’où les pensées émergent, et vers l’origine de la pensée « JE ».<br />Lorsque la question est posée « Que suis-je ? » ou « Qu’est-ce qui est conscient ? », le mental, après un temps d’arrêt, cherche à faire émerger une réponse. <br />Cette réponse va peut être prendre la forme d’une image, d’une pensée, d’un concept, d’une sensation, d’une émotion ou d’un sentiment. Par cette production, le mental cherche à donner une forme à ce sens de la personne qu’il imagine exister au cœur de notre expérience, à cette entité qu’il appelle « moi ».<br />Mais en poursuivant l’exploration, on se rend compte que l’on perçoit cette réponse que le mental apporte à la question. Et on ramène alors l’introspection: « Que suis-je qui perçoit cela ? » ou « Qu’est-ce qui est conscient de cela ? ».<br />La question ainsi posée redirige notre attention en amont de la production mentale qui vient d’être perçue. <br /><br />Peu à peu, on va ainsi pouvoir réaliser que cette entité que le mental projette au cœur de notre expérience ne peut pas vraiment être trouvée : Lorsque l’on cherche ce « moi », tout ce que l’on va trouver ce sont des pensées, des images, des perceptions, des sentiments ou des émotions. Et même si on ressent un corps et des sensations, on ne peut pas y localiser cette personne que le mental nous présente. <br /><br />Ces concepts présentés par le mental apparaissent ainsi comme une forme de mirage qui nous présentent un « moi » qui, lorsque l’on veut s’en rapprocher, apparaît comme inconsistant et impossible à saisir ou à localiser. On réalise ainsi que ce que nous sommes n’est pas quelque chose, mais plutôt une absence de « moi ». Et cette absence est ressentie en tant que pure Présence.<br />On peut ainsi poursuivre l’investigation jusqu’à se sentir totalement immergés dans cette expérience de la Présence impersonnelle, transparente et ouverte. <br />Puis lorsque le mental essaie de redonner forme à l’identité, on ramène les questions pour rediriger notre attention vers la source de la pensée. « Qu’est ce qui perçoit ? », « Qu’est-ce qui est conscient ? », « Que suis-je ? » « Qui perçoit ces pensées ? ». Les questions permettent de détourner le regard des objets pour revenir à ce qui est conscient, à ce qui perçoit.<br /><br />Le questionnement agit donc comme une forme de miroir qui permet de révéler l’aspect illusoire du sens de la personne, des images du moi, des concepts et des croyances que l’on a sur nous mêmes. <br />L’investigation ainsi menée par ces questions directes permet de défaire les définitions associées au sens du « Je », pour peu à peu revenir à la source de ce « Je » ou à l’expérience du « Je » originel, dépouillé de tout concept et de toute définition.<br />Cela favorise l’expérience de ce pur ressenti « Je Suis », avant toute image et avant toute association, où le « Je » ne désigne plus un objet ou une entité, mais plutôt le simple fait de percevoir, d’être conscient.<br />Rester dans l’expérience de cette pure présence « Je Suis » est la plus grande pratique spirituelle.</p><p style="text-align: justify;">Patrick Boulan</p><p style="text-align: justify;"><b>PS</b> : pour explorer la pratique de cette technique, vous pouvez utiliser la méditation guidée ci-dessous. <br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen="" class="BLOG_video_class" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/fO1ECYVP-8s" width="483" youtube-src-id="fO1ECYVP-8s"></iframe></div><br /><p style="text-align: justify;"><br /></p>Patrick BOULANhttp://www.blogger.com/profile/07040850431175571961noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9018405644585302668.post-90199929642291387602022-10-20T08:29:00.000-07:002022-10-20T08:29:47.983-07:00LE JUGE INTÉRIEUR 1<p><span style="font-size: large;"><span style="color: #0b5394;"><b> 1 – Origines du Juge Intérieur :</b></span></span><br /></p><p style="text-align: justify;">L’instance qui juge en nous se met peu à peu en place, au fil de notre processus de développement, et sous l’influence de quatre grands facteurs : <br />- Les jugements et valeurs présents dans notre famille et notre environnement social, et qui véhiculent l’image de ce qui est acceptable ou pas, de ce qui est bien et de ce qui ne l’est pas.<br />- Les conclusions erronées que nous développons lorsque nous sommes confrontés à des situations traumatisantes ou représentant un certain niveau d’adversité.<br />- Les jugements directs que nous recevons (de façon verbale ou non verbale) et qui nous font comprendre que nous devrions agir, ressentir ou penser différemment, ou que nous devrions simplement être différents.<br />- Les évaluations positives qui sont faites de notre comportement ou les choses que nos parents apprécient et valorisent chez nous et chez les autres.<br /></p><p style="text-align: justify;">Lorsque nous arrivons au monde, nous baignons dans un état d’innocence et d’unité, en contact avec le mouvement fluide de la vie et dans un espace de totale réceptivité. Et naturellement, nous allons nous imprégner des énergies présentes dans notre environnement, des conditionnements parentaux, mais aussi des jugements et valeurs qui sont véhiculés par nos proches et par la société.<br />Nous internalisons ainsi les jugements que nous entendons ou observons, les croyances et affirmations émises par nos parents ou par les autres adultes qui nous entourent. Nous internalisons aussi les mouvements d’approbation ou de rejet qu’ils émettent vis à vis des différents aspects de la vie quotidienne, les évaluations ou réprimandes que nous recevons, et intégrons également les comportements qu’il faut développer et ceux qu’il faut mettre de côté pour que nos parents et les autres maintiennent le lien de connexion avec nous et pour que nous nous sentions plus en sécurité.<br />C’est cette imprégnation qui structure le « Super-Égo», cette instance de contrôle qui prétend détenir la vérité sur ce qui est bien/mal, positif/négatif, bon/mauvais, digne/indigne…<br />Cela fait bien partie du processus de socialisation. <u>Mais notre dépendance en tant qu’enfant est si grande que cela nous maintient cloisonnés dans une vision du monde qui correspond au conditionnement parental. Il devient ainsi difficile pour l’enfant de rester en contact avec un sens de soi cohérent et avec ses ressentis profonds si ceux-ci ne sont pas alignés avec les besoins, les désirs ou les attentes des parents ou des proches.</u><br /><br />Cette imprégnation est encore plus puissante lorsque nous nous sentons personnellement jugés ou lorsque nous sommes confrontés à des manques ou des traumas.<br />Ainsi, lorsque : <br />- nos parents et notre environnement ne répondent pas à nos besoins essentiels (amour, affection, attention, reconnaissance, compréhension, sécurité, soutien, écoute, appartenance, validation de nos ressentis), <br />- ou bien lorsqu’ils qu’ils ont des comportements allant à l’encontre de ces besoins, <br />- ou encore lorsque nous faisons face à une rupture importante dans le lien de connexion, <br />nous sommes alors confrontés à un fort niveau d’adversité qui génère un taux de stress élevé et toute une gamme d’émotions et de sentiments difficiles en lien avec la douleur et les manques. <br />Nous sentant totalement démunis face à ces expériences qui apparaissent comme beaucoup trop menaçantes et déstabilisantes, nous nous dissocions des ressentis internes, tout en retournant contre nous-mêmes la frustration et la colère initialement éprouvées face au manque. <br />De plus, comme nous sentons que quelque chose ne va pas, mais que nous n’avons pas la capacité d’analyse et de recul nécessaires à un vision claire de la situation, nous allons imaginer que si nous ne recevons pas ce dont nous avons besoin, c’est parce qu’il y a quelque chose qui ne va pas chez nous.<br /><span style="color: #38761d;"><i>Ainsi, par exemple, si je ne reçois pas assez d’amour ou d’affection, je vais peut-être en déduire que je ne suis pas digne d’être aimé. <br />Si je n’ai pas assez d’attention, je peux conclure que je ne suis pas intéressant ou que je suis insignifiant. <br />Si je ne me sens pas reconnu, je vais être amené à penser que je ne suis pas assez bien, ou que je n’ai pas de valeur.</i></span><br /><br />Ces croyances - même si elles ont pour objectif inconscient de ramener un certain niveau de sécurité et de maintenir la connexion - vont générer la mise en place d’images de soi déficientes qui s’accompagnent des émotions de honte, de peur et de mépris de soi. <br />Cela va augmenter considérablement le niveau d’insécurité interne : puisque à partir de ces images déficientes nous ne pouvons plus imaginer pouvoir accéder à la satisfaction de nos besoins.<br />Le stress étant trop grand, tout le système se fige et rejette l’expérience. <br />Toutes les énergies à l’œuvre se cristallisent alors dans le corps et le psychisme, pour maintenir les croyances négatives dans des zones d’ombre inconscientes.<br />Le Juge Intérieur va alors se structurer dans une activité d’évaluation intérieure qui va chercher, par la critique, à nous pousser à sortir de ces postions déficientes.<br /><br />Lorsque nous recevons un jugement direct ou indirect de la part des parents ou d’une figure d’autorité, c’est le même principe qui est à l’œuvre : cela nous coupe de la satisfaction des besoins d’amour inconditionnel, de reconnaissance et de validation, tout en créant une rupture forte dans le lien de connexion. <br />A ce moment là, les croyances négatives qui vont se mettre en place vont être la confirmation interne du jugement ou du rejet qui a émané d’abord de l’extérieur et qui nous a fait penser que ce qui était pointé par le jugement était quelque chose de mauvais qui devait changer.<br />Ainsi, si nos parents et notre environnement nous montrent qu’il y a certains sujets, certains ressentis, certaines émotions ou certains comportements qui ne sont pas acceptés, qui sont jugés indignes, mauvais ou qu’il convient d’éviter, nous allons naturellement faire l’expérience d’une forme de rupture du lien si nous abordons ces sujets, montrons ces émotions, ou adoptons ces comportements. <br /><span style="color: #38761d;"><i>Par exemple : si nos parents ont désapprouvé nos émotions telles que la colère, la frustration, la jalousie, ou peut être encore la peur ou la tristesse, ou si ils ont critiqué notre sensibilité, nous avons intégré que ressentir ces émotions était quelque chose de mal. Cette évaluation de l’émotion comme quelque chose de négatif est encore plus forte si nous avons perçu que nos parents étaient en difficulté lorsque nous étions en contact avec ces ressentis. </i></span><br />L’émergence de ces émotions est alors associée à un risque de rejet dans le lien de connexion. Ces ressentis sont alors très vite intégrés comme « mauvais », et le rôle du Juge intérieur va être de tenir ces parts à distance, de les condamner et de les réprimer. <br /></p><p style="text-align: justify;">Le même conditionnement peut aussi se mettre en place avec des ressentis qui sont plus positifs, comme par exemple notre curiosité, notre passion, notre enthousiasme, notre créativité ou notre vitalité, pour ne citer que quelques exemples. <br />Si les parents sont en difficulté face à ces expressions de l’enfant, ou si ils ressentent un certain niveau d’inconfort ou d’impatience quand l’enfant vit ces mouvements, alors l’enfant va commencer à croire qu’il y a quelque chose qui ne va pas avec ces façons d’être et de s’exprimer. <br />Le juge va alors chercher à contrôler ces expressions pour permettre à l’enfant de se conformer et de maintenir la sécurité du lien affectif.<br /></p><p style="text-align: justify;"></p><p style="text-align: justify;"></p><p style="text-align: justify;"></p><p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhKxL9GNztS-Cb4fC3eM41tRt4dnoAZz8rtAutiURnXOEl7yvfTo83eFlZl8Mx07I7N1Z32vYTFgnzSeNZiWd998s0VMUCP2B61cC9swEC8FHOUoZfhEMBTGwKUsDfUeRaG5oLrLPZ9bOiVQQHj4moyw4wqL78cXm4NnFb-jN70jTHTkWLw8FcBqZpd2w/s2527/Patric%20Boulan%20sche%CC%81ma%20Jugement.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1799" data-original-width="2527" height="302" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhKxL9GNztS-Cb4fC3eM41tRt4dnoAZz8rtAutiURnXOEl7yvfTo83eFlZl8Mx07I7N1Z32vYTFgnzSeNZiWd998s0VMUCP2B61cC9swEC8FHOUoZfhEMBTGwKUsDfUeRaG5oLrLPZ9bOiVQQHj4moyw4wqL78cXm4NnFb-jN70jTHTkWLw8FcBqZpd2w/w519-h302/Patric%20Boulan%20sche%CC%81ma%20Jugement.JPG" width="519" /></a></div><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: xx-small;"><span style="font-family: courier;">Le schéma ci-dessus montre comment ces différentes étapes se mettent en place les unes après les autres. La <span style="color: #6aa84f;">boucle 1</span> (avec les flèches vertes) représente le mouvement initial lors de la première blessure. La <span style="color: #cc0000;">boucle 2</span> (en rouge) montre qu'une fois les conclusions négatives installées, elles sont pleinement actives et colorent nos perceptions des choses: les situations vécues viennent alors directement confirmer les croyances et le sens du soi déficient.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><br />Malheureusement, c’est aussi lorsque nous recevons reconnaissance et validation de certains aspects de notre comportement, ou que nous sommes appréciés pour certaines qualités que le Juge Intérieur se constitue. <br />Dans ces moments là, nous recevons une forme d’approbation qui est limitée à certains traits particuliers - c’est à dire un amour conditionné qui pointe sur certains éléments précis. <br />Nous interprétons alors ces traits valorisés comme des standards avec lesquels il faut s’aligner pour rester connectés à l’approbation parentale et pour continuer à se sentir en sécurité.<br />Ces traits, une fois internalisés, vont créer l’image d’un soi idéal vers lequel nous allons essayer de tendre pour obtenir cette reconnaissance et cet amour dont nous avons besoin. </p><p style="text-align: justify;">C’est dans cette direction que le juge va chercher à nous pousser, dans la croyance que c’est seulement en nous rapprochant de cet idéal que nous allons pouvoir être pleinement heureux. Pour ce faire, il va évaluer ce que nous faisons et ce que nous vivons en comparaison avec ce soi idéal, et va nous critiquer lorsqu’il imagine le décalage trop grand avec les idéaux. <br /><span style="color: #38761d;"><i>Notons ici que recevoir de l’amour « pour quelque chose » est très différent du fait de recevoir de l’amour de façon inconditionnelle. C’est cet amour inconditionnel qui a le pouvoir de nous faire comprendre que nous pouvons rester ce que nous sommes et qui offre la validation et la sécurité nécessaires pour nous permettre de rester ancrés dans ce que nous sommes.</i></span><br /><br /></p>Patrick BOULANhttp://www.blogger.com/profile/07040850431175571961noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9018405644585302668.post-55424049961528657672022-10-20T08:00:00.005-07:002022-10-20T08:30:02.536-07:00LE JUGE INTÉRIEUR 2<p><span style="color: #0b5394;"><b><span style="font-size: large;"> 2 - Le fonctionnement du Juge Intérieur : </span></b></span><br /><br /></p><p style="text-align: justify;">C’est à partir de ces images et croyances négatives sur nous-mêmes ainsi que de ces parts de notre expérience que nous imaginons mauvaises parce qu’elles n’ont pas été validées par notre environnement, que le Juge Intérieur se construit.<br /></p><p style="text-align: justify;">Le Juge se structure sous la forme de pensées, de croyances, d’idées, d’avis, de concepts, d’interprétations, d’injonctions, d’images et de voix qui nous parlent dans notre tête. En même temps, il a aussi une forme somatique et énergétique, et vit dans notre corps sous forme de charges, de tensions et de contractions.<br />Par son activité, le Juge cherche à aider. Il cherche à nous rendre conformes, à faire en sorte que nous restions dans le rang. Il veut nous rendre meilleurs, nous pousser à faire plus ou à ressentir des choses plus élevées ou plus positives, pour que nous puissions nous sentir connectés aux autres et au monde, tout en nous montrant dignes de cette connexion, et pour ainsi voir nos besoins enfin remplis. <br />Pour cela, il doit évidemment essayer de nous faire changer pour arriver à compenser les images négatives et déficientes, ainsi que les sentiments de manque, de séparation, d’isolement et de différence, qui se sont cristallisées dans notre inconscient. <br />Il établit ainsi les jalons de ce que nous devons faire ou ressentir pour faire de nous une « bonne personne », pour nous faire aimer et respecter, et pour nous rendre heureux. <br />Ces jalons étant posés, ils sont ensuite projetés dans notre vision du monde et vont aussi nous servir à évaluer les autres. Ils vont également favoriser la construction d’une image d’un « Soi idéal » que le juge a structuré en observant que certains aspects de notre être étaient plus appréciés ou plus grandement validés par les parents.<br /></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #134f5c;"><b>Ces jalons entretiennent une vision de l’équilibre qui s’oriente autour de deux grandes activités visant à maintenir un certain niveau de contrôle ; ce contrôle paraissant vital puisque, à cause des traumas, la confiance a été perdue dans notre innocence et dans notre capacité à ressentir le mouvement de la vie en nous. </b></span><br /></p><p style="text-align: left;">Le contrôle cherche donc : <br />- à nous éloigner des expériences (internes ou externes) que le Juge considère trop menaçantes ou déstabilisantes,<br />- à nous pousser vers les idéaux qu’il a construits et qu’il considère comme vecteurs d’équilibre, de reconnaissance, de bonheur et de succès.<br /><br /></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #134f5c;"><b>Le Juge va ainsi sans cesse évaluer notre apparence, nos pensées, nos émotions, nos ressentis, nos expériences, nos comportements et nos actions pour essayer de nous conformer aux standards qu’il a mis en place.</b></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #134f5c;"><b></b></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><b><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEitnS5otzt2Iv4139MDVRvzPGonQAnAffpe_Jl5WYf8wl-ASyFx2oZXvjGJ7C19qW-BBWuOl9QnAeha3ft1wKFKA9P-Smv_DJKMczUOW3l2tABPez3fGidBPJmpK89yo2MdA6ndn1PAnqVmxPFFl3HoPLIBgmA4_Mqd-NVRPqaXddRMwkb0Rk6onPKttw/s1920/bullying.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="905" data-original-width="1920" height="151" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEitnS5otzt2Iv4139MDVRvzPGonQAnAffpe_Jl5WYf8wl-ASyFx2oZXvjGJ7C19qW-BBWuOl9QnAeha3ft1wKFKA9P-Smv_DJKMczUOW3l2tABPez3fGidBPJmpK89yo2MdA6ndn1PAnqVmxPFFl3HoPLIBgmA4_Mqd-NVRPqaXddRMwkb0Rk6onPKttw/s320/bullying.jpg" width="320" /></a></b></div><b><br /> </b>Il travaille en étroite relation avec les émotions de honte, de culpabilité et de peur qui vont s’activer comme une forme de validation du jugement pour nous maintenir dans le cadre fourni par le conditionnement et pour nous pousser à être différents.<br />Ce sont ces émotions qui donnent toute leur force aux jugements, leur conférant un aspect beaucoup plus énergétique et sensoriel, et nous portant ainsi à croire plus fortement que les jugements et évaluations disent quelque chose de vrai sur nous ou sur notre valeur.<br /><p></p><p style="text-align: left;">Cependant, malgré ses buts élevés qui cherchent à combler les manques et à remplir les besoins de sécurité, d’amour et de reconnaissance dont nous avons besoin pour nous développer harmonieusement et pour nous sentir épanouis, force est de constater que les résultats de l’action du Juge Intérieur sont très éloignés de ce qui est escompté :<br /></p><p style="text-align: justify;">- Par son activité de contrôle, le Juge impose un carcan très étroit qui étouffe notre liberté et notre spontanéité. Il nous coupe de notre énergie, cherchant à bloquer tout mouvement interne qui ne correspond pas à ses standards, et reste seulement ouvert à ce qu’il pense qui devrait exister dans notre expérience.<br /></p><p style="text-align: justify;">- Il nous fait tourner le dos à notre être profond et à nos ressentis, renforçant ainsi la division intérieure, le conflit, l’agitation et le mal-être.<br /></p><p style="text-align: justify;">- Il génère une activité de comparaison qui cherche constamment à mesurer notre valeur, et qui entretient une forme d’auto-dévalorisation (puisque la comparaison va toujours avoir tendance à confirmer l’image déficiente qu’elle cherche à fuir, et va donc toujours trouver un autre meilleur ou plus compétent à qui se comparer).<br /></p><p style="text-align: left;">- Par sa résistance, puis en maintenant un niveau constant de blâme, il entretient les images du Soi déficient qu’il cherche à compenser, et contribue à les maintenir en place et à les renforcer.<br /></p><p style="text-align: justify;">- Il nous conditionne à nous percevoir et à percevoir les autres et le monde à travers les filtres de ses critiques et de ses attaques, confirmant ses évaluations en nous maintenant dans des positions régressives qui nous empêchent d’accéder à notre autorité naturelle.<br /></p><p style="text-align: justify;">- Il nous coupe de notre intuition, de notre spontanéité et de notre innocence, en surimposant sa façon distordue de percevoir la réalité, invalidant ainsi nos perceptions premières. Et c’est parce que nous croyons à cette vision distordue et conditionnée que nous perdons le contact avec notre état naturel et notre profondeur. <br /></p><p style="text-align: justify;">- Nous privant ainsi du recul nécessaire à une évaluation correcte de ce que nous vivons, le juge détoure notre attention de son activité, nous maintient piégés dans les croyances négatives que nous entretenons sur nous. <br />En effet, en s’attaquant aux parts avec lesquelles nous sommes en difficulté, le Juge oriente notre attention dans une direction particulière (vers la part jugée déficiente), ce qui nous amène à penser que c’est là que réside le problème, et qu’il y a bien effectivement quelque chose qui ne va pas chez nous et qui doit changer. Cela nous maintient dans l’identification au passé et nous prive de l’état de Présence qui nous aurait permis de faire face au jugement en conscience.<br /></p><p style="text-align: justify;">- La création d’un Soi Idéal, et l’effort continu pour l’atteindre, entrainent un rejet de du Soi authentique et génèrent une auto-évaluation et une activité de comparaison constantes qui sont source de stress, d’anxiété et de repli sur soi.<br /></p><p style="text-align: justify;">- Le jugement nous fait croire que s’aimer et s’accepter est soumis à la condition de changer et de s’améliorer. <br /></p><p style="text-align: left;">On voit donc que les limitations et contraintes mis au point par le juge font peuvent faire sens lorsque l’on est dans un contexte de relation interpersonnelles ou de société : les valeurs permettent de maintenir une forme de structure et de cadre qui est vecteur de cohésion sociale et de sécurité. <br />Par contre ces valeurs deviennent totalement contre productives et créent une grande division dans l’être lorsqu’elles évaluent nos ressentis internes.</p><p style="text-align: left;"><br /></p><p style="text-align: justify;">Au final, lorsque l’on porte une plus grande attention à ce que le juge exprime en nous, on se rend compte que son activité est au cœur de la façon dont nous nous définissons et nous percevons, et qu’elle conditionne une grande partie de la façon dont nous entrons en relation, pensons et agissons.<br />Pourtant, la vision partielle et conditionnée du Juge ne parle pas de ce que nous sommes réellement. Elle ne parle que des croyances erronées (erronées = car nous n’avions pas le recul et la maturité nécessaires pour évaluer correctement la situation) qui se sont mises en place lorsque nous avons fait face à des moments de crise, de manques, de blessures et de traumatismes au cours de notre processus de développement. <br />La vision du Juge parle du passé, de ce qui a été appris, mais pas de l’intelligence naturelle et de la maturité qui nous permettrait de sentir et d’accueillir ce qui est présent dans le moment.<br /></p><p style="text-align: justify;">Pour revenir à ce que nous sommes réellement, avant ces croyances et jugements, nous devons éclairer la fonction de ce juge avec plus de conscience, puis confronter ses évaluations. C’est en faisant face aux expériences que le juge nous invite à vivre et en accueillant les parts de nous-mêmes qui se sentent déficientes que nous pouvons revenir à notre pleine souveraineté et percevoir la réalité.<br /></p><p style="text-align: left;"><br /></p>Patrick BOULANhttp://www.blogger.com/profile/07040850431175571961noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9018405644585302668.post-39775070017058768282022-10-20T07:50:00.005-07:002022-10-20T07:52:33.414-07:00LE JUGE INTÉRIEUR 3<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><b><span style="color: #0b5394;"> 3 – Notre relation au juge intérieur</span></b></span><span style="font-size: large;"> </span></p><p style="text-align: justify;">La structure de jugements qui est à l’œuvre en nous est si profondément internalisée et associée à la construction de la personnalité ainsi qu’à à tous ces moments où notre système s’est figé dans des expériences de chocs, de blessures et de rejets, qu’elle ne nous permet pas de facilement remettre en question les critiques qui sont émises.<br />Nos façons de réagir face aux jugements sont donc le plus souvent des formes de réactions inconscientes qui n’offrent pas la possibilité de voir les jugements pour ce qu’ils sont : à savoir une interprétation de l’expérience du moment, conditionnée et ancrée dans le passé. <br />De ce fait, il est difficile de faire face au jugement à partir d’une position de souveraineté, où nous pourrions rester dans une forme de présence consciente qui nous fournirait le recul nécessaire pour pouvoir laisser l’expérience se déployer puis nous quitter sans lui offrir de résistance. </p><p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7QiDdHh9R9HOhPehmEaWZvAXtA74fFTLSWIibE-HThYB5bgenxMf__mNDWFJj3pz9SVfTTl6QURmf9lVqi2keVGQXJ8qwkKmr_izw5_W5owPX3MnSq5kKgZgRXmf2Ilntd22aV8YbLW83X3iqWEIzC1LpbKyVJAKs_y2fnTsascgw-q0D_m3rfwTAPg/s1920/Juge.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1280" data-original-width="1920" height="183" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7QiDdHh9R9HOhPehmEaWZvAXtA74fFTLSWIibE-HThYB5bgenxMf__mNDWFJj3pz9SVfTTl6QURmf9lVqi2keVGQXJ8qwkKmr_izw5_W5owPX3MnSq5kKgZgRXmf2Ilntd22aV8YbLW83X3iqWEIzC1LpbKyVJAKs_y2fnTsascgw-q0D_m3rfwTAPg/w258-h183/Juge.jpg" width="258" /></a></div><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">A cause de la régression que les jugements impliquent et à cause de leur lien avec les blessures structurelles de notre développement, nos façons de réagir face aux jugements sont la plupart du temps des mouvements d’attaque, de fuite, ou d’effondrement. </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><b> </b></p><p style="text-align: justify;"><b> </b></p><p style="text-align: justify;"><b>Attaque, fuite ou effondrement correspondent aux façons dont le jugement va impacter notre système nerveux</b> et aux stratégies que nous avons apprises dans notre enfance pour faire face à cet impact. <br />Comme le jugement vient se structurer sur une image négative ou déficiente du Soi, c’est contre l’évocation de cette image que l’on va le plus lutter, ce qui entretient un haut niveau de conflit interne et qui nous maintient dans une forme de boucle traumatique.<br /><br /><span style="color: #990000;"><b>La réponse d’attaque : </b></span><br />Dans ce mode de relation avec le Juge, nous allons essayer de nous débarrasser de l’invasion des jugements et de la charge énergétique et émotionnelle qui la constitue.<br />Pour transférer cette énergie hors de notre système, un plus haut niveau d’énergie et d’activation se met en place face au jugement, et va souvent évoquer de la colère ou du ressentiment. Cela crée des tensions internes et de l’agitation. Avec ce plus haut niveau de réactivité nous allons projeter les jugements et leur charge énergétique vers l’extérieur, et juger, blâmer et critiquer les autres, les situations ou les organisations avec lesquels nous rentrons en contact.<br />Quand le jugement se projette vers l’extérieur, cela permet de minimiser le déficit en estime de soi, voire de nier les sentiments d’inadéquation ou d’incomplétude, en pointant les imperfections des autres pour se sentir meilleur. <br />Cependant dans ce mode de réaction, nous sommes toujours sous l’emprise du juge, et même si les jugements se projettent vers l’extérieur, ils sont toujours existants en nous, se trouvant même renforcés par notre résistance. <br />De plus nous sommes toujours coupés du contact avec notre être authentique, et nous nous sentons coupables et isolés puisque les jugements que nous formulons sur les autres nous séparent d’eux.<br /><br /><span style="color: #990000;"><b>La réponse de fuite : </b></span><br />Ici, la stratégie va être de fuir l’emprise du jugement en tentant de compenser ou de détourner les critiques internes par le fait de rationaliser, d’expliquer, de justifier ou de se trouver des excuses. On essaie de s’éloigner du jugement par le raisonnement en trouvant des bonnes raisons pour expliquer nos comportements, sans que cela ne vienne évoquer de faille interne. <br />C’est une forme de manœuvre d’évitement qui permet d’esquiver l’impact des critiques et de fuir l’exposition des parts déficientes qui sont évoquées. <br />Le processus est très mental, il crée une forme d’armure énergétique qui permet de garder le cap du soi idéal, minimisant l’impact négatif des jugements sur le niveau d’estime de soi. Le corps, lui, se contracte et s’agite pour échapper à l’inconfort. C’est l’émotion de peur qui est aux commandes.<br />Mais là encore, la stratégie est ineffective, les jugements sont toujours là, ils ont toujours le contrôle, puisque en nous justifiant nous cherchons encore à vivre à la hauteur de leurs standards. Et le refus de les rencontrer nous coupe toujours de ce qui est vrai pour nous dans le moment.<br /><br /><span style="color: #990000;"><b>La réponse d’effondrement : </b></span><br />Quand les réponses d’attaque ou de fuite ne peuvent se mettre en place, notre système nerveux crée un mouvement de repli sur soi pour se protéger. En lien avec les critiques intérieures, ce repli se traduit par une forme de soumission aux jugements, par une forme d’agrément où l’on va se résigner à l’impact des critiques internes, et totalement intégrer les images déficientes qui vont émerger, voire les accentuer en s’accablant.<br />Ici on se soumet au Juge en espérant ainsi minimiser son attaque et son impact.<br />Cela s’accompagne d’une forte baisse de notre niveau d’énergie, d’une perte de contact avec notre volonté et notre force intérieure. Le corps, aux prises avec un manque de tonus musculaire, s’affaisse, incarnant cette résignation. Les émotions et sentiments associés sont la négativité, le désespoir, et cela peut aller jusqu’à la dépression.<br />Lorsque cette stratégie est socialisée, c’est par la plainte et l’auto dénigrement que l’on cherche un réconfort venant de l’extérieur pour nous rassurer sur nos compétences et nous faire sentir que le tableau n’est pas si noir que nous le décrivons.<br />Là encore la stratégie nous maintient sous la l’emprise du Juge et crée toujours cette dissociation avec notre vérité intérieure.<br /></p><p><br /></p>Patrick BOULANhttp://www.blogger.com/profile/07040850431175571961noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9018405644585302668.post-85011143266420345102022-10-20T07:41:00.006-07:002022-10-20T07:52:46.618-07:00LE JUGE INTÉRIEUR 4<p><span style="font-size: large;"><span style="color: #0b5394;"><b> 4 - Sortir de l’emprise du Juge </b></span></span><br /><br /></p><p style="text-align: justify;">On le voit bien ici, les réponses programmées qui se mettent en place pour tenter de mieux gérer les effets des jugements sont inadéquates à nous faire sortir de la boucle régressive dans laquelle les jugements nous maintiennent. <br /><br />Toute activité pour sortir du jugement ou pour lutter contre lui ne fait que lui donner plus de place et renforce son emprise. <br />Et on pourrait dire que la meilleure façon de maintenir l’emprise du juge d’est d’entrer en relation avec lui (que la relation soit de lui résister, de chercher à compenser ses effets, ou de se résigner).<br />En effet, si on cherche à s’opposer, à fuir ou à valider le Juge Intérieur, c’est que l’on s’est d’abord positionné comme étant visé par lui, que l’on a inconsciemment validé notre identification au Soi déficient qu’il cherche à changer, et que nous sommes donc dans une position régressive d’enfant blessé, et donc coupés de ce que nous sommes vraiment dans le moment.<br />Et si le juge paraît si vrai et si réel, c’est bien parce qu’il nous coupe de notre état d’être naturel et de présence consciente. Face à la réalité du moment, il surimpose son interprétation conditionnée, nous renvoyant ainsi à ces moments où enfants nous avons validé les vérités émises par nos parents, tourné le dos à notre propre réalité et à nos ressentis profonds, et imaginé à une forme de déficience en nous. <br />C’est par ce mécanisme qu’il nous entretient dans une forme d’inconscience et nous fait régresser dans une position qui nous soumet à son autorité. <br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCUD7zaCB1HnT0dfbd9BRLoT5UOopvGtKuhy58G1VJYyN1iRTKe5gPi3bBO5VjJdQqQellGJvSYpT66JEnA6OjOVZFF7lbhupFGGW2xFTMCqcfHzKYHRtP3Uwb3gJz0l9ImrrRJ35y48iC9n9UIyJ0AElULrRXSaU5kox1QgFAVRegYuxllUZuS9MWXQ/s1920/Judge.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1280" data-original-width="1920" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCUD7zaCB1HnT0dfbd9BRLoT5UOopvGtKuhy58G1VJYyN1iRTKe5gPi3bBO5VjJdQqQellGJvSYpT66JEnA6OjOVZFF7lbhupFGGW2xFTMCqcfHzKYHRtP3Uwb3gJz0l9ImrrRJ35y48iC9n9UIyJ0AElULrRXSaU5kox1QgFAVRegYuxllUZuS9MWXQ/w418-h213/Judge.jpg" width="418" /></a></div><p style="text-align: justify;">Pour sortir de cette emprise, nous devons avant tout reconnaître que notre être profond est contrait et limité par les critiques et évaluations internes. <br />Ensuite nous devons devenir plus conscients des divers éléments qui sont à l’œuvre lorsque les jugements se mettent en place. Faire face en conscience à l’attaque du juge sans lui offrir aucune résistance va permettre ensuite de le transformer.<br />Plusieurs étapes vont devoir prendre place dans ce processus : <br /><br /><u><span style="font-size: medium;"><b>Étape 1 : </b></span></u><br />La première étape va être d’identifier et de reconnaître que le Juge Intérieur est actif. <br />On va pouvoir sentir sa présence lorsque l’on perçoit en nous :<br />des avis trop marqués, <br />des critiques, <br />des évaluations, <br />des condamnations, <br />des accusations, <br />des mouvements de rejet, <br />des attentes, <br />des comparaisons, <br />des il faudrait, il faut, je dois, j’aurais dû, j’aurais mieux fait de…<br />et bien sur des jugements.<br />Que ces mouvements s’adressent à nous ou soient projetés vers l’extérieur, vers les autres, ne change rien : lorsque le juge est à l’œuvre, c’est le signe que des parts du Soi qui se perçoivent déficientes ont été activées. Un jugement vient toujours mettre en lumière ce que l’on croit sur nous.<br />Reconnaître que l’on est confronté à une attaque du Juge, plutôt que réagir face à l’attaque est donc la première étape.<br /><br /><span style="font-size: medium;"><u><b>Étape 2 : </b></u></span><br />Une fois que l’on a rendu plus consciente l’activité du Juge, on va se tourner vers lui au lieu de le fuir ou de lui résister. <br />Cela peut nécessiter comme étape intermédiaire d’identifier le mode de réaction qui se met en place automatiquement pour faire face à la blessure : attaque, fuite ou effondrement. On fait alors le choix de ne pas s’investir dans ces mécanismes puisque l’on en a vu l’inefficacité.<br />On va ensuite interroger le Juge pour mieux comprendre ce qu’il a à dire et pouvoir clairement formuler ce qu’il cherche à exprimer : Ici il et important d’arriver à trouver la formulation la plus directe qui représente vraiment le message que le juge véhicule, même si cela paraît un peu fort (c’est souvent la résistance qui va donner cette impression).<br /><br /><span style="font-size: medium;"><u><b>Étape 3 : </b></u></span><br />Le juge étant rendu plus conscient, on va essayer de se tourner vers le corps et l’énergie interne pour ressentir la façon dont il nous impacte. <br />On va d’abord identifier la façon dont il impacte le système nerveux et le corps : agitation, tensions, contractions, perte d’énergie, charges ou poids dans certaines parties du corps, dissociation, anxiété, stress…<br />On va ensuite tenter d’identifier les émotions et sentiments qui sont évoqués par le jugement : honte, culpabilité, peur, insécurité, colère, solitude, désespoir, impuissance, sentiments d’incomplétude ou d’inadéquation…<br /><br /><span style="font-size: medium;"><u><b>Étape 4 : </b></u></span><br />Une fois que l’on a identifié le Juge et la façon dont il prend forme dans notre vécu émotionnel et somatique, on va faire le choix de faire face à l’expérience.<br />On va ainsi projeter les mots émis par le juge et rester avec eux. On reste avec les mots, tout en ressentant l’effet que le jugement a sur le corps, sur notre énergie interne et sur notre système nerveux. On accueille également les émotions et sentiments que le jugement peut continuer d’évoquer.<br />Malgré l’inconfort, on reste ainsi avec l’expérience sans rien faire pour changer quoi que ce soit. On se laisse traverser par l’expérience.<br />Dans ce choix nous affirmons notre position souveraine de Présence Consciente. L’identification est ainsi démantelée, et permet d’offrir l’espace suffisant pour que l’expérience puisse se déployer, puis nous quitter. Car un jugement, comme toute expérience, est temporaire.<br /><br /><u><b><span style="font-size: medium;">Étape 5 : </span></b></u><br />Avec la présence que nous amenons dans l’expérience, des parts de plus en plus profondes peuvent commencer à être perçues. <br />C’est à présent le moment d’essayer d’identifier quel(s) Soi déficient(s) le jugement met en lumière. Découvrir ce Soi déficient, c’est revenir à la blessure d’origine, au moment où les premières conclusions erronées se sont mises en place et où nous avons imaginé que nous étions responsables des manques, des difficultés ou de l’adversité auxquels nous étions confrontés. <br />Faire face à ces parts d’enfant blessé en nous avec bienveillance, va leur permettre d’enfin trouver l’accueil et la compassion dont elles ont besoin pour pouvoir s’ouvrir à la douleur de la blessure originelle et sortir de leur position figée et régressive. Le système nerveux peut alors se réguler et intégrer l’expérience.<br />La maturité de l’adulte vient ensuite reprendre sa place et permet de tout remettre en perspective ave la bonne compréhension. Le Soi déficient est alors dissout, dévoilant à nouveau le Soi authentique.<br /><br />Bien sur, dans la réalité, le déroulement ne sera peut être pas aussi linéaire, et les étapes peuvent s’imbriquer les unes dans les autres ou prendre place dans un ordre différent. Mais les différentes parties évoqué ici sont les éléments qui sont nécessaires pour aller vers une perte progressive de pouvoir du juge intérieur et œuvrer à la dissolution des parts déficientes du soi.<br /><br />Dans ce processus, on va pouvoir réaliser que beaucoup de nos évaluations viennent de l’extérieur et sons issues de nos parents et du conditionnement que nous avons reçu. <br />Il devient donc de plus en plus clair que cette voix du juge n’est donc pas vraiment la notre. C’est plutôt un programme qui s’est mis en place en s’imprégnant des données transmises par notre environnement, et qui utilise ces données pour chercher à nous amener vers cette paix et ce bonheur que nous recherchons. <br />Car n’oublions pas que le juge cherche à bien faire. <br />Certes, sa façon de procéder est totalement contre productive et ne fait que générer une grande quantité de souffrance en limitant et contraignant l’être. Mais pourtant le Juge cherche à nous aider. Et sans lui, sans la dissociation interne qui se met en place dans les situations d’adversité, notre niveau de traumatisme aurait été bien plus important, et nous serions sortis de l’enfance avec beaucoup plus de dommages. <br />Le Juge est donc nécessaire. Il va le rester jusqu’à ce que nous puissions revenir occuper le trône qui nous attend au cœur de notre royaume intérieur, et que nous retrouvions l’autorité naturelle de notre être profond. <br />À ce moment là, c’est de notre Soi authentique, et de la pureté, de la compassion et de l’intuition naturelle qui en découlent, que nous pouvons évaluer ce qui est bon/juste/et approprié et ce qui ne l’est pas.</p><p style="text-align: justify;"> Patrick BOULAN <br /></p>Patrick BOULANhttp://www.blogger.com/profile/07040850431175571961noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9018405644585302668.post-69487443676441830752022-06-06T03:04:00.001-07:002022-06-06T03:07:08.301-07:00RESSENTIR PLEINEMENT NOS ÉMOTIONS<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Dans le domaine des émotions
et des sentiments, la cause principale de nos difficultés n’est pas l’émotion
en elle-même, mais la pensée (et l’activité qu’elle sous tend) que nous ne
devrions pas ressentir ce que nous ressentons et que notre expérience devrait
donc être différente de ce qu'elle est. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Cette pensée va faire
émerger une activité de résistance qui va chercher à réprimer l’émotion, à la
changer ou à la faire disparaître. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">C’est cette activité qui de contrôle et de résistance qui est à
l’origine de la souffrance.</span></b></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></b><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">A cause de cette résistance
et du conflit qu’elle génère,<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>nous
nous sentons agités, divisés, animés par des parts qui s’opposent les unes aux
autres, aux prises avec un fort niveau de contraction intérieure et de
négativité, et donc de souffrance.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><u>Le conflit intérieur se met
en place lorsque l’émotion est jugée inopportune ou qu’elle est ressentie comme
top déstabilisante :</u> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-left: 25.5pt; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">D’une
part, ce conflit peut être le fruit de la peur qui imagine que l’émotion ou le
sentiment est une menace pour notre intégrité physique, mentale ou
psychologique. La peur postule que si nous nous ouvrons à l’expérience que cette
émotion nous invite à vivre, nous n’allons jamais pouvoir nous en sortir, que
nous allons sombrer, ou que nous allons être jugés, ou rejetés, et ainsi coupés
des autres et condamnés à un perpétuel isolement. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-left: 25.5pt; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">D’autre
part, la résistance peut aussi être le fruit du conditionnement qui a ancré en
nous la croyance que certaines émotions ou certains ressentis n’étaient pas
acceptables ou étaient un signe de dérèglement ou de déficience. A cause de ce
conditionnement, quand l’émotion émerge, nous allons imaginer qu’il y a quelque
chose qui ne va pas chez nous, ouvrant ainsi la porte à l’auto-jugement, à la
culpabilité et à la honte. Cela crée alors l’image d’un soi dysfonctionnel ou diminué. Le niveau de conflit intérieur est alors bien plus grand, car ces images du soi
négatives paraissent totalement impossibles à accepter.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Une fois que la pensée a
généré cette activité de conflit avec l’expérience, nous sommes investis dans
des efforts constants pour essayer de nous débarrasser de l’émotion, mais aussi
pour essayer désespérément de revenir à un sens du soi moins dévalorisé, ou
plus proche de notre idéal. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Ce conflit est en fait une
forme de violence. Cette violence, nous nous l’infligeons d’abord à nous mêmes
en luttant contre notre mouvement intérieur et contre des parts de notre être,
mais nous l’infligeons également aux autres en les rendant responsables de
notre émotion, avec la fermeture, les jugements et le rejet que cela provoque.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Au final, cette activité ne
fait que rendre les choses bien plus compliquées qu’elles ne le sont réellement,
elle augmente le sentiment de division interne, génère beaucoup de tensions sur
le plan psychique et physique et nous met en conflit avec nous mêmes, avec les
autres et avec l’existence.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEimcOoRxfG5vSjpHybT8ALJjzZmfaCZHwvzM0hknDQG5weIkOn6B1yrlwo2oEb6F0QyklszajEMmko0k-LE5GEoVz03-u9q2ECXiD4AZURVHctg6UcJbHmRnyWw1NFuYscZaKVhs2RF2T8rGUncqTaXGGHMLxHkKqhtBpkpe-NzmHe6l0mHlisZhv-b6A/s547/persona%20emotions.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="432" data-original-width="547" height="216" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEimcOoRxfG5vSjpHybT8ALJjzZmfaCZHwvzM0hknDQG5weIkOn6B1yrlwo2oEb6F0QyklszajEMmko0k-LE5GEoVz03-u9q2ECXiD4AZURVHctg6UcJbHmRnyWw1NFuYscZaKVhs2RF2T8rGUncqTaXGGHMLxHkKqhtBpkpe-NzmHe6l0mHlisZhv-b6A/w373-h216/persona%20emotions.jpg" width="373" /></a></div><br /><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">En outre - et c’est sans
doute là le point le pus important - <b>c’est à cause de la résistance que
l’émotion, par nature transitoire et impermanente, reste bloquée à l’intérieur
de notre système sans pouvoir trouver sa résolution. </b></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Or, une émotion est, dans
son aspect le plus fondamental, un mouvement d’énergie ; et cette énergie
a besoin de pouvoir se déployer librement pour pouvoir se transformer et pour permettre
au système nerveux de s’auto-réguler et d’activer sa capacité de résilience en
intégrant l’expérience. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">A cause de la résistance et de la contraction physique et énergétique qui en découle, l'émotion n'a plus l'espace suffisant pour suivre son mouvement naturel. Elle reste bloquée, tout en étant alimentée d'un flux constant d'énergie par les pensées en lien avec la résistance, ce qui la maintient en activité. Notre
système nerveux reste alors bloqué dans ses réponses automatiques d’activation (évitement, conflit ou figement), nous
surinvestissons la sphère de la pensée pour moins sentir, et nous nous sentons en
souffrance et prisonniers d’un conflit intérieur qui nous paraît ne pouvoir
prendre fin que quand, enfin, nous
ne ressentirons plus ce que nous ressentons.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Ainsi, si l’on souhaite
sortir de la souffrance pouvoir faire l’expérience d’une harmonie intérieure, nous devons désamorcer ce
programme centré sur la résistance (programme qui ne nous conduit pas au
bonheur et à l’équilibre que nous recherchons), et tenter, dans ces moments de
tensions internes, de nous aligner avec ce qui est. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Cela nous conduit à nous
ouvrir peu à peu à un accueil de plus en plus profond des sentiments et des
émotions que la vie nous invite à expérimenter.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><u><b>Accueillir une émotion,
c’est la ressentir pleinement dans son aspect le plus fondamental : celui
de l’énergie. </b></u> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Cela demande donc de se détacher des pensées et de l’histoire qui
se joue autour de l’émotion pour s’ouvrir à l’expérience directe de cette
énergie et à la façon dont elle se manifeste dans notre corps et sur un plan
somatique ou kinesthésique.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Dans l’espace que l’on va
donner par notre accueil, l’émotion et l’énergie qu’elle contient vont pouvoir
retrouver leur mouvement naturel. En allant jusqu’au bout de ce mouvement, elles
vont alors graduellement se transformer.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Dans ce mouvement, nous
allons bien sur devoir ressentir la douleur contenue dans l’émotion et les
sentiments qui l’accompagnent. Mais nous allons également pouvoir faire
l’expérience d’un grand soulagement lié au fait de pouvoir enfin être présents
avec ce qui veut se vivre en nous. Ce soulagement va être aussi la conséquence
du relâchement du niveau de conflit intérieur et des tensions corolaires.
Ensuite, le système nerveux va pouvoir s’autoréguler, nous permettant de sortir
de cette position de fixation et de revenir au calme et à l'équilibre.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Dans cette ouverture aux
mouvements qui nous animent, notre confiance dans notre capacité à être
présents avec ce qui est va progressivement grandir, nous allons devenir de plus en
plus conscients de ce qui se passe en nous, et plus ouverts à tous les aspects
de notre être.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Nous pouvons alors nous installer
dans une paix durable, qui est la conséquence de l’arrêt de notre conflit avec
notre expérience, et nous ancrer dans une liberté qui n’est plus soumise à
condition : la liberté de ressentir à chaque instant ce que l’existence
nous invite à vivre, et donc d’être pleinement alignés avec nous-mêmes et avec la
vie.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Patrick BOULAN <br /></span></p>
<p><style>@font-face
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{page:Section1;}</style></p>Patrick BOULANhttp://www.blogger.com/profile/07040850431175571961noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9018405644585302668.post-86256496333310265672022-04-04T01:51:00.002-07:002022-10-20T07:42:01.680-07:00ATTENTION, CONSCIENCE ET VIGILANCE<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> Dans la méditation,
il est souvent fait référence à notre attention : </span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">- Lorsque l’on
pratique des techniques de méditation, on va chercher à focaliser l’attention
sur un ou des objets particuliers. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">- Dans la pratique de
la méditation authentique, on va au contraire tenter de relaxer cette attention
et de la laisser totalement au repos. </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Mais qu’est-ce
qu’est véritablement notre attention ?</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjFltwuYKxgU7dkBPGoBU2jqDt_NLUdTS5Q2wfVntV4ZABJlxTYlOJhxSDhbd-2RtuqGOHSt-f4damz8ZCSiUmXmpz-VBgfOiKzYBUIU1_61chE6Pqp4WPsxlzpZXQxQiiyM9ig65R2Xr4boozwI5ZXjPQSUJX4Ay9zGV8VSck0-yijWd1BX02tp4yRqQ/s1920/Attention.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1920" data-original-width="1282" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjFltwuYKxgU7dkBPGoBU2jqDt_NLUdTS5Q2wfVntV4ZABJlxTYlOJhxSDhbd-2RtuqGOHSt-f4damz8ZCSiUmXmpz-VBgfOiKzYBUIU1_61chE6Pqp4WPsxlzpZXQxQiiyM9ig65R2Xr4boozwI5ZXjPQSUJX4Ay9zGV8VSck0-yijWd1BX02tp4yRqQ/w273-h320/Attention.jpg" width="273" /></a></div> <p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #741b47;"><b>FONCTIONNEMENT DE L'ATTENTION</b> </span></span><br /></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Pour expliquer de
façon imagée comment fonctionne notre attention, il y a une comparaison qui convient
très bien, <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>c’est celle du faisceau
d’une lampe torche : Imaginez une lampe dont on peut régler l’ouverture de
la lumière soit pour qu’elle éclaire à 360°, soit pour qu’elle puisse se
concentrer en un faisceau plus étroit.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><u><span style="font-size: 12pt;">Quand notre attention est focalisée</span></u></b><span style="font-size: 12pt;"> sur un objet, c’est comme si la lumière de la lampe
se rétrécissait, dans une forme de contraction de sa nature originelle, et se
projetait sur le ou les objets observés. Dans cette forme contractée, le
faisceau de notre attention est plus restreint et n’éclaire plus qu’une partie
de notre expérience. <br /></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Si cette
focalisation est mise en place consciemment, elle nous permet de rester
concentrés sur l’objet que nous étudions en nous faisant perdre de vue le reste
de l’expérience - ce qui est très utile lorsque nous effectuons un travail ou
une tâche particulière. A ce moment là, on perd de vue une grande partie de notre
expérience pour nous concentrer sur la partie qui requiert notre attention.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Mais dans les
moments où nous ne sommes pas concentrés sur une tâche particulière, la
focalisation devient inconsciente. Lorsque cette focalisation est inconsciente,
elle est la plupart du temps concentrée sur les pensées, sur les images de
nous-même qui sont projetées dans notre esprit, et sur la narration qui va
avec. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 12pt;">Cette focalisation ne peut exister que lorsque la
pensée est présente.</span></b><span style="font-size: 12pt;"> Elle est, de
fait, créée par la pensée qui structure cette idée de témoin qui serait centré à
l’intérieur de la tête et qui observerait le reste de l’expérience à partir de
ce point central de référence. <br /></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">À cause de ce
rétrécissement, on perd de vue une grande partie du reste de notre expérience,
on perd de vue l’ensemble, et les pensées paraissent occuper tout l’espace,
donnant ainsi l’impression de définir la totalité de la réalité. A ce moment
là, c’est comme si on regardait la globalité de ce qui apparaît dans le moment à
travers un tube en carton : on ne perçoit plus qu’un fragment extrêmement
limité de l’expérience et nous nous retrouvons totalement obnubilés par la
narration qui se déroule en nous à travers ce flux continu des pensées. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">La conceptualisation
de l’expérience a alors pris le pas sur la réalité, nous laissant accaparés par
ce que nous pensons de l’expérience et par ce que nous imaginons qu’elle veut
dire sur nous. Un fossé est ainsi créé, générant une division interne et nous
coupant du ressenti profond de cette même expérience.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><u><span style="font-size: 12pt;">Quand notre attention est détendue</span></u></b><span style="font-size: 12pt;">, c’est comme si le faisceau de la lampe s’ouvrait de
plus en plus largement, jusqu’à éclairer à 360 degrés. Alors on peut dire que
notre attention se repose dans sa source, dans l’expérience d’être conscients
ou conscientes. L’attention redevient alors la conscience dans sa forme non
contractée. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">La conscience
perçoit alors naturellement, sans avoir quoi que ce soit à faire pour cela, et
tout est perçu de façon simultanée et dans un tout unifié. Le fossé se comble
alors nous permettant d’accéder à un ressenti beaucoup plus profond et
organique de ce qui a lieu dans le moment. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">La distance entre la
conscience et les objets peut alors perdre de sa consistance pour permettre la
réalisation que conscience et objets ne font qu’un : chaque apparent objet
peut ainsi être perçu comme une forme temporaire de la conscience. A ce stade la
conscience ne connaît pas d’objets : elle ne connaît que sa propre
existence, à la fois sans forme et sous des formes sans cesse changeantes.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 12pt;">Pour que la conscience se focalise à nouveau sur un
objet, la pensée doit être là et doit, à partir de ce tout unifié et
indifférencié, de nouveau projeter et conceptualiser un sujet qui perçoit et un
objet qui est perçu.</span></b><span style="font-size: 12pt;"> Un point de
référence central illusoire est alors créé, ce point de référence peut être la
personne ou le témoin, et de ce point de référence une relation se crée avec un
objet qui est perçu.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Sans la pensée, la
dualité ne peut pas exister, et cette focalisation de notre attention entre un
sujet et un objet ne peut donc pas se produire.</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Notre attention est donc une forme contractée de la conscience projetée entre un témoin et un objet imaginaires.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #741b47;"><b>ATTENTION ET VIGILANCE</b></span></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><br /></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Lorsque l’on pratique de la méditation, quand une forme de vigilance
est présente, c’est qu’une position intermédiaire a été créée entre le
relâchement complet de notre attention - cette ouverture à 360 degrés - et le
sens de la personne.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Cette position intermédiaire c’est la position que j’appelle le
méditant ou la méditante. C’est-à-dire cette part de notre identité ou de l’égo
qui imagine être à l’origine de la conscience, et qui transforme cette
conscience en un objet ou en une forme d’activité. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Bien que la conscience soit là, et que pour exister et percevoir elle
n‘ait besoin d’aucune forme de contrôle, de maintenance, ou de vigilance, le méditant ou la méditante – qui n’est qu’un
amalgame de pensées - imagine qu’il faut générer une activité et mettre en
place un certain niveau de vigilance, soit pour focaliser notre attention sur une partie
de notre expérience, soit pour rester conscients ou être plus conscients.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">La vigilance est ainsi la
conséquence de la création d’un sujet conscient, et de l’effort concomitant produit
par ce sujet pour essayer de rester conscient</span></b><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">. Lorsqu’elle est présente c’est que la
conscience a été conceptualisée en un objet ou en une expérience. La vigilance
cherche alors à nous pousser à détourner notre attention des pensées pour la
porter plutôt sur le sujet conscient. C’est souvent une des dernières formes
d’activité qui reste à l’œuvre dans la méditation. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">Lorsque l’on peut enfin laisser aller cette vigilance, on peut réaliser
pleinement notre nature profonde puisque les derniers concepts de sujet
disparaissent de l’expérience. La conscience se reconnaît alors elle-même dans
son infinie et éternelle présence et dans son aspect immanent.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"> </span></p>
<p><style>@font-face
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{page:Section1;}</style></p>Patrick BOULANhttp://www.blogger.com/profile/07040850431175571961noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9018405644585302668.post-21047116594568196782022-03-06T03:04:00.003-08:002022-03-19T05:47:46.986-07:00LA LIBERTÉ<p><u>La liberté n'est pas séparée de ce que nous sommes</u></p><p>
</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: "Times New Roman";">La liberté est intrinsèque
à la nature de la conscience, et en cela <span style="color: #990000;">elle est une des qualités fondamentale
de ce que nous sommes</span>. Elle n’est pas soumise à condition, ni dépendante de
certains facteurs internes ou externes.</span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman"; font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman";">Ce
qui nous donne la sensation d’être enfermés, divisés ou limités, est en fait
lié à une activité de résistance et de contrôle qui nous fait tourner le dos à
notre nature profonde et à cette qualité de liberté. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman";">En
effet, le mental nous fait croire que si nous arrivons à nous débarrasser de
tout ce qui nous dérange, nous perturbe ou nous est désagréable, alors nous
pourrons enfin être libres. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman";">De ce fait, pour la personnalité, la liberté est
conditionnée, elle s’envisage comme : « <span style="color: #073763;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;">je</i> <i style="mso-bidi-font-style: normal;">serai enfin libre quand
telle ou telle situation aura changé, et/ou quand je ne ressentirai plus ceci
ou cela, et/ou lorsque je serai enfin débarrassé de toutes ces choses que je
ne veux plus expérimenter</i></span>».</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman";">Le
bonheur et la liberté deviennent alors sujets à condition et projetés dans un
futur hypothétique.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman";"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman";">Ainsi,
dans les moments où nous éprouvons de la douleur, de la souffrance, du stress,
ou un fort niveau d’inconfort – que se soit sur le plan physique, mental,
psychologique ou émotionnel – le programme à l’œuvre en nous va chercher à se
débarrasser de l’expérience ou à la changer. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman";">Le
Mental/Égo va donc développer, au fil de notre développement, un processus
continu de contrôle qui, par un nombre presque infini de stratégies, cherche à
résister à tout ce qui est désagréable ou inconfortable, à tout ce qui est
perçu comme une menace, et à tout ce qui va déséquilibrer et dévaluer les
images de soi construites par la structure de la personnalité.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman";">Ces
stratégies<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>s’activent plus
fortement lorsque nous faisons face à une expérience difficile, mais elles se
maintiennent aussi en place de façon continue, puisqu’elles doivent, à chaque
instant, tenir à distance ou compenser les ressentis qui ont été refoulés. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman";">Ces
mécanismes deviennent si habituels qu’ils sont totalement intégrés à notre sens
de l’identité, créant ainsi une forme de « fixation » de la
personnalité, et focalisant notre attention à a périphérie de notre être, loin
des sentiments et ressentis qu’ils cherchent à cacher. </span></p><br /><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman";">Toute cette activité génère énormément de contrôle ; ce contrôle étant à la
source de grandes tensions dans le corps et dans le psychisme. La résistance
crée aussi un fort niveau de conflit qui se joue tant vis à vis de nous-mêmes
et de nos expériences, que vis à vis des situations et interactions auxquelles
nous sommes confrontés. Cela nous amène à nous sentir fragmentés et divisés, à
être aux prises avec une forme constante de tension interne, dans
l’insatisfaction et la négativité. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman";">Cela
nécessite également une grande activité de maintenance et accapare une grande partie de
notre énergie vitale. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman";">Tous
ces ressentis négatifs qui sont ainsi évoqués vont renforcer la résistance,
renforcer les efforts pour se libérer de ces expériences que l’on imagine être
la source de notre souffrance, ce qui nous conduit à plus d’épuisement, plus de
ressentiment, plus de désespoir, et ne fait que créer un cycle continu de
souffrance. </span>
</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman";"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman";">D’autre
part, le contact avec ces parts enfouies est de plus en plus ressenti comme une
menace, générant une anxiété constante, et nous entretenant dans une forme de
dissociation quasi permanente. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman";">De
ce fait, nous perdons le contact avec notre profondeur et notre état
naturel : d’abord parce que nous avons investi notre sens de l’identité
dans les stratégies et mécanismes mis en place pour résister et contrôler
; ensuite parce que revenir vers l’intérieur réveille la peur de découvrir en
nous un être déficient ou indigne, composé de l’agglomération de tous ces
sentiments, images, croyances, jugements, émotions et expériences que nous
avons refoulé et auxquels nous voulons échapper.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman";">Si
nous restons sur ce plan de conscience, il n’y a pas de liberté possible et nous sommes piégés dans un cycle continu de souffrances .</span>
</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman";"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"></i></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEht9J-MthjfE5YoI1DEGQcyygd7EuPK9PBY0eeVttM4B2iIn1Mp0i_2LPpcyLXIRWz7luGt-98c-EC1yYvIdc7a-XTdY9iPKTwVai0LMTgs9BPH5o77ZujVUH2XHkXPzAjCK-wdCn5sjmNCHbO4w3isMn6b7xjYIycnFQKTcThl9GT6dq2jw2YnnCCjCg=s1920" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="1280" data-original-width="1920" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEht9J-MthjfE5YoI1DEGQcyygd7EuPK9PBY0eeVttM4B2iIn1Mp0i_2LPpcyLXIRWz7luGt-98c-EC1yYvIdc7a-XTdY9iPKTwVai0LMTgs9BPH5o77ZujVUH2XHkXPzAjCK-wdCn5sjmNCHbO4w3isMn6b7xjYIycnFQKTcThl9GT6dq2jw2YnnCCjCg=s320" width="320" /></a></i></div><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><br /><span style="font-family: "Times New Roman";"><br /></span></i><p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman";">« La
véritable liberté c’est d’être libre du besoin de se sentir bien tout le
temps. » </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b><u><span style="font-family: "Times New Roman";">Adyashanti</span></u></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: "Times New Roman";"> </span></i></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: "Times New Roman";"> </span></i></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: "Times New Roman";"> <br /></span></i></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman";">Mais
si nous nous ouvrons à une réalité plus profonde, nous pouvons réaliser que <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">cette souffrance est un des moyens que la
vie utilise pour nous montrer que nous ne sommes pas alignés avec notre nature
profonde.</b></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman";">Certes
la douleur et l’inconfort font partie de la vie, mais la souffrance est
optionnelle. La souffrance n’est pas causée par les mouvements difficiles que
nous ressentons, elle est la conséquence de cette activité de conflit que le
mental/égo maintient avec notre expérience, et de la division intérieure qui en
découle.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman";"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman";">Une
forme de maturité spirituelle peut alors émerger, qui nous permet de comprendre
que les stratégies que nous utilisons ne nous conduisent pas - et ne nous ont
jamais conduit - vers le bonheur et la liberté que nous recherchons (même si
elles continuent de le promettre). Elles ne font que maintenir en place ce
contre quoi elles luttent. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman";">Ce principe peut être très simplement résumé : <u><b style="mso-bidi-font-weight: normal;">TOUT CE À QUOI ON RÉSISTE PERSISTE</b></u>.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman";">De
plus, nous ne pouvons pas échapper à l’expérience. Nous ne pouvons pas changer
ce qui est. Lutter contre la vie pour vouloir en changer le contenu ne peut
nous amener qu’à l’échec.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman";"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman";">Avec
chaque expérience, c’est comme si la vie nous tendait une invitation ;
dans chaque mouvement elle nous dit : « <span style="color: #073763;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;">Peux-tu m’expérimenter aussi sous cette forme ?</i></span> ». Si nous
faisons le choix de nous aligner et de répondre « <i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="color: #073763;">Oui</span> </i>» à cette invitation, alors s’offre la possibilité d’enfin
pleinement s’ouvrir à ce qui est, d’enfin ressentir la douleur, l’inconfort,
les émotions, les sentiments, les contractions, les jugements ou les images
négatives de nous-mêmes.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: "Times New Roman";">Dans cet accueil, nous
faisons à nouveau Un avec l’existence</span></b><span style="font-family: "Times New Roman";">.
Nous sommes à nouveau alignés avec notre nature profonde.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman";">C’est
un moment d’arrêt qui met un terme à la futile fuite en avant créée par le
conditionnement, et à la souffrance qui en découle.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman";">Cela
produit alors un changement de paradigme : <u>lorsque l’on peut laisser aller
la croyance que nous devons nous libérer des ressentis inconfortables et que
nous serons libres quand ils auront disparu,</u> <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">on peut s’ouvrir à la réalisation que <span style="color: #990000;"><u>ce sont les ressentis et expériences
qui ont besoin d’être libérés de notre contrôle pour pouvoir enfin être
réunifiés au reste de notre expérience. </u></span></b></span></p><span style="color: #990000;">
</span><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #990000;"><span style="font-family: "Times New Roman";"> </span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman";">Dans
l’espace ainsi créé, la nature de la réalité peut se révéler. Nous allons
pouvoir réaliser que ces mouvements contre lesquels nous luttions ne représentent
qu’un inconfort ou un désagrément passager, et qu’en étant libérés de notre
résistance ils peuvent retrouver leur qualité d’impermanence et enfin œuvrer à
leur résolution, puis nous quitter.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman";">Ce
qui est au delà de l’identité et des structures de la personnalité construites
autour de la résistance se dévoile, et <b>nous pouvons réaliser ce que nous sommes
réellement : cet espace de conscience infini dans lequel tous les
mouvements apparaissent, durent un temps, puis disparaissent. </b></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman";">Prendre
ainsi conscience que ce que nous sommes est le contenant de l’expérience - et
non pas le contenu - évoque aussi une sensation de présence qui devient de plus
en plus palpable. Plus notre attention s’ouvre à cette présence, plus nous
pouvons réaliser que tout ce que nous cherchions à atteindre réside déjà, sans
effort, au cœur de l’expérience du moment, au cœur de l’espace libre de
notre<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Être.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman";">Dans
la clarté et la simplicité de l'instant présent, cela devient évident de voir et de ressentir
que ce que nous sommes est profondément libre : libre de ressentir chaque
mouvement et chaque expérience, libre de prendre toutes les formes sans s’en
trouver affecté ou changé, libre de ne plus être identifié au contenu réactif du
mental.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman";">La
véritable liberté se révèle ainsi en nous libérant même du besoin d’être libres. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman";"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman";">Patrick </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman";"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEj1HLai0QjWZglhJ2OdsoNH9w2cCO_HD4xULPgHqBZ64Jy8WxbD803I-wsxGRSeI8hOioOycS9ZsjzberiW6bsg_XV4MHuDLHFdfWbAimmDCJ7dvJOswIIJHy8VKM5io1eDn8OBjbqMwLC1dRDlqb2KHNO3qrDwSRXfZVwzot5H7TOs1_ta736TehPnSQ=s1753" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1753" data-original-width="1240" height="525" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEj1HLai0QjWZglhJ2OdsoNH9w2cCO_HD4xULPgHqBZ64Jy8WxbD803I-wsxGRSeI8hOioOycS9ZsjzberiW6bsg_XV4MHuDLHFdfWbAimmDCJ7dvJOswIIJHy8VKM5io1eDn8OBjbqMwLC1dRDlqb2KHNO3qrDwSRXfZVwzot5H7TOs1_ta736TehPnSQ=w488-h525" width="488" /></a></div><br /><span style="font-family: "Times New Roman";"><br /></span><p></p>
<p><style>@font-face
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{page:Section1;}</style></p>Patrick BOULANhttp://www.blogger.com/profile/07040850431175571961noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9018405644585302668.post-32156159581308716862022-03-06T02:42:00.010-08:002022-04-04T01:56:10.466-07:00LA FIN DES STRATÉGIES<p class="MsoNormal"> ou <u>EN FINIR AVEC LA FAUSSE SPIRITUALITÉ</u><br /></p>
<p class="MsoNormal"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> Il
est un constat important à faire lorsque l’on veut être libres : c’est de
voir combien la <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">spiritualité et le
développement personnel peuvent souvent, malgré leurs bonnes intentions, être
des voies qui renforcent l’égo</b>. Les pratiques spirituelles peuvent en effet
créer un mouvement d’auto centrage narcissique, ou maintenir<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>un niveau de conflit ou de déni
important en nous en nous offrant toute une nouvelle gamme de stratégies et de techniques pour
mettre de côté les éléments de notre expérience qui nous dérangent ou que nous
ne voulons pas ressentir. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span><span style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Ainsi,
l’égo va avoir tendance à s’engager dans la spiritualité ou le développement
personnel dans l’espoir de pouvoir se débarrasser des choses qu’il ne veut pas
sentir, pour essayer de se construire une meilleure image de lui-même, ou
pour essayer d’atteindre ce dont il imagine avoir besoin pour se sentir plus
complet. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Grâce
à la gamme presque infinie de techniques et d’outils disponibles dans ces
domaines, l’égo va pouvoir établir de nouveaux modèles de valeurs et de
nouveaux principes, en redéfinissant ses conceptions sur ce qui est bien et de
ce qui est mal, sur ce qui est spirituel et ce qui ne l’est pas, sur ce qui
peut exister et ce qui devrait disparaître.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Fort
de ces nouveaux modèles, il va utiliser toutes les techniques avec lesquelles
il rentre en contact pour renforcer son effort pour nier, réprimer ou tenter de
faire taire les émotions et sentiments profonds qu’il juge peu spirituels, ou
peu acceptables, ou trop déstabilisants. Il va tenter de remplacer ces
sentiments ou émotions par d’autres qu’il juge plus élevés, plus dignes, ou
plus spirituellement acceptables. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Il va
pouvoir trouver des recettes qui lui disent comment faire dans telle ou telle
situation, comment être, comment voir les choses, et comment se positionner (ou
vers quoi se tourner) pour asseoir une forme de transcendance qui lui assurera
de ne plus sentir si fortement les choses qui le dérangent. Il va ainsi développer
des attitudes et des façons d’agir qui vont à l’opposé des ressentis profonds
de l’être, dans l’espoir que cela permettra de modifier le ressenti initial et
d’être perçu différemment</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Plus globalement, avec la spiritualité,
l’égo va vouloir créer de nouvelles images de lui même - plus spirituelles,
plus pures, plus élevées – qui vont lui permettre de compenser ses manques et
ses parts qu’il juge trop vulnérables, trop fragiles ou déficientes. </b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">L’égo
va donc avoir tendance à utiliser la spiritualité comme un nouvel outil pour
lui permettre de se créer une meilleure image de lui-même et pour renforcer son
activité de contrôle et de résistance. Il va aussi accumuler les connaissances
et la compréhension qu’il acquiert pour affirmer sa différence ou sa
supériorité. C’est ce que l’on appelle le narcissisme spirituel. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">L’industrie
de la<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>spiritualité et du bien être
surfe sur la vague et devient le nouveau terrain de jeu de l’égo, où <b>une grande
partie du « bien être » et de l’évolution ressentis par les
pratiques en cours dans ces domaines sont en fait liés à une forme d’inflation
de l’égo qui augmente de façon artificielle son niveau d’estime de soi.</b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Ainsi, malgré le fait que la spiritualité
favorise<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>l’ouverture à une
dimension plus grande, l’égo nous maintient bloqués dans cette course sans fin
vers un bonheur projeté dans un futur improbable, guidés par un désir après
l’autre, motivés par cette force qui cherche à s’éloigner de la peur et de
l’inconfort et qui cherche à obtenir de l’extérieur ce qui paraît lui manquer intérieurement.</b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhC2kTayOFn7OxwXYMzPsiqkwFK0L81vB9mzqpiei6w6RxM5l4gvdWEnqrGiWReRF3m1_EnS41MZXmDo7LhiVyP702idTDUwWYAWjKeOygaBcYMvGf8cDkc_ftS8qfkoYvbnCdDC7bzPjbFf9kHjC8NwvwZNUNz3la89zFHUvjz_OGnW_eYCeHGgMCbVw=s1920" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1280" data-original-width="1920" height="407" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhC2kTayOFn7OxwXYMzPsiqkwFK0L81vB9mzqpiei6w6RxM5l4gvdWEnqrGiWReRF3m1_EnS41MZXmDo7LhiVyP702idTDUwWYAWjKeOygaBcYMvGf8cDkc_ftS8qfkoYvbnCdDC7bzPjbFf9kHjC8NwvwZNUNz3la89zFHUvjz_OGnW_eYCeHGgMCbVw=w305-h407" width="305" /></a> Or,
comme l’a écrit Chögyam Trungpa (maitre du Bouddhisme Tibétain): </div><p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">« <i>Avancer
de façon juste sur le chemin spirituel est un processus très subtil : ce
n’est pas quelque chose dans quoi on doit s’engager naïvement. Il y a un grand
nombre d’obstacles qui conduisent à une vision centrée sur l’égo et distordue
de la spiritualité ; on peut se tromper en s’imaginant se développer
spirituellement alors que nous renforçons notre égocentrisme par des techniques
spirituelles</i>. » </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;">La vraie spiritualité n’est donc pas une
réécriture plus positive de notre histoire et de notre vécu personnel, ni une
reconstruction plus élaborée<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>ou plus
élevée de l’égo.</b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">La
véritable spiritualité est une. La vraie spiritualité est un arrêt de l’effort,
et un abandon total à ce qui est.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Lorsque
l’on reconnaît notre nature profonde, on se rend compte que tout est unifié,
qu’il n’y a pas de séparation, ni de concepts de bien ou de mal, ni de
supérieur ou d’inférieur. Tout est Un, et tout est conscience, et tout fait
partie de la conscience. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Ce
qui veut dire que toute expérience que nous vivons, quelle qu’elle soit, est
directement connectée aux parts les plus profondes de notre expérience et à
notre nature authentique.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Donc
si on ne perçoit pas notre expérience comme quelque chose d’unifié, nous
maintenons une division en nous, et nous ne considérons plus que tout est
l’expression de notre véritable nature et que tout est interconnecté. C’est
cette division qui nous amène ensuite à nous sentir incomplets et à chercher
l’équilibre et la complétude dans une expérience autre que celle qui est
présente dans le moment.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><u>Une spiritualité authentique est une
spiritualité qui nous conduit à un point d’arrêt. </u></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Dans
cet arrêt de la quête insatiable que l’égo cherche à maintenir, la vie nous
amène à faire face à tout ce que nous avons essayé de fuir, de compenser ou de
changer. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Et
c’est là que le vrai sens du mot <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">sacrifice</b>
peut se révéler : étymologiquement sacrifice vient du latin « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">sacrum facere </i>» qui signifie fait
de rendre sacré, de faire une offrande. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Ici,
dans ce thème de la spiritualité, le sacrifice est le sacrifice de l’égo de ses
désirs et de ses attachements pour quelque chose de plus grand, de plus sacré. <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Dans une spiritualité authentique, c’est l’égo qui est sacrifié sur l’autel de
la réalité, sur l’autel de la vérité. </b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Cela
renvoie donc à un renoncement à toutes les stratégies, à toutes les formes de contrôle,
à toute recherche de quelque chose de « plus » qui pourrait nous
faire nous sentir plus complets. C’est l’arrêt complet de ces impulsions égotiques
qui imaginent sans cesse que les choses devraient être différentes de ce qu’elles
sont.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Cet
arrêt de la fuite en avant nous permet enfin de pouvoir enfin nous ouvrir pleinement
à l’expérience du moment, dans un contact approfondi avec tout ce qui est, avec
les parties « ordinaires » ou profanes comme avec les parties
extraordinaires, avec les parties douloureuses comme avec celles qui sont
extatiques. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">A ce
moment là, les parts de notre être qui sont traumatisées, blessées ou qui se
sentent déficientes, indignes ou pas assez bien, et qui sont restées rejetées
depuis si longtemps, vont pouvoir enfin se réunifier à la globalité de votre
être grâce à notre acceptation bienveillante et aimante.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Quand
le fossé est ainsi comblé, quand l’amour prend forme dans cette intimité profonde avec l'expérience, quand la division intérieure prend fin, la profondeur de notre être devient de plus en plus
consistante. </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">C'est ce qu'illustre la citation de Saint Jean de La Croix : « Plus
j’ai voulu chercher les qualités, d’autant moins je me sui trouvé. Moins j’ai
voulu chercher les qualités, d’autant plus je me suis trouvé. »</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Dans l'arrêt des stratégies, dans l'arrêt de la quête, dans ce renoncement à vouloir toujours se sentir "bien" ou "mieux", la vérité <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>de notre
nature profonde se révèle.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Dans
cette inclusion absolue, la spiritualité est la révélation de la vérité ultime !</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><br /></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p>
<p><style>@font-face
{font-family:Cambria;
panose-1:2 4 5 3 5 4 6 3 2 4;
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{page:Section1;}</style></p>Patrick BOULANhttp://www.blogger.com/profile/07040850431175571961noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9018405644585302668.post-5613956004179091742022-02-02T03:34:00.002-08:002022-02-03T12:15:25.082-08:00COMPRENDRE LE TRAUMATISME<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> Il
est important de comprendre que <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">le
traumatisme n’est pas dans l’événement auquel on doit faire face, mais dans la
réponse inachevée de notre système nerveux et de nos émotions face à cet
évènement.</b> </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Le
traumatisme peut être la conséquence d’un choc face à une situation extrême ou
particulièrement douloureuse, mais il peut aussi être la conséquence d’un
processus de construction plus graduel face aux manques et aux blessures de l’enfance : on
parle alors de trauma du développement.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Étymologiquement,
le mot <i style="mso-bidi-font-style: normal;">traumatisme</i> vient du Grec <b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;">Trauma</i></b>
qui signifie <i style="mso-bidi-font-style: normal;">blessure</i>. Mais la
blessure ne se trouve pas dans ce qui nous est arrivé, mais plutôt dans ce qui
s’est passé en nous en réaction à ce qui nous est arrivé.<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"> </b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;">On peut donc définir le<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>traumatisme comme une fixation ou un
blocage de la réponse naturelle de notre système nerveux face à une situation
qui vient menacer notre équilibre physique, psychique, émotionnel ou
énergétique. </b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Confronté
à une situation représentant un fort niveau d’adversité, le système nerveux
autonome enclenche une réaction en chaine qui met en place une réponse de <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">fuite</b>, de <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">combat</b> ou de <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">figement</b>,
et qui crée simultanément d’importantes charges d’énergies dans le corps et
toute une gamme d’émotions et de sentiments.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Mais
si la situation est perçue comme trop dangereuse ou inquiétante, ou si elle génère
un trop grand niveau d’insécurité, ou si elle entraine une réaction interne
qui est vécue comme trop forte, trop violente, trop intense ou trop perturbante,
ou encore si elle nous laisse trop désemparés ou déstabilisés, alors tout
l’être se contracte autour de l’expérience car on se sent menacé dans notre
capacité à pouvoir maintenir notre équilibre interne, à pouvoir nous restructurer ou à pouvoir simplement survivre. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">A
cause de cette contraction, la réponse mise en place par le système nerveux face
à la situation reste contrainte et ne peut aller au bout de son processus. Le
système nerveux ne peut donc plus œuvrer vers son retour à l’état d'homéostasie et vers
sa régulation. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">D’autre
part, les charges d’énergie, les émotions et les sentiments évoqués par
l’activation du système, ne peuvent pas non plus se déployer normalement et
sont empêchées ou réprimées, sans pouvoir trouver leur résolution. , </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">L’ensemble
du système reste alors bloqué dans un mode de survie, générant un fort niveau
d’activation sans pouvoir s’auto-réguler ni digérer l’expérience. Tant que le
système est ainsi bloqué, il continue de maintenir son activité comme si il
était perpétuellement confronté à la menace initiale, même lorsque la situation
originelle est passée.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Une
forme de dissociation se met alors en place pour nous aider
soit à moins sentir les conséquences intérieures de l’expérience, soit à les compenser, et pour nous
aider à survivre en dépit de la menace ou de l’adversité. </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Mais cette scission
avec le corps et les émotions entraine un sur-investissement de la sphère du mental et maintient la résistance en place, empêchant le
système de pouvoir d’œuvrer à son retour à l’équilibre.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Une
fois le trauma installé, il provoque des changements dans le corps, dans le
système nerveux et dans le cerveau, il va continuer à œuvrer comme si la
situation d’origine était toujours existante, et va ainsi conduire à la mise en
place de réactions conditionnées face aux situations de notre vie quotidienne –
réactions qui sont déterminées par la projection de la continuité de la menace
initiale et par les mécanismes de contrôle qui recherchent soit à éviter cette
menace soit à minimiser le niveau d’insécurité interne. </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEi-YmY6eYLL1WrrE1BZGDhVDKrZK31D0e1F_TeQ4lEffnmFxBTNzTwhCURIAkRg_ZoOPHc4VzhqWcgKEbfG8Hvio3zghdKCf6mS16ZPRnub5M5ku16u0ev5HP5M5w6wQEEJJ2Iy6EMnwYiqfruUF65mJKNZOkE2QPM6L1uVWQK5x8tGjWx8VVAPObDIfg=s1920" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1152" data-original-width="1920" height="172" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEi-YmY6eYLL1WrrE1BZGDhVDKrZK31D0e1F_TeQ4lEffnmFxBTNzTwhCURIAkRg_ZoOPHc4VzhqWcgKEbfG8Hvio3zghdKCf6mS16ZPRnub5M5ku16u0ev5HP5M5w6wQEEJJ2Iy6EMnwYiqfruUF65mJKNZOkE2QPM6L1uVWQK5x8tGjWx8VVAPObDIfg=w378-h172" width="378" /></a> <br /></div><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><u>Voici une liste des principales façons
dont le traumatisme va nous impacter : </u></b></p>
<p class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18pt; text-justify: inter-ideograph;"><span style="mso-ascii-font-family: Cambria; mso-bidi-font-family: Cambria; mso-fareast-font-family: Cambria; mso-hansi-font-family: Cambria;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";">
</span></span></span>Création des chaines de tensions musculaires qui
vont modifier la façon dont on se tient et dont le corps de l’enfant va se
développer.</p>
<p class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18pt; text-justify: inter-ideograph;"><span style="mso-ascii-font-family: Cambria; mso-bidi-font-family: Cambria; mso-fareast-font-family: Cambria; mso-hansi-font-family: Cambria;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";">
</span></span></span>Maintient d’un certain niveau d’alerte, de
stress, et d’une forme d’hyper-vigilance.</p>
<p class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18pt; text-justify: inter-ideograph;"><span style="mso-ascii-font-family: Cambria; mso-bidi-font-family: Cambria; mso-fareast-font-family: Cambria; mso-hansi-font-family: Cambria;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";"> </span></span></span>Changements énergétiques dans le corps qui vont
aussi affecter le fonctionnement des organes et de<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>l’organisme dans son ensemble. </p>
<p class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18pt; text-justify: inter-ideograph;"><span style="mso-ascii-font-family: Cambria; mso-bidi-font-family: Cambria; mso-fareast-font-family: Cambria; mso-hansi-font-family: Cambria;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";"> </span></span></span>Modification de la façon dont on se sent dans
notre corps (inconfort en lien avec la sensation que quelque chose ne va pas et
avec les conclusions que l’on en tire et qui suggèrent que quelque chose ne va pas
chez nous). </p>
<p class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18pt; text-justify: inter-ideograph;"><span style="mso-ascii-font-family: Cambria; mso-bidi-font-family: Cambria; mso-fareast-font-family: Cambria; mso-hansi-font-family: Cambria;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";"> </span></span></span>Déconnexion avec le corps et les sensations, et
basculement dans la sphère du mental et de l’analyse (dissociation).</p>
<p class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18pt; text-justify: inter-ideograph;"><span style="mso-ascii-font-family: Cambria; mso-bidi-font-family: Cambria; mso-fareast-font-family: Cambria; mso-hansi-font-family: Cambria;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";"> </span></span></span>Déconnexion des deux hémisphères du cerveau. Le
cerveau droit (dans lequel les perceptions stressantes de l’enfance sont enregistrées)
cède du terrain. Le cerveau gauche devient prépondérant, tout en perdant une
grande partie de sa capacité à traiter les émotions, ce qui conduit à plus de
fragmentation mentale et rend plus difficile l’ouverture à la richesse de
l’expérience dans le domaine du lien social et de l’intimité. </p>
<p class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18pt; text-justify: inter-ideograph;"><span style="mso-ascii-font-family: Cambria; mso-bidi-font-family: Cambria; mso-fareast-font-family: Cambria; mso-hansi-font-family: Cambria;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";">
</span></span></span>Impact négatif sur notre mémoire et sur notre
capacité de concentration.</p>
<p class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18pt; text-justify: inter-ideograph;"><span style="mso-ascii-font-family: Cambria; mso-bidi-font-family: Cambria; mso-fareast-font-family: Cambria; mso-hansi-font-family: Cambria;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";">
</span></span></span>Diminution de notre capacité à comprendre et
évaluer les conséquences de nos actions.</p>
<p class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18pt; text-justify: inter-ideograph;"><span style="mso-ascii-font-family: Cambria; mso-bidi-font-family: Cambria; mso-fareast-font-family: Cambria; mso-hansi-font-family: Cambria;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";">
</span></span></span>Réactivation des émotions et des énergies bloquées
face à des situations qui vont évoquer (même de façon très lointaine) le trauma
d’origine.</p>
<p class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18pt; text-justify: inter-ideograph;"><span style="mso-ascii-font-family: Cambria; mso-bidi-font-family: Cambria; mso-fareast-font-family: Cambria; mso-hansi-font-family: Cambria;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";">
</span></span></span>Une part du psychisme reste figée dans
l’expérience traumatique, sans pouvoir accéder à un plus grand niveau de
maturité. Cette part continue de projeter la menace initiale, ainsi que les
conclusions négatives que l’on en a tirées, dans notre relation aux autres et
au monde.</p>
<p class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18pt; text-justify: inter-ideograph;"><span style="mso-ascii-font-family: Cambria; mso-bidi-font-family: Cambria; mso-fareast-font-family: Cambria; mso-hansi-font-family: Cambria;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";">
</span></span></span>Modification de la façon dont on se perçoit et
dont on perçoit le monde, </p>
<p class="MsoListParagraphCxSpLast" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18pt; text-justify: inter-ideograph;"><span style="mso-ascii-font-family: Cambria; mso-bidi-font-family: Cambria; mso-fareast-font-family: Cambria; mso-hansi-font-family: Cambria;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";"> </span></span></span>Mise en place de mécanismes de protection, de
contrôle et de dissociation qui nous coupent de notre être profond.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Comme
on le voit, le trauma provoque de nombreux et profonds changements dans toutes
les sphères de notre expérience, tout en colorant nos perceptions de
nous-mêmes, des autres et du monde.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">D’autre
part, le trauma met en place des mécanismes de protection et de
survie qui nous font développer des stratégies, des comportements et<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>des façons d’être pour pouvoir survivre
à l’adversité et pour nous permettre de continuer à nous ajuster à notre
environnement. En cela, on peut voir le traumatisme comme un mécanisme
d’adaptation.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Mais
avec le temps, ces modes adaptatifs deviennent habituels et se greffent à la
structure de notre personnalité, si bien que l’on croit qu’ils sont ce que nous
sommes et que l’on perd de vue notre être profond. Ils nous maintiennent alors
dans une identité illusoire et limitante, qui bien que familière, continue de
maintenir en place et de renforcer l’impact du traumatisme et l’image d'un soi blessé
et déficient. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Mais
quels que soient les traumas (chocs ou traumas du développement) auxquels on a
été confrontés, quels que soient les mécanismes que l’on a développés en
réponse aux manques et menaces lors de notre processus de développement, tout
peut être guéri et transformé, comme on va le voir dans l'article suivant. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><br /></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p>
<span style="font-family: Cambria; font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-fareast-theme-font: minor-fareast; mso-hansi-theme-font: minor-latin;"><br clear="ALL" style="break-before: page; mso-special-character: line-break; page-break-before: always;" />
</span>
<p><style>@font-face
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{margin-bottom:0cm;}</style></p>Patrick BOULANhttp://www.blogger.com/profile/07040850431175571961noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9018405644585302668.post-258430766570191992022-02-02T03:26:00.008-08:002022-04-04T02:04:58.629-07:00COMMENT LE TRAUMA EST ENCODÉ AU NIVEAU CELLULAIRE, ET COMMENT S'EN LIBÉRER<p>
</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Face
à l’événement perçu comme une menace, ou qui active la réponse de fuite, de
combat ou de figement, <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">l’amygdale</b> va
d’abord enregistrer le danger potentiel, puis va envoyer les informations aux
autres régions du cerveau. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">La
glande signifie ainsi à <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">l’hypothalamus</b>
et à la <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">glande pituitaire</b> de lancer
la <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">production des hormones de stress</b>
(cortisol et adrénaline, qui sont générés par les glandes surrénales). Ces
hormones vont ensuite entamer un processus de synthèse des protéines informant
certains acides aminés de se greffer aux <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">récepteurs
neuronaux</b> et d’y rester fixés.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">L’interprétation
de l’événement, ainsi que des conclusions que l’on en a tiré, vont ainsi se
structurer dans les schémas neuronaux. Cela va aussi affecter <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">l’hippocampe</b>, responsable de la gestion
de la mémoire, de la construction de la chronologie et de la mise en
perspective des expériences. A ce stade, l’événement traumatique est enregistré
et scellé dans notre conscience avec le sens qui lui a été donné, les
conclusions que l’on en a tiré sur notre identité et les images négatives ou
diminuées de nous-mêmes qui y sont associées. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Après
son activation initiale, l’amygdale va être plus profondément affectée, et va se
mettre à fonctionner comme un centre de tri en filtrant les expériences du
quotidien à travers les informations mémorielles et les empreintes relatives au
trauma. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Donc
tout ce qui va sembler évoquer quelque chose de similaire à l’événement traumatique
d’origine va générer un signal qui va à nouveau enclencher l’activation du
système nerveux et générer la production des hormones de stress, ainsi que
l’activation des charges d’énergie, des sentiments et des émotions en lien avec
le trauma. Les contractions qui cherchent à réprimer ces émotions et mouvements
d’énergie vont rester actives et vont devenir chroniques en se structurant de
plus en plus profondément dans le corps, dans les fascias, les muscles, les
tendons et les organes, créant une forme d’armure psycho-corporelle.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Cette
configuration reste en place tant que le trauma n’est pas résolu.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">A
partir de là, plus la réactivation des mémoires traumatiques et du système
nerveux est fréquente, plus les schémas de réponse neuronaux et énergétiques se
renforcent et se solidifient et plus les effets de dérégulation sur le corps,
le mental et le psychisme s’intensifient.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">De
plus, une fois que tout est structuré et densifié, la partie du cerveau qui a enregistré
l’expérience ne peut plus recevoir les signaux d’autres parties du cerveau qui
pourraient lui signifier qu’il n’y a pas de menace réelle dans le moment. On ne
peut donc plus dépasser l’empreinte traumatique en lui opposant le raisonnement
concret ou une forme de rationalisation.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiDqxiauNdDn19rhc8IPzYsMN68bhhrXe5DKSEV5KrWcfacdfI2DbRiR_g0M1-Zpfjbil1kXmy1ity7LEv3Iqu1kNww3NFP3B79abhSMHyckPVeh6sbymuTRcESOjr1JJbzkGwpio0U3LXdWd6baXV8JqA_GGr8YRVnTr7eCfiYPJljPf8aJvbuqOHIRw=s720" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="561" data-original-width="720" height="265" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiDqxiauNdDn19rhc8IPzYsMN68bhhrXe5DKSEV5KrWcfacdfI2DbRiR_g0M1-Zpfjbil1kXmy1ity7LEv3Iqu1kNww3NFP3B79abhSMHyckPVeh6sbymuTRcESOjr1JJbzkGwpio0U3LXdWd6baXV8JqA_GGr8YRVnTr7eCfiYPJljPf8aJvbuqOHIRw=w309-h265" width="309" /></a> <br /></div><p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><b>La
bonne nouvelle, c’est que le système nerveux ne connaît pas le temps. </b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">On
ne peut certes pas changer le passé, mais on peut à n’importe quel moment
revenir vers la façon dont le trauma prend forme dans notre expérience et
guérir l’empreinte initiale pour retrouver la liberté.</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><br /></p><span style="font-size: medium;"><u><b>Parce que le trauma est dans le corps et
qu’il affecte toutes les fonctions du corps, on doit rentrer en contact avec
lui et œuvrer à sa résolution avec le corps et par le corps. </b></u><u>
</u></span><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><br /></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Dans
un premier temps, prendre conscience que le traumatisme (avec les pensées, les
émotions et les contractions qui le composent) est une réponse adaptative de
notre système nerveux qui cherche à nous protéger face à une situation
difficile, permet de prendre un certain recul. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">On
va ainsi pouvoir comprendre que le traumatisme parle de ce que l’on a vécu
(intérieurement), mais pas de ce que l’on est : nous ne sommes pas responsables
des blessures et des traumas auxquels nous avons été confrontés dans l’enfance,
ni de la façon dont notre système nerveux en a été impacté, ni des stratégies par
lesquelles nous nous sommes adapté pour survivre malgré ces blessures. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Ainsi
lorsque le trauma se réactive et qu’il nous entretient dans une forme de transe
mentale et émotionnelle, cela ne dit rien sur nous, cela ne dit rien sur ce que nous sommes. <b>Cela nous apprend plutôt sur
l’empreinte qui s’est installée en nous face à l’adversité et aux difficultés auxquelles
nous avons été confrontés</b>. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">De
plus, dans ces moments de réactivation des énergies du trauma, lorsque nous sommes entrainés dans le vortex traumatique, la façon dont on
se perçoit et dont on perçoit le monde n’est pas la réalité, mais le reflet des
erreurs d’interprétation qui se sont mises en place dans la situation d’origine.
</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">En effet,
lorsque enfant nous faisons face à des manques, des blessures, ou une rupture
importante<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>dans le lien d’amour et
de connexion avec nos proches, nous sentons que quelque chose ne va pas.
Cependant, nous n’avons pas le recul suffisant pour voir que le problème vient
peut être du fait que les parents sont trop stressés, ou aux prises avec leurs
propres blessures ou traumas, ou sous l’emprise d’émotions qui les dépassent.
Le ressenti que <i style="mso-bidi-font-style: normal;">quelque chose ne va pas</i>
se traduit alors par <i style="mso-bidi-font-style: normal;">quelque chose ne va
pas chez moi</i>, et génère un sens du soi déficient avec tout un lot de
jugements et de nouvelles émotions et sentiments. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Les
<b>jugements et images dévalorisées de nous mêmes qui colorent notre expérience
lorsque le trauma est activé ne disent donc rien de ce que nous sommes
réellement, mais sont seulement le reflet des conclusions erronées que nous
avons tirées de ces moments d’adversité</b>. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Une
fois ce recul installé, en sentant quelle forme le trauma prend au niveau
organique et kinesthésique, en s’ouvrant au contenu des émotions et des
sentiments qu’il génère, en ressentant les charges d’énergies et les
contractions présentes, puis en affirmant le choix de laisser l’expérience se
déployer, on va libérer l’organisme de la tension qui est à l’œuvre lorsque
l’on refuse de ressentir. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Dans
l’espace ainsi créé, les énergies bloquées vont pouvoir - à leur rythme - se
remettre en mouvement, et les émotions vont pouvoir se déployer pour aller vers
leur résolution. Sortir ainsi d’une position figée va permettre à l’amygdale de
quitter son état d’activation, ce qui va de pair avec une intégration plus globale au
niveau du système nerveux.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Lorsque
le système nerveux commence à s’auto-réguler, il va pouvoir intégrer
l’expérience avec son contenu émotionnel et énergétique. </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Le <b>système nerveux
sympathique</b>, responsable de l’activation de tout l'organisme en mode de stress
et de survie, va alors s’apaiser. </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Le <b>système nerveux parasympathique</b>, en charge
de ramener l’équilibre et de recharger les batteries, prend alors le relais et
œuvre à un retour au calme. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Les
connexions neuronales vont ensuite se défaire petit à petit. L’hémisphère
gauche rationnel, hyper actif dans le trauma, va perdre de sa prépondérance. Cela va s’accompagner également
d’une <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>dissolution des structures
de la personnalité qui s’étaient construites autour
des stratégies pour essayer de rétablir un plus haut niveau de sécurité et pour compenser les manques et les blessures. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Le
contact avec l’Être et avec nos qualités profondes peut alors être rétabli
puisque la dissociation n’a plus lieu d’être. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">On
se rend ainsi compte que le traumatisme peut être perçu non pas comme une
fatalité, mais comme un outil ou un portail qui nous ouvre l’accès à des parts
plus profondes et plus authentiques de notre expérience, et qui nous permet de
nous reconnecter à notre nature profonde. </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Ainsi, comme ces mots de l'évangile de Thomas l'évoquent : <br /></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span><span style="font-size: medium;"><b><span>“Si tu fais advenir ce qu'il y a à l'intérieur
de toi, ce que tu feras advenir te sauvera. Si tu ne fais pas advenir ce qu'il
y a à l'intérieur de toi, ce que tu n'auras pas fait advenir te détruiras.”<span> </span></span></b><span></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Pour le dire autrement : Le
trauma non rencontré a un tel potentiel de dérégulation et de désorganisation, qu’il est destructeur et génère énormément de souffrance. </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Par contre, si il est rencontré, il a le pouvoir de nous ramener à l’expérience
de notre Soi originel, de notre aspect divin, et de nous reconnecter à nos qualités de paix, de silence,
de liberté, d’unité de compassion et d’amour, tout en nous libérant de l'illusion.</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p>
<p><style>@font-face
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{page:Section1;}</style> Patrick Boulan<br /></p>Patrick BOULANhttp://www.blogger.com/profile/07040850431175571961noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9018405644585302668.post-80034671968075111112022-01-04T00:43:00.003-08:002022-01-21T01:08:35.554-08:00ALCHIMIE DE LA HONTE (Partie 1)<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 16pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">STRUCTURATION DE LA HONTE DANS LE PROCESSUS DU DÉVELOPPEMENT DE L’ENFANT</span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">A
partir du moment où nous arrivons au monde, c’est par notre famille que nous
allons apprendre à nous connaître et construire notre sens de l’identité. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Cette identité se développe au fil du temps
par le reflet que nous renvoient d’abord les parents, les frères et sœurs et la
famille proche, ensuite les enseignants ou les figures d’autorité. </b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><u>Si le reflet qui nous est renvoyé est
positif </u></b>: si nous nous sentons aimés et appréciés pleinement, et
si nos sentiments et besoins sont reconnus et validés, alors nous allons
développer un sens du soi positif et équilibré qui favorisera la confiance en
nous mêmes et en nos ressentis et aspirations, ainsi qu’une relation de
positive avec les autres et le monde extérieur. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Quand
les besoins de l’enfant sont remplis, la honte lui permettra d’appréhender
sainement ses limites, d’évaluer lorsqu’il fait des erreurs, de se remettre en
question et d’intégrer ce qui est socialement acceptable et ce qui ne l’est
pas.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><u>Si le reflet qui nous est retourné est
plus négatif</u> </b>: si nous faisons face à trop de critiques, de
jugements, à des pressions ou attentes trop grandes, à trop de contrôle, ou si
nos besoins ne sont pas respectés, alors nous allons développer un niveau de
honte proportionnel à l’importance des images négatives qui nous sont
renvoyées. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Dans
ce cas, une forme toxique de la honte se met en place et se greffe à notre sens
de l’identité, nous amenant à nous percevoir comme déficients, anormaux,
imparfaits ou pas assez bien. Cette honte va nous couper de nos ressentis
profonds et créer un fossé d’indignité qui va se creuser entre nous et notre
environnement.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><u>Cette
honte dans sa forme toxique se met en place pendant toutes les étapes de
l’enfance. </u></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">C’est
lorsque l’enfant est confronté aux dérèglements et insuffisances des parents et
du système familial que le processus s’opère. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Face
aux situations problématiques ou aux manques, l’enfant sent (et ressent dans
son corps) qu’il y a quelque choses qui ne va pas. Mais l’enfant ne peut
comprendre que ce qui lui est naturel : le lien d’amour, l’accueil et la
bienveillance. Sans la possibilité d’avoir une vision plus élargie, il ne peut
pas comprendre que les dysfonctionnements proviennent par exemple du stress des
parents, ou de leurs propres traumas non résolus de l’enfance, et que tout cela
n’a rien à voir avec lui de façon directe. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">A
cause de ce manque de recul, l’enfant n’a alors d’autre choix que de se
percevoir comme la cause de ce qui ne va pas. <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Ainsi, à chaque moment où le contact est perdu avec l’amour et la
connexion des personnes qui comptent pour lui, l’enfant se sent responsable et
met en place des conclusions négatives sur ce qu’il est, associant ainsi la
honte (dans sa forme toxique) à son sens de l’identité.</b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjb6aBNHRq_-3wLF3D_T_gxO1_ZgWIUeix_tskF37bcwqX6tY1liqkHXDAyfyy-6Mf_WQ-MvfFfdxozoM9ZoZPwP2l-PUfKDgXDoWWcdjVkA_fHLKDrHGYNYuLjlhmwD8vNyAFq7yuaqbcojIGTZw6i3J-yCKZMbZeH7qQ6jej9uqTnWwMYVpFeduYo1g=s1280" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="912" data-original-width="1280" height="228" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjb6aBNHRq_-3wLF3D_T_gxO1_ZgWIUeix_tskF37bcwqX6tY1liqkHXDAyfyy-6Mf_WQ-MvfFfdxozoM9ZoZPwP2l-PUfKDgXDoWWcdjVkA_fHLKDrHGYNYuLjlhmwD8vNyAFq7yuaqbcojIGTZw6i3J-yCKZMbZeH7qQ6jej9uqTnWwMYVpFeduYo1g=s320" width="320" /></a></div><br /><p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><u>De
façon générale on peut dire que la honte émerge lorsqu'il se produit une rupture dans le lien de connexion et d'appartenance. Cela conduit à pouvoir dresser une liste des facteurs principaux qui vont
favoriser la mise en place d’une honte toxique chez l’enfant </u>: </p>
<p class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18pt; text-justify: inter-ideograph;"><span style="mso-ascii-font-family: Cambria; mso-bidi-font-family: Cambria; mso-fareast-font-family: Cambria; mso-hansi-font-family: Cambria;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";">
</span></span></span>Les besoins de l’enfant (reconnaissance,
sécurité, amour, contact, affection, validation, écoute…) ne sont pas remplis.</p>
<p class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18pt; text-justify: inter-ideograph;"><span style="mso-ascii-font-family: Cambria; mso-bidi-font-family: Cambria; mso-fareast-font-family: Cambria; mso-hansi-font-family: Cambria;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";">
</span></span></span>Les besoins de l’enfant rentrent régulièrement en
conflit avec les besoins des parents.</p>
<p class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18pt; text-justify: inter-ideograph;"><span style="mso-ascii-font-family: Cambria; mso-bidi-font-family: Cambria; mso-fareast-font-family: Cambria; mso-hansi-font-family: Cambria;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";"> </span></span></span>Toute forme d’abus, d’invasion ou de non respect
des limites émotionnelles, physiques ou sexuelles.</p>
<p class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18pt; text-justify: inter-ideograph;"><span style="mso-ascii-font-family: Cambria; mso-bidi-font-family: Cambria; mso-fareast-font-family: Cambria; mso-hansi-font-family: Cambria;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";">
</span></span></span>Abandon ou séparation physique d’un ou des deux
parents ou des figures parentales.</p>
<p class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18pt; text-justify: inter-ideograph;"><span style="mso-ascii-font-family: Cambria; mso-bidi-font-family: Cambria; mso-fareast-font-family: Cambria; mso-hansi-font-family: Cambria;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";">
</span></span></span>Ne pas avoir été désiré en tant qu’enfant.</p>
<p class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18pt; text-justify: inter-ideograph;"><span style="mso-ascii-font-family: Cambria; mso-bidi-font-family: Cambria; mso-fareast-font-family: Cambria; mso-hansi-font-family: Cambria;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";"> </span></span></span>Être humilié lors des échecs, ou culpabilisé
lorsque l’on commet des erreurs.</p>
<p class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18pt; text-justify: inter-ideograph;"><span style="mso-ascii-font-family: Cambria; mso-bidi-font-family: Cambria; mso-fareast-font-family: Cambria; mso-hansi-font-family: Cambria;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";">
</span></span></span>Être traité avec condescendance, infantilisé,
voir notre avis ou nos ressentis non validés ou non pris en compte.</p>
<p class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18pt; text-justify: inter-ideograph;"><span style="mso-ascii-font-family: Cambria; mso-bidi-font-family: Cambria; mso-fareast-font-family: Cambria; mso-hansi-font-family: Cambria;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";"> </span></span></span>Être jugé, rabaissé, humilié ou subir des
moqueries. Ou être comparé négativement à d’autres personnes.</p>
<p class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18pt; text-justify: inter-ideograph;"><span style="mso-ascii-font-family: Cambria; mso-bidi-font-family: Cambria; mso-fareast-font-family: Cambria; mso-hansi-font-family: Cambria;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";">
</span></span></span>Voir certains de nos sentiments profonds ou
certaines émotions jugés ou condamnés.</p>
<p class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18pt; text-justify: inter-ideograph;"><span style="mso-ascii-font-family: Cambria; mso-bidi-font-family: Cambria; mso-fareast-font-family: Cambria; mso-hansi-font-family: Cambria;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";">
</span></span></span>Subir trop de pressions pour réussir ou être
différents de ce que nous sommes.</p>
<p class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18pt; text-justify: inter-ideograph;"><span style="mso-ascii-font-family: Cambria; mso-bidi-font-family: Cambria; mso-fareast-font-family: Cambria; mso-hansi-font-family: Cambria;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";">
</span></span></span>Ne pas être encouragés et accompagnés dans notre
processus de découverte du monde.</p>
<p class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18pt; text-justify: inter-ideograph;"><span style="mso-ascii-font-family: Cambria; mso-bidi-font-family: Cambria; mso-fareast-font-family: Cambria; mso-hansi-font-family: Cambria;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";">
</span></span></span>Subir trop de contrôle ou grandir dans un cadre
trop contraignant.</p>
<p class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18pt; text-justify: inter-ideograph;"><span style="mso-ascii-font-family: Cambria; mso-bidi-font-family: Cambria; mso-fareast-font-family: Cambria; mso-hansi-font-family: Cambria;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";"> </span></span></span>Être le jeu d’une forme de manipulation pour
jouer un rôle dans la famille ou avec un des parents.</p>
<p class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18pt; text-justify: inter-ideograph;"><span style="mso-ascii-font-family: Cambria; mso-bidi-font-family: Cambria; mso-fareast-font-family: Cambria; mso-hansi-font-family: Cambria;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";">
</span></span></span>Ressentir que notre besoin d’autonomie met en
danger la connexion avec nos parents.</p>
<p class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18pt; text-justify: inter-ideograph;"><span style="mso-ascii-font-family: Cambria; mso-bidi-font-family: Cambria; mso-fareast-font-family: Cambria; mso-hansi-font-family: Cambria;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";">
</span></span></span>Avoir des parents trop stressés ou peu
disponibles.</p>
<p class="MsoListParagraphCxSpLast" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18pt; text-justify: inter-ideograph;"><span style="mso-ascii-font-family: Cambria; mso-bidi-font-family: Cambria; mso-fareast-font-family: Cambria; mso-hansi-font-family: Cambria;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";"> </span></span></span>Avoir des parents emplis eux-mêmes de honte, et
n’offrant donc pas un modèle qui montre que l’on peut dignement être tel que
l’on est.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Une
fois que la honte est cristallisée, avec la batterie d’auto-jugements et les
peurs qui en découlent, elle se greffe à la structure de la personnalité pour
générer un sens de soi qui se perçoit comme anormal, imparfait, déficient ou
pas assez bien.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">La
honte va aussi se lier avec les sentiments profonds de l’enfant, avec ses
besoins et ses pulsions pour les désavouer et/ou les condamner.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Un
carcan est alors créé autour de l’être, qui se sent indigne et insuffisant, et
qui doit se cacher des autres et de lui-même. La peur maintient le carcan en
place en imaginant que si nous dévoilons ces parts déficientes, nous allons
être jugés ou rejetés. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Pour
pouvoir survivre, l’enfant est alors obligé de mettre en place des stratégies
qui vont aboutir à la<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>création
d’un soi factice, d’une personnalité construite autour :</p>
<p class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18pt; text-justify: inter-ideograph;"><span style="mso-ascii-font-family: Cambria; mso-bidi-font-family: Cambria; mso-fareast-font-family: Cambria; mso-hansi-font-family: Cambria;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";"> </span></span></span>des moyens élaborés pour essayer d’obtenir des
signaux positifs de la part des autres ou de l’environnement, </p>
<p class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18pt; text-justify: inter-ideograph;"><span style="mso-ascii-font-family: Cambria; mso-bidi-font-family: Cambria; mso-fareast-font-family: Cambria; mso-hansi-font-family: Cambria;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";">
</span></span></span>des choses à cacher ou à mettre en avant pour
avoir plus d’affection et de reconnaissance, </p>
<p class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18pt; text-justify: inter-ideograph;"><span style="mso-ascii-font-family: Cambria; mso-bidi-font-family: Cambria; mso-fareast-font-family: Cambria; mso-hansi-font-family: Cambria;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";">
</span></span></span>de façons de conceptualiser les autres et le
monde pour se sentir plus à sa place ou plus important.</p>
<p class="MsoListParagraphCxSpLast" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">La
personnalité ainsi créée va avoir tendance à prendre la place du soi originel
et à totalement l’occulter. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">La
souffrance et la contraction qui en découlent deviennent la nouvelle normalité,
et le piège se referme, laissant l’être enlisé dans une création qui le maintient
de plus en plus loin de lui-même, ce qui renforce le sentiment de dépréciation
intérieure. </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Le mécanisme est alors suffisamment puissant pour continuer à
s’auto-entretenir tout en se développant et se renforçant avec l'âge.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> Patrick Boulan<br /></p>
<p><style>@font-face
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{page:Section1;}ol
{margin-bottom:0cm;}ul
{margin-bottom:0cm;}</style></p>Patrick BOULANhttp://www.blogger.com/profile/07040850431175571961noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9018405644585302668.post-27351707173255374752022-01-04T00:37:00.004-08:002022-01-09T01:32:16.429-08:00ALCHIMIE DE LA HONTE (Partie 2)<p><b>L'ÉMOTION ET SES CONSÉQUENCES </b>
</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><u>Dans
son aspect positif</u>, la honte est une émotion qui nous permet d’appréhender
nos limites, d’évaluer lorsque nous commettons des erreurs, ou lorsque nos
comportements ont des conséquences négatives pour les autres. C’est un outil qui
nous permet d’intégrer les normes sociales, de grandir et de nous remettre en
question.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><u>Dans
son aspect toxique</u>, on peut définir la Honte comme une coloration de notre
expérience nous amenant à ressentir que ce que nous sommes n’est as
suffisant,<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>ou que nous sommes
imparfaits ou déficients.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Cette
émotion, dans sa forme toxique, nous amène à avoir une expérience négative de
nous-mêmes. Elle crée une contraction énorme de tout notre être qui, parce
qu’il est aux prises avec des sentiments d’infériorité, d’inadéquation, ou
d’incompétence, perd sa capacité à se projeter positivement dans le monde. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Un
repli de notre énergie vers l’intérieur se met ainsi en place, nous coupant
de<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>nos ressentis profonds et créant
une déconnexion avec notre nature authentique, tout en nous maintenant dans une
forme de transe. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Dans
cette transe, c’est comme si toute notre énergie était recouverte d’un épais
nuage sombre, nous faisant comme rétrécir ou nous affaisser intérieurement, nous faisant douter
de nos propres ressentis et de nos capacités, et nous amenant à voir le monde
comme un endroit risqué et menaçant qui ne peut que refléter notre déficience.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">La
honte est ensuite maintenue en place par tous les jugements intérieurs qu’elle
génère et qui, en nous évaluant face à chaque expérience, nous ramènent à ces
sens d’inadéquation et d’insuffisance, nous faisant comprendre que nous
devrions ressentir ou agir différemment et que nous devrions nous améliorer ou changer si
vous voulons nous montrer dignes de l’amour et de la reconnaissance que nous
recherchons.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><b>Une
fois que les jugements négatifs sur soi sont installés, la honte est
intériorisée et fonctionne de manière autonome. </b></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Le mental, conditionné par les
jugements qu’il a construits, va puiser dans l’environnement les informations
qui vont valider ces croyances négatives et va imaginer un monde où les autres
paraissent s’en sortir mais où nous restons condamnés à nous percevoir comme
s’il y avait quelque chose qui ne va pas chez nous. Et lorsque la honte est ressentie,
elle est vécue comme une validation des jugements négatifs.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjX-eakpp8m_6zU_ELsm6IG9RzJzUyaA3tkkht8-cemyN_PYAOPPp6l84I2RSRZZw9b4HHZsIsNlMMVM00ls9oLRS9PYDvODRX39yjSmty6FoJ7yCXljQaCMthdrQf4lUEjwvTc4EsF4W_p3289DoYCFLWBWJhW1DdoRr1HMZPq3S0cV9W7mo8-6Ae64g=s1920" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="833" data-original-width="1920" height="139" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjX-eakpp8m_6zU_ELsm6IG9RzJzUyaA3tkkht8-cemyN_PYAOPPp6l84I2RSRZZw9b4HHZsIsNlMMVM00ls9oLRS9PYDvODRX39yjSmty6FoJ7yCXljQaCMthdrQf4lUEjwvTc4EsF4W_p3289DoYCFLWBWJhW1DdoRr1HMZPq3S0cV9W7mo8-6Ae64g=s320" width="320" /></a></div>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Avec la honte et les jugements, un grand
nombre de comportements inconscients et de mécanismes d’auto-sabotage se
mettent en place, nous piégeant dans des rôles et des stratégies qui nous
coupent encore plus profondément de notre être authentique. </b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">En
effet, à cause des jugements (et de la comparaison qu’ils génèrent), la honte
s’accompagne d’un déficit d’estime de soi, d’un manque d’appréciation de nos
qualités, d’une dévalorisation de nos capacités, et d’une forme de mépris de
soi.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Rester
avec ces images négatives de soi étant intolérable, des comportements vont se mettre en place
pour nous permettre de les compenser : nous allons développer des façons
d’être, des rôles et des stratégies pour tenter d’obtenir des autres cette
validation, cette appréciation et cet amour qui nous font défaut, et pour
apaiser la douleur du vide intérieur provoqué par la honte. Les stratégies vont
prendre un nombre presque infini de variations, allant du perfectionnisme ou de
la supériorité à diverses addictions, ou à la résignation et la dépression.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Cela
va totalement modifier notre rapport à notre expérience intérieure et nos
relations avec notre environnement :<br /></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><b><u>Vis
à vis de nous-mêmes </u></b>: ces stratégies, tout en nous rendant dépendants
des autres, vont nous obliger à mettre de côté notre vérité intérieure et à
faire des compromis, à renoncer encore plus profondément à nous mêmes pour nous
conformer à ce que l’on imagine qui est attendu dans chaque situation. Le fait
de tourner ainsi le dos à nos ressentis profonds va renforcer le sentiment de
dépréciation intérieure et nous faire nous percevoir comme encore plus
fortement anormaux.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><b><u>Face
aux autres</u></b>, la honte va créer un fossé, une distance et un profond manque
d’intimité. En effet, comme l’on se perçoit comme médiocre ou incomplet, il
devient difficile de laisser les autres rentrer dans notre sphère, car la peur
nous suggère que si les autres s’approchent trop, ils vont prendre conscience
de notre déficience et nous rejeter ou ne plus nous aimer.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><b><u>Face
aux situations de la vie et aux expériences</u></b>, plus notre niveau
d’auto-dévalorisation est important, plus cela va inviter le rejet ou les
jugements de la part des autres, ou plus nous allons interpréter les réactions
des autres comme du jugement, et ainsi confirmer le paysage intérieur.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><b><u>Mécanismes d'Auto-sabotage </u></b>:
Lorsqu’un désir ou un élan va émerger en nous, et que nous allons nous projeter
dans son accomplissement futur, la honte va faire émerger ces images négatives
de nous mêmes. Pour ne pas ressentir la douleur qui va avec ces images, des
mécanismes vont se mettre en place pour nous couper du désir pour nous éviter
de prendre des risques et d’être confrontés à notre incapacité imaginée et à
l’échec ou au rejet qui en découlent. Les mécanismes d’auto-sabotage cherchent
de cette façon à nous éviter de sortir de notre zone de confort pour ne pas
être confrontés à ces images négatives que la honte génère ou à l’échec.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Sortir
de ces dynamique souvent très inconscientes demande un grand courage et de la
détermination.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Mais
c’est tout à fait possible : </p>
<p class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18pt; text-justify: inter-ideograph;"><span style="mso-ascii-font-family: Cambria; mso-bidi-font-family: Cambria; mso-fareast-font-family: Cambria; mso-hansi-font-family: Cambria;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";"> </span></span></span>D’abord en identifiant les différents domaines
de notre expérience intérieure ou extérieure où la honte s’est construite
(Corps et apparence, sexualité, expression de nos émotions ou sentiments,
autonomie et reconnaissance de nos besoins, force et puissance, place dans le
monde, créativité, liberté d’être soi…)</p>
<p class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18pt; text-justify: inter-ideograph;"><span style="mso-ascii-font-family: Cambria; mso-bidi-font-family: Cambria; mso-fareast-font-family: Cambria; mso-hansi-font-family: Cambria;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";"> </span></span></span>Ensuite en reconnaissant comment nous appliquons
le déni face à cette émotion de honte, ou comment nous construisons des
mécanismes pour essayer de lui échapper (jugements projetés sur les autres,
mépris ou mise à distance des autres, pression excessive sur soi, déni,
résignation…)</p>
<p class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18pt; text-justify: inter-ideograph;"><span style="mso-ascii-font-family: Cambria; mso-bidi-font-family: Cambria; mso-fareast-font-family: Cambria; mso-hansi-font-family: Cambria;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";"> </span></span></span>Enfin en acceptant de ressentir l’expérience de
la honte, en nous ouvrant aux différentes façons dont la honte nous fait nous
percevoir nous mêmes ou nous fait percevoir les autres et le monde. </p>
<p class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18pt; text-justify: inter-ideograph;"><span style="mso-ascii-font-family: Cambria; mso-bidi-font-family: Cambria; mso-fareast-font-family: Cambria; mso-hansi-font-family: Cambria;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";"> </span></span></span>Mais surtout en accueillant les sensations qui
vont avec l’émotion, en ressentant ce rétrécissement et cette contraction de
notre espace intérieur et en acceptant pour un moment d’incarner pleinement ces
images négatives de nous mêmes que la honte nous présente.</p>
<p class="MsoListParagraphCxSpLast" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Lorsque
notre conscience vient ainsi éclairer notre expérience et lui offre un accueil
suffisant, toutes ces couches d’émotions et de ressentis qui sont restés
bloqués en nous à cause de la répression vont enfin pouvoir se libérer, et
finalement nous quitter. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Ces
parts que nous avons si longtemps rejetées sont enfin réunifiées à la globalité
de notre être, et vont ainsi pouvoir se libérer des fixations avec lesquelles
elles étaient aux prises.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Nous
pouvons alors revenir à l’expérience de ce que nous sommes réellement, avant la
construction de ces images et retrouver notre liberté.</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Patrick BOULAN</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjn1aoSltD2XWbErMghuXQlgHtMxgx4y_lzsEcP87tQVshmdjujXUl7Op47CSnQmoSvfDGxdt3HJ9-VAj_2FwyhHqeppkokyItWqBxScSDFvn-OP2Z-5YzfOfxbbYtw0pzmi6GedxqZvQaWG_9B0zMYuy_hdgSnjNaW9yv9M9kPvrep5I4DvTznssRCTg=s841" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="841" data-original-width="595" height="421" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjn1aoSltD2XWbErMghuXQlgHtMxgx4y_lzsEcP87tQVshmdjujXUl7Op47CSnQmoSvfDGxdt3HJ9-VAj_2FwyhHqeppkokyItWqBxScSDFvn-OP2Z-5YzfOfxbbYtw0pzmi6GedxqZvQaWG_9B0zMYuy_hdgSnjNaW9yv9M9kPvrep5I4DvTznssRCTg=w319-h421" width="319" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Prochain stage TURIYA<br /></td></tr></tbody></table><br /> <br /><p></p>
<p><style>@font-face
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{page:Section1;}ol
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{margin-bottom:0cm;}</style></p>Patrick BOULANhttp://www.blogger.com/profile/07040850431175571961noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9018405644585302668.post-76378570876049536162021-12-01T09:34:00.006-08:002021-12-03T05:25:11.022-08:00AU DELA DES POLARITÉS "INFÉRIORITÉ/SUPÉRIORITÉ"<p><b> LA CONFIANCE AUTHENTIQUE</b></p><p>
</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><b><span style="mso-bidi-font-weight: normal;">La confiance naturelle est une qualité qui est
une expression inhérente à notre nature profonde.</span> Elle
n’a rien à voir avec l’absence de peur ou d’insécurité, ni avec une forme de
contrôle ou de mise à distance de parts plus vulnérables de notre expérience.
Elle ne dépend pas de l’entretien d’une image de soi élevée, ni d’une narration
intérieure en lien avec nos capacités, et encore moins d’une forme de
comparaison aux autres.
</b></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Cette
confiance naturelle est simplement la conséquence de notre ouverture aux parts
sensibles, fragiles ou blessées que nous trouvons en nous, ainsi que de la reconnaissance
de la capacité de notre Être à pouvoir les ressentir, les laisser être, et
finalement à les aimer.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Dans
notre expérience humaine, la vie ne peut pas manquer d’évoquer en nous des challenges
ou des ressentis difficiles qui vont réveiller des parts de notre être aux
prises avec des sentiments d’inadéquation, d’incomplétude, ou d’infériorité.
Ces parts (ou sous personnalités) peuvent avoir l’impression de ne pas être
assez bien, elles peuvent être aux prises avec un certain niveau de dévalorisation,
elles peuvent se sentir faibles, démunies, inadaptées ou insignifiantes, ou croire
manquer de certaines qualités. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Face
à ces mouvements d’un sens du soi diminué - et face à la honte qui les
accompagne - le mental/égo ressent une grande insécurité, car il imagine qu’il
est impossible d’accepter l’expérience que cela nous invite à vivre, et
qu’arrêter de luter contre ces représentations négatives reviendrait à devenir ce
qu’elles nous suggèrent. Et lorsque l’égo projette ces <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>images diminuées dans le temps, il se
perçoit comme indigne, inadapté et imagine alors ne plus pouvoir accéder à l’amour, la
reconnaissance et l’attention nécessaires à son équilibre et à sa survie.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Dans
sa vision très limitée de la réalité, l’égo va donc à résister à ces parts qui
se sentent inférieures en trouvant des moyens de les tenir à distance, de les invalider
ou en cherchant à les compenser. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhFGIiO4S4Twy-kAjH2VLpFJLnp0dk1Ohx5-BtSO4nOkoGMIJkKCj6DJ5vqL38fmQX-4ILPvHigdjenO77L8LfGFQ5avVCNZ_NkLltuO2Rq9QUlrginR4pIf8-oEWwi4qMfKhlmKyqWGxx8vFcOmM0NOO4bhdDDULzEtdV4HMnKC-M4cgXarCIO53VaQw=s1280" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="791" data-original-width="1280" height="198" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhFGIiO4S4Twy-kAjH2VLpFJLnp0dk1Ohx5-BtSO4nOkoGMIJkKCj6DJ5vqL38fmQX-4ILPvHigdjenO77L8LfGFQ5avVCNZ_NkLltuO2Rq9QUlrginR4pIf8-oEWwi4qMfKhlmKyqWGxx8vFcOmM0NOO4bhdDDULzEtdV4HMnKC-M4cgXarCIO53VaQw=s320" width="320" /></a> <br /></div><p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Il
va alors chercher à structurer des images qui sont à l’opposé de ces sentiments
d’infériorité. Ces images vont avoir pour but de nous permettre de nous sentir
plus importants, plus compétents, meilleurs ou plus forts. Elles vont nous
rendre certains de détenir la vérité, ou nous faire croire que tout va bien
chez nous, que nous sommes une bonne personne, que nous n’avons pas tel ou tel
défaut, ou que nous sommes meilleurs que les autres. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Et ces
images ne pouvant exister que dans la comparaison, elles vont aussi pointer les
défaillances à l’extérieur, générant une grande activité en projetant sur les
autres les jugements que nous avons en nous, de façon à<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>tenter d’amoindrir le niveau de
dissonance intérieure. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Toutes
ces images de nous mêmes sont un masque, une construction imaginaire. Elles
peuvent procurer une sensation superficielle de confiance dans la comparaison
qu’elles créent à notre avantage, mais elles nous entretiennent dans une forme
de contraction énergétique, nous coupent de notre nature profonde, et nous font
nous sentir séparés et divisés.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><b>Et
force est de constater que ces constructions ne changent rien à l’insécurité
sous-jacente aux mouvements du soi déficient, et qu’elles renforcent la fragmentation de notre être.
</b></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;">En outre, ces fausses images vont devoir
être défendues à tout prix (générant ainsi une grande résistance et un fort niveau de
conflit face aux situations de la vie et face aux autres), précisément parce
qu’elles sont fausses</b>.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Tant
que nous tournons le dos à ces parts vulnérables (qui sont aussi l’expression
de notre humanité) en essayant de leur opposer une image compensatrice, nous
mettons en place trois mouvements : </p>
<p class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18pt; text-justify: inter-ideograph;"><span style="mso-ascii-font-family: Cambria; mso-bidi-font-family: Cambria; mso-fareast-font-family: Cambria; mso-hansi-font-family: Cambria;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";">
</span></span></span>Dans un premier temps, nous renforçons ces parts
ainsi que les croyances négatives qu’elles ont créé. En effet, si je dois
prouver le contraire d’une croyance, c’est bien que j’imagine dans un premier
temps que cette croyance dit quelque chose de vrai sur moi. <b>La résistance valide
donc la croyance négative et la renforce en lui donnant plus de consistance.</b></p>
<p class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18pt; text-justify: inter-ideograph;"><span style="mso-ascii-font-family: Cambria; mso-bidi-font-family: Cambria; mso-fareast-font-family: Cambria; mso-hansi-font-family: Cambria;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";"> </span></span></span>Dans un deuxième temps, <b>la résistance et la
compensation maintiennent les parts vulnérables dans l’ombre, les gardent
inconscientes, leur donnant ainsi le pouvoir de diriger inconsciemment nos
pensées </b>et nos actions et de maintenir en place les <b>mécanismes d’auto-sabotage.</b></p>
<p class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18pt; text-justify: inter-ideograph;"><span style="mso-ascii-font-family: Cambria; mso-bidi-font-family: Cambria; mso-fareast-font-family: Cambria; mso-hansi-font-family: Cambria;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";">
</span></span></span>Dans un troisième temps, <b>le refus de rencontrer
ces parts les prive de l’attention, de l’amour et de la reconnaissance dont
elles auraient besoin pour pouvoir se transformer.</b></p>
<p class="MsoListParagraphCxSpLast" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">On
voit donc clairement comment la résistance ne fait que maintenir la division
intérieure et crée de plus en plus de souffrance.</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: medium;"><u><b>Que
faire donc pour sortir de cette souffrance et revenir à une confiance
naturelle ?</b></u></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Tout
d’abord, lorsque nous identifions que nous sommes investis dans une activité de
construction d’une image de nous mêmes qui se maintient dans la comparaison,
commençons par ne pas nous en vouloir. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Comme
on l’a vu plus haut, les jugements sur les autres sont un mécanisme de défense
et de protection. Ils font partie du système d’adaptation qui nous a permis de tenir
à distance les parts trop déstabilisantes de notre expérience, ces parts qui
étaient perçues comme trop menaçantes pour notre équilibre et notre survie. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Les
jugements sur nous mêmes sont les conclusions erronées que l’enfant a tiré de
sa relation avec les aspects dysfonctionnels de son environnement. Mais
l’enfant ne pouvait pas faire autrement car il ne disposait pas de la capacité
de recul qui lui aurait permis de voir que les manques ou les blessures subis
n’étaient pas la conséquence de son insuffisance. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Enlever
la culpabilité de ces mécanismes et les voir comme quelque chose d’inhérent à
notre humanité permet de prendre un certain recul et de commencer à voir les
choses plus clairement.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Ensuite,
nous pouvons ramener notre attention vers l’intérieur, et voir si il est
possible de nous ouvrir à la narration à l’œuvre derrière ces jugements : </p>
<p class="MsoNormal" style="margin-left: 22.7pt; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Si les jugements sont sur nous mêmes, pouvons-nous identifier
le sens du soi diminué vers lequel ils pointent ? </p>
<p class="MsoNormal" style="margin-left: 22.7pt; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Si les jugements sont sur les autres, quelle est la part
vulnérable de notre être qu’ils cherchent à maintenir cachée ?</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Puis,
en restant connectés au corps et aux sensations, nous pouvons essayer
d’accueillir les images défaillantes que nous avons identifiées et faire le
choix, pour un moment, d’accepter l’expérience, la douleur et la contraction
qu’elles nous invitent à vivre. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Car
comme toute expérience, ces mouvements dans notre être sont temporaires. Ils n’ont
pu rester en place si longtemps que parce que nous avons refusé de les
ressentir, les privant ainsi de l’espace nécessaire à leur
transformation. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">L’espace
donné par l'accueil va permettre également d’identifier les doutes, les peurs
et toute la gamme de sentiments qui accompagnent les images de ce soi diminué.
Laisser également ces sentiments et émotions nous traverser (en les ressentant
en amont de la narration, sous leur forme énergétique la plus profonde, la plus
organique = comme des sensations dans le corps) leur permet de se libérer.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Ne
plus résister, et enfin ressentir ces parts dévalorisées de notre identité,
c’est se tourner vers elles avec bienveillance et avec compassion, pour leur
faire comprendre qu’elles n’ont pas tort de ressentir les choses de cette
façon, qu’elles n’ont pas besoin de changer, et que, dans ce moment, nous pouvons
enfin leur faire une place dans notre cœur et leur offrir un accueil
inconditionnel. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Notre
ouverture offrant à ces expériences l’espace, la liberté et l’attention dont
elles ont besoin, les énergies stagnantes dans le corps vont alors peu à peu
trouver leur résolution, les parts du psychisme bloquées dans l’expérience vont
sortir de leur position figée, et les fausses images ou les jugements vont se
dissoudre en perdant de leur consistance, jusqu’à ne paraitre plus rien dire de
vrai sur nous.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Nous
retrouvons alors une confiance naturelle qui est une des qualités de notre
nature profonde. Cette confiance qui est inhérente à l’être. Cette confiance
qui est ancrée dans notre capacité à pouvoir ressentir toutes les expériences
que la vie peut évoquer en nous, et qui découle de la reconnaissance que nous
ne sommes pas ces images que la pensée nous présente, mais plutôt l’espace dans
lequel toutes nos expériences se déploient.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Patrick
Boulan</p>
<p><style>@font-face
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{margin-bottom:0cm;}</style></p>Patrick BOULANhttp://www.blogger.com/profile/07040850431175571961noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9018405644585302668.post-91802562353923759292021-12-01T08:40:00.008-08:002021-12-03T05:30:47.673-08:00L' ADVAITA VÉDANTA<p><b> LE YOGA DE LA RÉALISATION DU SOI</b> <br /></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">L’Advaita
Védanta est une tradition qui pointe vers la réalisation directe de notre
véritable nature de Pure Conscience. Advaita signifie « non duel »,
et Védanta fait référence aux plus hauts enseignements des Védas et au fait
d’aller au delà de la connaissance. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">C’est
en effet dans les Védas (et en particulier dans les Upanishads, une partie des
textes philosophiques composant les Védas), qui sont les plus anciens écrits spirituels
(entre 1500 à 900 avant JC), que la tradition de l’Advaita prend racine. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Mais
c’est surtout avec les commentaires des 10 Upanishads majeures, ainsi que de la
Baghavad Gita et des Brahma Sutras par le saint Indien <b>Adi Shankara</b> (ou
Shankarasharya), au 8° siècle, que cette philosophie non duelle se consolide
autour de trois piliers : </p>
<p class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18pt; text-justify: inter-ideograph;"><span style="mso-ascii-font-family: Cambria; mso-bidi-font-family: Cambria; mso-fareast-font-family: Cambria; mso-hansi-font-family: Cambria;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";">
</span></span></span>l’enseignement ou la transmission de la
connaissance, </p>
<p class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18pt; text-justify: inter-ideograph;"><span style="mso-ascii-font-family: Cambria; mso-bidi-font-family: Cambria; mso-fareast-font-family: Cambria; mso-hansi-font-family: Cambria;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";">
</span></span></span>la réflexion et la contemplation des
enseignements, </p>
<p class="MsoListParagraphCxSpLast" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18pt; text-justify: inter-ideograph;"><span style="mso-ascii-font-family: Cambria; mso-bidi-font-family: Cambria; mso-fareast-font-family: Cambria; mso-hansi-font-family: Cambria;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";"> </span></span></span>puis l’exploration, la méditation pour valider
les enseignements par sa propre expérience.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiue-Mn3QpTphlDFB8Vq73Z6sw-z-azA4Fpzgtnm3YDgs8WVgmxFydRnS-3-yPpZmjEWpZ9JcKB0jU3suM2ig-4w10GqNODNUMU1J1gcoCcpfqupKg89F-oTomzpyMLBfH0ckpRB3zB4zQa0bFU3wzY493_-8WGI0STgdfVVrZk8o9aglh9lCpgsQR_cw=s1920" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1920" data-original-width="1920" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiue-Mn3QpTphlDFB8Vq73Z6sw-z-azA4Fpzgtnm3YDgs8WVgmxFydRnS-3-yPpZmjEWpZ9JcKB0jU3suM2ig-4w10GqNODNUMU1J1gcoCcpfqupKg89F-oTomzpyMLBfH0ckpRB3zB4zQa0bFU3wzY493_-8WGI0STgdfVVrZk8o9aglh9lCpgsQR_cw=w200-h200" width="200" /></a></div><p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">La
doctrine Advaitiste prône qu’il y a une réalité ultime : Brahman, qui est
un et sans forme ; le monde est une émergence de cette réalité ultime (mais
une illusion en tant que quelque chose de séparé et distinct), et ce que nous
sommes est Brahman. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Cette
réalité ultime, qui est pure conscience, est à la fois le contenant et le
substrat de toutes les formes matérielles qui sont créées. Cette Conscience immatérielle
se transforme elle-même pour créer le monde de la manifestation : par un
agencement des cinq éléments (espace, air, feu, eau, terre), elle prend la
forme de tout ce qui peut exister, sans perdre pour autant sa nature profonde. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Le
modèle Advaitiste fournit une explication structurée des relations entre le Soi
(ou Brahman) et le monde de la création par l’intermédiaire des trois
corps : Corps causal, Corps subtil, et Corps Physique. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Le
corps causal prend racine dans trois types<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>d’énergies : Sattva (Lumière), Raja (Activité) et Tamas
(Inertie). Quand ces énergies sont indifférenciées le monde reste non
manifesté. Lorsque ces énergies sont actives, les éléments sont créés et la
conscience universelle donne naissance à la conscience individuelle et au monde
manifesté.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Le
corps causal contient le subconscient personnel et l’inconscient
collectif ; il vagir comme une empreinte et déterminer la nature de
l’expérience humaine d’où son nom de « causal ». Ensuite se crée le
corps subtil, qui est le reflet de la conscience et le siège de l’intellect, du
mental et de l’égo. Puis vient le corps physique avec l’émergence des cinq
pranas (qui contrôlent les fonctions organiques) et avec la création des cinq sens
et des organes associés. À partir de là, le monde est projeté.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Pour
l’Advaita, <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">la cause de la souffrance
humaine réside dans l’ignorance de notre nature fondamentale et dans l’illusion
d’un soi séparé</b>. C’est parce que ce Soi authentique n’est pas reconnu que
les différents corps (causal, subtil ou physique) peuvent être pris pour le soi,
donnant ainsi naissance au monde de l’illusion (Maya) et à la souffrance. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Pour
sortir de la souffrance et des cycles du Karma, il faut revenir à la réalité
absolue et réaliser que ce que nous sommes est pure Conscience.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Cette
réalité ultime pointée par l’Advaita se réalise par la connaissance directe
(Jnana), cette réalité non duelle du Soi ne pouvant pas manquer de se révéler
puisqu’elle est déjà présente, existant juste derrière nos interprétations
mentales. On ne cherche donc pas des expériences mystiques, spirituelles ou extraordinaires,
on n’a pas non plus besoin de recourir à la foi ou à la dévotion, on va
simplement explorer la nature profonde de notre expérience.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Une
des méthodes qu’utilise l’Advaita Védanta est <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Atma Vichara</b> (Atma = le Soi, Vichara = analyse, exploration), qui
est une forme d’investigation sur la nature du Soi (ou de sa réalité
intérieure) et sur la discrimination entre Soi et non-soi. La méthode se base sur
ce qui est là, ici et maintenant, et c’est dans cette expérience ordinaire du
moment que la réalité doit se dévoiler. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEj0BQfjcPVI_xJIaMMCOpblALmlI9GX_mBGGKU90Z0jYhlL18sUSo0lij6jG6pFDSTu5FmzCjpg29LsR_KHXDypHSIsADAmaI08e-eg0smVUTD64TkDOlTBmCey_rN4W6T3ms1Q8-4bC-QWfqfIfZT68H9G8c7e9NDw7HXTyMIhR-HCsm5rkx7XbgKfyg=s798" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="798" data-original-width="766" height="208" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEj0BQfjcPVI_xJIaMMCOpblALmlI9GX_mBGGKU90Z0jYhlL18sUSo0lij6jG6pFDSTu5FmzCjpg29LsR_KHXDypHSIsADAmaI08e-eg0smVUTD64TkDOlTBmCey_rN4W6T3ms1Q8-4bC-QWfqfIfZT68H9G8c7e9NDw7HXTyMIhR-HCsm5rkx7XbgKfyg=w199-h208" width="199" /></a><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times;"><span>Cette
méthode d’Atma Vichara, très ancienne, a été à nouveau rendue populaire par le
sage Indien <b>Ramana Maharshi</b>
(1879-1950) qui a ouvert la tradition de l’Advaita à l’occident, et a eu une
influence énorme sur la diffusion de cette approche qu’il appelait la « <b>voie directe</b> ». </span></span></span></div><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times;"><span> </span></span></span> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Son
enseignement reposait en grande partie sur la question « <b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;">Qui
suis-je ? </i></b>» afin de mener cette investigation du Soi. Par ce
questionnement,<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>le chercheur peut
garder son attention fixée sur la pensée « Je » afin d’en découvrir
la source et de réaliser la nature véritable de ce « Je ». Le
questionnement ramène ainsi l’attention vers sa source jusqu’à ce que la conscience se
révèle à elle même, dissolvant le chercheur dans l’expérience de son Soi
authentique. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Suite
à la diffusion des enseignements de Ramana et d’autres maîtres Indiens (Vivekananda,
Nisargadatta Maharaj, Ramesh Balsekar, H.W. Poonja…), le <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">néo-Advaita</b> est apparu à partir de la deuxième moitié du 20°
siècle, diffusé par des disciples occidentaux qui ont réalisé leur nature
profonde auprès de ces Maitres Indiens et qui, à leur retour, ont partagé leur
compréhension en dépouillant l’enseignement de sa tradition Védantique et en le
rendant plus direct et abordable.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p>
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</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><b><span style="font-size: medium;">La vie est cohérence. Elle suit
un <span>principe d’organisation</span> qui tend
vers l’expansion et l’harmonie.</span> </b></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Pourtant en tant qu’êtres
humains, à cause de l’ignorance de notre nature profonde, nous vivons, en
grande partie, d’une façon qui nous fait nous sentir déconnectés de ce principe
organisateur et de l’équilibre qui en découle.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">En effet, l’état normal de conscience
pour la plupart des gens, c’est un état d’identification au mental, aux pensées,
et au sens de la personne. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">A cause de cette identification,
le mental est nourri sans cesse en énergie, et va avoir tendance à produire un
flot continu et dense de pensées, d’images et de concepts qui vont sans cesse
changer en fonction de nos interactions avec notre environnement. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Ce sens du soi étant très
instable, le mental/égo va chercher à trouver plus d’équilibre et de sécurité
en mettant en place un plus haut niveau de contrôle pour tenter de gérer les
mouvements des pensées, et pour essayer de s’accrocher à des images de soi qui
le valorisent et qu’il voudrait maintenir stables.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Par cette activité, le mental
crée encore plus de pensées, de concepts, de croyances et de conditionnements
sur ce que l’on est et comment les choses devraient être. Il génère aussi un
grand nombre de stratégies pour essayer de fuir ou réprimer les émotions, sentiments
et expériences que nous imaginons ne pas être en capacité de ressentir.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Toutes ces pensées, concepts et
croyances agissent comme un filtre, dirigeant sans cesse notre attention vers
l’extérieur, nous amenant à chercher l’équilibre dans un futur hypothétique, et
nous faisant tourner le dos à notre nature fondamentale et à l’expérience
directe de la vie dans le moment.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">En outre, toute cette activité mentale
entretient un grand niveau de conflit intérieur et de contrôle, et génère une
contraction énorme dans l’être. Cette contraction produit une activation du
système nerveux et une agitation constante de l’énergie interne et des émotions.
L’activation est ensuite traitée par les pensées et augmente l’agitation du
mental qui ressent qu’il y a quelque chose qui ne va pas, et qui va
conclure : <span style="font-size: small;"><i>« <span style="font-size: medium;">il y a quelque
chose qui ne va pas chez moi </span>»</i>. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Un cercle vicieux est alors
installé. Et à cause des niveaux importants de contrôle, de confit intérieur et
de division qui sont maintenus et qui vont à l’encontre du principe
d’organisation naturel de la vie, cela maintient en place une activité
renforçant le déséquilibre et la fragmentation.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgYqC12_sH3tOqJbqs7XeurdEuSyRSN-5hqqyX0LRNvWkCieNwsvn__8Qmf5TVjDV820uwota3vNAYNj3CZ2G0Znzyf129eQrnFIwGI7tMTVfKJrovaEiX1cODqWNd_ynICHJ4C4XwctdVJqLpL3IqUZKx1TfUXTVrR5WLmauLAd9aMva47pl7tRvsoKg=s1920" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1280" data-original-width="1920" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgYqC12_sH3tOqJbqs7XeurdEuSyRSN-5hqqyX0LRNvWkCieNwsvn__8Qmf5TVjDV820uwota3vNAYNj3CZ2G0Znzyf129eQrnFIwGI7tMTVfKJrovaEiX1cODqWNd_ynICHJ4C4XwctdVJqLpL3IqUZKx1TfUXTVrR5WLmauLAd9aMva47pl7tRvsoKg=w410-h213" width="410" /></a></div><br /><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">La méditation est la voie royale
pour sortir de cette boucle et pour laisser l'équilibre se restaurer.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b>En effet, lorsque l’on pratique
la méditation un détachement naturel se produit. Et cela est encore plus vrai
lorsque l’on pratique la <span style="mso-bidi-font-weight: normal;">méditation
véritable</span></b> qui est une méditation sans objet, donc sans effort de
concentration, où on laisse simplement les choses être telles qu’elles sont.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Ce détachement amène à désengager
notre attention et notre identification de l’activité à l’œuvre dans les
pensées.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Le fait de ne rien faire dans la
méditation, de rester sans agenda, de ne pas chercher à atteindre quoi que ce
soit, nous amène à libérer l’expérience de notre contrôle et à laisser les
éléments qui apparaissent en nous suivre leur rythme propre et se déployer dans
le respect de leur cycle naturel. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Plus nous restons dans cette
observation détachée et sereine, plus les pensées peuvent êtres vues pour ce
qu’elles sont : de simples mouvements qui se produisent dans l’espace de
notre être. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">En même temps, privé de ses
sources principales d’énergie (qui sont notre identification et notre attention),
le mental se détend et se vide peu à peu de son contenu, le système nerveux se
régénère et tout notre organisme s’apaise. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><b>Puisque nous n’interférons plus avec le mouvement de la vie, son
principe d’organisation à l’espace pour œuvrer en nous.</b></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">L’harmonie se restaure alors
d’elle même, et les qualités naturelles de notre Être Véritable se révèlent. Nous
pouvons alors découvrir les trésors qui nous attendent derrière le voile de
distorsion créé par les pensées. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b><span style="mso-bidi-font-weight: normal;">Le principe d’organisation tend également à nous amener à nous éveiller
à notre Vraie Nature,</span> à réaliser que nous ne sommes pas ces images que les
pensées nous présentent, mais plutôt la conscience qui les perçoit</b>, et que cette
conscience n’est pas contenue ni définie par ce que nous pouvons percevoir ou
penser.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Ce qui est réalisé sur le coussin
de méditation s’infiltre alors de plus en plus dans notre vie quotidienne et
dans notre expression, dans un processus continu et infini d’approfondissement.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Et plus sommes alignés avec notre
nature profonde, plus le principe d’organisation de la vie a d’espace pour œuvrer, amenant notre nature profonde à s'exprimer de plus en plus à travers le système corps/mental dans un déploiement infini de grâce et de créativité.</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Patrick BOULAN<br /></p>
<p><style>@font-face
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{page:Section1;}</style></p>Patrick BOULANhttp://www.blogger.com/profile/07040850431175571961noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9018405644585302668.post-23053150736279699602021-11-03T09:30:00.009-07:002021-11-05T06:14:31.001-07:00l'ÉGO ou le soi illusoire<p><span style="color: #351c75;"><span style="font-size: large;"><u><b>Ou la racine de la souffrance</b></u></span></span><br /></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Lorsque
nous arrivons au monde, nous sommes pure Essence, immergés dans l’expérience de
notre vraie nature, dans un état de pureté, d’innocence et d’unité. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Puis
en grandissant nous devons faire face à des manques (lorsque nos besoins
d’amour, de connexion, de reconnaissance ou de sécurité ne sont pas remplis), à
des blessures ou des traumas (lorsque notre innocence n’est pas respectée ou
qu’elle est abusée). </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Avec
ces manques et ces blessures puis avec la douleur qui en découle, l’enfant sent qu’il y a un
problème, mais ne pouvant avoir la capacité de recul suffisante pour percevoir que
la nature réelle du dysfonctionnement vient des gens qui sont en contact avec
lui, il pense que c’est lui qui a un problème et installe la croyance de base
« il y a quelque chose qui ne va pas chez moi ». </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Il sent en même
temps que si il laisse cette croyance exister, cela le rend indigne d’être
aimé, et qu’il n’aura donc jamais la nourriture et la connexion dont il a
besoin.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">L’unité
et la confiance sont alors perdues. L’insécurité et la douleur qui en découlent
sont si grandes que nous ne pouvons imaginer continuer à rester en contact avec ces blessures, dans un état de
vulnérabilité et d’ouverture. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">L’égo
qui s’était d’abord structuré comme un mécanisme réflexif de conscience de soi,
se développe alors dans une nouvelle forme : comme un moyen de protection, et il met en place une armure
énergétique et psychosomatique (en nous et autour de nous) qui cherche à nous
protéger, à compenser les images négatives que les croyances ont créées, et à
rétablir l’équilibre perdu. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Cette
activité protectrice de l’égo tourne autour de trois grandes orientations, elle
cherche :</p>
<p class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="margin-left: 40px; mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18pt; text-justify: inter-ideograph;"><span style="mso-ascii-font-family: Cambria; mso-bidi-font-family: Cambria; mso-fareast-font-family: Cambria; mso-hansi-font-family: Cambria;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";"> </span></span></span>soit à trouver un reflet valorisant de soi dans
la relation avec chacun des objets et situations avec lesquels nous entrons en
contact,</p><div style="margin-left: 40px; text-align: left;">
</div><p class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="margin-left: 40px; mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18pt; text-justify: inter-ideograph;"><span style="mso-ascii-font-family: Cambria; mso-bidi-font-family: Cambria; mso-fareast-font-family: Cambria; mso-hansi-font-family: Cambria;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";"> </span></span></span>soit à compenser les blessures, manques, et
traumas que nous avons expérimentés, </p><div style="margin-left: 40px; text-align: left;">
</div><p class="MsoListParagraphCxSpLast" style="margin-left: 40px; mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18pt; text-justify: inter-ideograph;"><span style="mso-ascii-font-family: Cambria; mso-bidi-font-family: Cambria; mso-fareast-font-family: Cambria; mso-hansi-font-family: Cambria;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";"> </span></span></span>soit à éviter d’être à nouveau confronté à ces
blessures ainsi qu’à faire face aux croyances négatives qui y sont associées.</p><p class="MsoListParagraphCxSpLast" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18pt; text-justify: inter-ideograph;"> </p><p class="MsoListParagraphCxSpLast" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18pt; text-justify: inter-ideograph;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgjdf9HHuOR-hfUPRH9BcCvbKiwE_C_v-buqqT0n_feRt-dhPJ0MINFg_6i76Brw8BXxtsJfD-N3b-do26EIHPRcY4CdGOUqt9FUOVj1KWaAbbObbKSyz7c7vJ78y67-irhQT0tt0pXaMI0crlqBwqqOnCN9zeAYaSqas5vnuykzyJ93YZGq2zUCNacLA=s1920" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1280" data-original-width="1920" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgjdf9HHuOR-hfUPRH9BcCvbKiwE_C_v-buqqT0n_feRt-dhPJ0MINFg_6i76Brw8BXxtsJfD-N3b-do26EIHPRcY4CdGOUqt9FUOVj1KWaAbbObbKSyz7c7vJ78y67-irhQT0tt0pXaMI0crlqBwqqOnCN9zeAYaSqas5vnuykzyJ93YZGq2zUCNacLA=s320" width="320" /></a></div><br /><p></p><p class="MsoListParagraphCxSpLast" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18pt; text-justify: inter-ideograph;"> </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Le
maintien en place de cette armure génère une grande activité et crée un filtre qui agit comme un miroir déformant
à travers lequel nous évaluons nos expériences intérieures et extérieures. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Mais
le filtre est basé sur les croyances négatives qui se sont installées, il va
donc avoir tendance à interpréter les expériences comme une confirmation de ces
croyances négatives. </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Ainsi, ce que nous percevons et ressentons n’est plus la
réalité, mais le fruit de la projection de ces images de nous mêmes :
comme si nous percevions la réalité à travers des verres colorés qui teintent
notre expérience et projettent notre monde intérieur dans ce que nos percevons
de l’extérieur. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Ces
projections validant les croyances limitantes déjà installées, l’égo va alors
se mettre à lutter contre tout ce qui est vécu, dans la mise en place d’un
conflit permanent avec notre expérience. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Ce
conflit avec l’existence va générer une grande activité mentale qui va évaluer
chaque élément à travers les conditionnements, les filtres et les barrages qui ont été créés :
« j’aime/je n’aime pas », « c’est bien/ce n’est pas bien »,
« cela peut exister/cela doit disparaître », « j’en veux encore
plus/je ne veux pas expérimenter cela »…</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">De
là, des stratégies se développent pour essayer de tenir à distance les
expériences qui menacent l’équilibre de l’égo, ainsi que pour essayer
d’atteindre ce dont il imagine avoir besoin. </p>
<p class="MsoNormal" style="margin-left: 25.5pt; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><i>Par exemple, dans une situation relationnelle où l’égo se sent
insécure, il peut mettre en place une stratégie où il va tenter d’avoir l’air
gentil ou aimable pour recevoir de meilleurs signaux des autres personnes, et donc se sentir plus
sécure. Il peut aussi choisir d’avoir une attitude agressive ou froide dans le
but de de cacher son insécurité, ou de déstabiliser les autres, et d’augmenter son impression de contrôle
pour se sentir plus en sécurité. </i></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 25.5pt; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><i>Et entre ces deux exemples, on trouve un
mandala infini de variations des modes de contrôle possibles et imaginables.</i></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Toute
cette activité de conflit va occuper la plus grande partie de notre attention,
et va générer une contraction énorme dans notre être. Cette contraction va
voiler la réalité de notre véritable nature, et nous couper encore plus profondément de notre Essence. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Cette
dissociation avec notre être nous amène à nous sentir séparés, divisés,
incomplets et insatisfaits – ce qui augmente encore plus le niveau d’insécurité
intérieure, et qui nous conduit à imaginer que le meilleur moyen de retrouver
un certain niveau de sécurité est de renforcer la structure de protection mise
en place par l’égo. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">La
boucle se referme alors pour nous maintenir prisonniers dans l’identification à
cette activité de l’égo qui s’entretient elle même.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Pour
sortir de cette boucle et des chaines de souffrances qui en découlent, on
pourrait avoir tendance à penser qu’il faut détruire l’égo. C’est d’ailleurs ce
que certaines voies spirituelles ont tendance à prôner.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Mais
la part de nous qui chercherait à détruire l’égo ne serait qu’une autre facette
de ce même égo – vêtu ici d’un costume plus spirituel – et qui continuerait,
dans sa grande arrogance, d’imaginer savoir ce qui devrait exister ou
disparaître. Si on s’engage dans cette direction, on est donc à nouveau piégé
dans le conflit intérieur et dans la contraction. On est à nouveau embarqués
dans un cycle sans fin de souffrances.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Ce
qui va nous permettre de nous libérer, c’est de laisser l’expérience être
éclairée par la lumière de notre conscience. <b style="mso-bidi-font-weight: normal;"> </b></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;">L’égo n’a pas besoin d’être détruit ou transformé, il a seulement
besoin d’être vu pour ce qu’il est : une simple activité</b>.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Voir
que l’égo est simplement une activité (et pas quelque chose de concret) est la
voie qui permet de nous en détacher. Cela crée une distance qui permet de voir
au delà de l’illusion que l’égo entretient, qui permet de voir que l’égo n’est
pas ce que nous sommes. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">En
effet, le fait qu’il y ait cette activité de l’égo à l’œuvre – avec ces images
et pensées relatives à la personne que nous imaginons être, et le sens de
séparation qui va avec – ne signifie pas pour autant qu’il existe réellement en
nous une entité correspondant à ces images. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Ces
images, pensées, souvenirs, activités réflexives mises en place par l’égo, sont
des mouvements qui apparaissent dans l’espace de notre conscience mais qui ne
disent rien de vrai sur ce que nous sommes. Ce sont juste des mouvements
conditionnés, temporaires et impermanents. Nous existons indépendamment de ces mouvements.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">La
question à ce poser est donc la suivante : suis-je réellement ces voix ou
ces images de moi dans ma tête, ou bien suis-je ce qui les perçoit ? </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Ensuite,
en mettant ce questionnement en pratique, dans la lumière de notre conscience,
la réalité ne peut que se révéler pour nous montrer que ce que nous sommes réellement,
c’est ce qui perçoit ces mouvements de l’égo et des pensées. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Revenir
à l'expérience directe de notre nature profonde de Conscience illimitée, revenir à une immersion dans
l’expérience de l’Être pur, nous permet de mettre un terme à notre association
avec l'activité de l’égo.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">L’ego
n’a donc plus besoin de changer, c’est nous qui, par un retour à notre vraie
position, pouvons réaliser que nous ne sommes pas l’entité limitée qu’il nous
présente. <br /></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Plus
l’égo sera vu comme quelque chose qui n’est pas vrai (dans le sens où il n’est
pas réellement ce que nous sommes), plus il perdra de sa force et de sa
consistance, et plus nous pourrons nous ouvrir à un mouvement plus profond en
nous, où nos actions, pensées et paroles pourront émerger d’un espace en dehors
du cadre limitant dans lequel l’égo nous maintenait.</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Nous sommes alors libres d’être ce que nous sommes réellement. </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><br /></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Patrick BOULAN<br /></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p>
<p><style>@font-face
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</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">" Le
Yoga n’est rien d’autre que la cessation des pensées que vous êtes différents
du Soi, ou de la réalité. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Tous
les Yogas – Karma, Jnana, Bhakti ou Raja – sont seulement différents chemins
qui, par des modes d’évolution spécifiques, vont s’adapter à des natures
humaines différentes, pour aider les êtres à sortir de cette notion si tenace
et attachante qu’ils sont séparés du Soi. </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Il n’est pas question d’union en Yoga
dans le sens de rejoindre ou se reconnecter avec quelque chose qui est distant ou
différent de vous, car vous n’avez jamais été – et ne pourrez jamais être –
séparés du Soi. "<br /></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgei9abK0t-5MDGZmoYa7Y5TX1DICc-9llHBmD8MkiCLITXTxoUkwKAnev6WukRCRMCDU5I3ITywMEqH1L1b62YsGUEdBztbYvwyf2tmT8kP_7ScWwPEJVeu_NLgF7BDA9IDX7wtuUcVp5D2u8maLC7b-397Rc2YNazabumvl4ABc3K0aeZrXZTYLdy1w=s1000" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1000" data-original-width="676" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgei9abK0t-5MDGZmoYa7Y5TX1DICc-9llHBmD8MkiCLITXTxoUkwKAnev6WukRCRMCDU5I3ITywMEqH1L1b62YsGUEdBztbYvwyf2tmT8kP_7ScWwPEJVeu_NLgF7BDA9IDX7wtuUcVp5D2u8maLC7b-397Rc2YNazabumvl4ABc3K0aeZrXZTYLdy1w=s320" width="216" /></a></div><br /><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><br /></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">" « Qui
suis-je ? » n’est pas un mantra. Investiguer votre expérience par ce
questionnement signifie que vous devez trouver d’où en vous émerge la pensée « JE »
qui est la source de toutes les autres pensées. " </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Ramana Maharshi</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">"Il n'y a pas plus grand mystère que celui-ci : étant la réalité, nous cherchons à atteindre la réalité. Nous pensons que quelque chose nous cache cette réalité et que cela doit être détruit pour pouvoir l'atteindre.<br />
C'est ridicule !<br />
Un jour viendra où vous rirez de vos efforts passés, et ce qui sera présent ce jour-là est déjà pleinement existant ici et maintenant."</p>
<p><style>@font-face
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{page:Section1;}</style></p>Patrick BOULANhttp://www.blogger.com/profile/07040850431175571961noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9018405644585302668.post-42519522179868469882021-10-03T01:40:00.005-07:002021-10-04T10:16:50.207-07:00DU SOI CONCEPTUEL AU SOI AUTHENTIQUE<p class="MsoNormal"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 16pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><u>Questionner les pensées</u> :
un outil pour découvrir notre Soi authentique</span></b></p><p class="MsoNormal"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 16pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><b>Le
soi illusoire, ou Égo - ce concept de nous-mêmes que la pensée a créé – est
ancré dans une expérience de séparation et dans des sentiments d’incomplétude, d’insatisfaction
et d’insécurité. </b></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><b>De ce fait, il génère sans cesse des pensées et des désirs
pour essayer d’échapper à ces sentiments, pour renforcer son contrôle sur les
choses, et pour tenter d’atteindre le bonheur et l’équilibre par l’obtention de
ce qui paraît lui manquer intérieurement. </b></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Le
fait d’être identifiés à ce sens de nous-mêmes, à ces désirs et aux
innombrables pensées qui les génèrent et les entretiennent, nous maintient dans
une forme d’illusion qui provoque une grande souffrance. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Cette
souffrance est en premier lieu la conséquence de se croire séparés de la
source. Mais elle est aussi la conséquence directe du conflit permanent que
l’égo entretient avec la vie, de cette volonté de constamment avoir une
expérience différente de celle qui est présente, ainsi que de la contraction
qui en découle. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Il
ne s’agit pas ici de juger ces mécanismes, ni de les condamner. Ils font partie
de notre constitution d’être humains. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Mais
on peut aussi avoir le désir de ne plus souffrir ou de s’en libérer, et de
découvrir et incarner ce que nous sommes vraiment.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Ce
désir ultime de liberté, plus profond que tous les autres désirs, nous conduit
à la recherche d’un bonheur et d’une paix qui ne sont pas soumis à condition et
qui ne dépendent ni de la satisfaction de telle ou telle envie, ni d’un
contexte particulier, ni d’un état à atteindre dans un futur plus ou moins proche.<br /></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Cette
quête, lorsqu’elle reste ancrée dans la réalité (et qu’elle ne devient pas un
moyen pour l’égo de se parer d’une nouvelle aura plus spirituelle et/ou plus
élevée), va naturellement amener une profonde remise en question. </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-j_eXizp-1uE/YVlpEwY3E-I/AAAAAAAAAwk/M3nK3mxJrRQPG064FbCt_ccbyR80NZK9ACLcBGAsYHQ/s1920/Mind.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1371" data-original-width="1920" height="156" src="https://1.bp.blogspot.com/-j_eXizp-1uE/YVlpEwY3E-I/AAAAAAAAAwk/M3nK3mxJrRQPG064FbCt_ccbyR80NZK9ACLcBGAsYHQ/w220-h156/Mind.jpg" width="220" /></a></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: medium;">Si
cette remise en question se traduit par une ré-évaluation de la nature des
pensées et des désirs, </span><b><span style="font-size: medium;">on va d’abord pouvoir réaliser que l’égo ne sait pas ce
qui peut nous rendre réellement heureux ou épanouis.</span></b></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><b><span style="font-size: medium;"> </span></b></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><b><span style="font-size: medium;"> </span></b></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><b><span style="font-size: medium;"> </span></b></span><br /></div><div><p></p><span style="font-size: medium;"><b>L'égo croit savoir, il prétend savoir, mais il ne sait pas ce qui peut nous amener à l'expérience d'un équilibre durable. </b></span><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Et dans son ignorance, il
crée une grande agitation pour aller dans une direction, puis dans une autre,
cherchant à contrôler son environnement tant intérieur qu’extérieur, dans
l’attente de trouver l’amour, l’attention, la reconnaissance, la sécurité, le
contentement ou la paix qui lui font défaut. </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Mais cette agitation ne fait que produire
plus de tension et d’insécurité, car l’égo cherche le bonheur et la paix là où
ils ne peuvent se trouver ! <span style="mso-spacerun: yes;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">En
effet, la source d’un bonheur durable et équilibré ne peut pas résider dans le
fait d’avoir plus d’attention, de succès, de pouvoir, ou d’acquérir plus de
biens matériels.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Lorsque
l’on obtient ces éléments, il semble que cela nous rend heureux. On ressent
effectivement une forme de bonheur temporaire. Mais force est de constater que
le bonheur atteint ne dure pas. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Et
inévitablement, au bout de quelque temps, le mental et l’égo vont se focaliser
à nouveau sur ce qui parait manquer, ce qui semble être insuffisant ou ce qui
devrait changer dans l’expérience pour retrouver ce bonheur qui paraît avoir
disparu. </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">De là, le conflit intérieur se remet en place et nous sommes à nouveau
entrainés dans une nouvelle boucle de souffrance. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p>
<p class="MsoNormal" style="margin-left: 42.55pt; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><u>Ici, il est important de faire une parenthèse pour
expliquer comment la pensée, en<span style="mso-spacerun: yes;">
</span>créant une vision distordue de la réalité, recrée inévitablement la
souffrance </u>: </p>
<p class="MsoNormal" style="margin-left: 42.55pt; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><i>Ainsi, quand l’égo atteint la satisfaction d’un désir, la
contraction et le conflit actifs dans l’être s’estompent momentanément. </i></p><i>
</i><p class="MsoNormal" style="margin-left: 42.55pt; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><i>Dans ce relâchement, on fait alors l’expérience d’un état
d’ouverture et d’accueil qui permet de stopper pour un moment la fuite en avant
et la quête compulsive dans laquelle nous sommes impliqués. Se produit alors
une ouverture naturelle à l’Être, et les qualités inhérentes à notre nature
profonde vont pouvoir être ressenties, procurant détente, bonheur et
satisfaction. </i></p><i>
</i><p class="MsoNormal" style="margin-left: 42.55pt; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><i>Pourtant c’est à ce moment là que le mental, dans sa vison
très limitée et partielle de l’expérience, recrée les germes d’un nouveau cycle
de souffrance. </i></p><i>
</i><p class="MsoNormal" style="margin-left: 42.55pt; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><i>En effet, la pensée imagine que le contentement ressenti est
la conséquence de la réalisation du désir – la pensée croit que le bonheur
réside dans l’objet obtenu.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>La
pensée n’a pas le recul suffisant pour voir que le bonheur est la conséquence
de l’arrêt momentané du conflit intérieur et des tensions qui en découlent. </i></p><i>
</i><p class="MsoNormal" style="margin-left: 42.55pt; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><i>A cause de cette illusion, lorsqu’un élément extérieur ou un
ressenti intérieur viendront égratigner le vernis de l’image de ce qui a été
enfin atteint, le conflit va se restructurer, le moment de répit paraît perdu,
et la quête du bonheur dans une expérience future ou dans la possession d'un nouvel objet se remet en place.</i></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Heureusement,
la vie est beaucoup plus simple !</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Mais
si l’on souhaite être libre et réaliser une forme de bonheur et de paix qui ne
sont pas soumis à condition, une investigation plus poussée de la nature de la
pensée s’avère nécessaire. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Cette
investigation va pouvoir nous conduire à réaliser, comme nous venons de le
voir, que les pensée (et les désirs et attachements qu’elles engendrent) ne
nous conduisent jamais à l’expérience d’un bonheur durable, elles sont la plupart centrées sur la recherche d'une satisfaction immédiate et sur les stratégies à mettre en place pour compenser les peurs et les images défaillantes ou diminuées du faux soi. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Mais
l’investigation, si elle questionne notre expérience de façon plus approfondie,
peut aussi nous amener à <b>percevoir que ce que nous croyons être, ces images de
nous mêmes, ou ce point de référence central au cœur de notre expérience, ne
sont pas vraiment réels, et que ce qui dit « Je » en nous n’a rien à
voir avec le sens de la personne auquel nous sommes identifiés.</b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Ainsi,
si on voit que les pensées ne nous montrent pas la bonne direction, et si on
voit également que la personne qu’elles mettent en scène n’est pas vraiment
réelle, on va naturellement pouvoir commencer à remettre en question les
mouvements du mental et de l’égo et à vraiment prendre du recul avec ces
suggestion incessantes dans notre tête. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Le
fait de percevoir que la plupart de nos pensées ne sont pas réellement utiles,
et qu’elles ne sont pas non plus vraies, nous amène à être moins sujets aux
mirages auxquels elles tentent de nous faire croire.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><b>On
peut alors également réaliser que toutes ces pensées qui créent une image de
nous mêmes, qui génèrent le passé et le futur, les croyances, les opinions, les
désirs et le contrôle, ne sont pas nécessaires pour fonctionner dans le moment.
</b></p><b>
</b><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: small;"><b>Elles
sont - et ont toujours été - <u>une surimposition qui n’est qu’une interprétation
partielle et conditionnée de la réalité</u> : interprétation qui ramène toute notre
expérience à un point de référence central (la personne), qui génère une narration autour de l'expérience pour valider les croyances déjà existantes, et qui restreint notre
expérience au cadre de la dualité. </b></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Ces
prises de conscience peuvent nous ouvrir l’accès à un espace plus profond dans
lequel notre attention peut se détacher des mouvements du mental pour s’ouvrir
à quelque chose de plus vaste que les pensées. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Cette
ouverture va favoriser une reconnaissance plus complète de notre nature
profonde.</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Ainsi,
sans cette addiction à cette surimposition mentale, sans notre participation
dans l’illusion que créent les pensées, sans notre croyance, notre attention peut se détacher des
pensées et de l’écran de fumée qu’elles génèrent. </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Et lorsque notre attention
est plus ouverte et détendue, l’Être, ainsi que<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>la Présence consciente qui l’accompagne, se révèlent peu à peu, nous permettant d'entrer en contact avec la nature profonde de la réalité (et non plus avec l'interprétation que les pensées en font).<br /></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Et
en s’ouvrant et s’abandonnant de plus en plus à cette réalité, on peut faire
l’expérience de ce Soi authentique qui n’est pas quelque chose, mais plutôt à
la fois la conscience et l’expérience de tout ce qui est présent à chaque
instant. </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">On découvre qu’il y a simplement la vie, l’expérience qui se déploie, dans
cet espace où toutes les dualités se fondent dans une même unité. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Dans
le contact avec ce Soi authentique, ses qualités de paix, d’amour, de
compassion, de clarté, de sagesse et de contentement serein peuvent colorer de plus en
plus notre expérience, et nous pouvons réaliser que ce que nous cherchions
était déjà là, au cœur même de notre Être, en amont des pensées.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Patrick BOULAN <br /></p>
<p><style>@font-face
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{page:Section1;}</style></p></div>Patrick BOULANhttp://www.blogger.com/profile/07040850431175571961noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9018405644585302668.post-4048068283326793682021-10-03T00:59:00.004-07:002021-10-04T09:53:44.077-07:00L' ESSENCE DE LA MÉDITATION<p>
</p><p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 28pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">L’ESSENCE DE
LA MÉDITATION</span></b></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">La méditation dans son
aspect le plus pur, le plus fondamental, est bien au delà de toute
technique et de tout effort : <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">elle
est l’art de ne rien faire</b>. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Ne rien faire signifie que
l’on ne va surtout pas chercher à contrôler, apaiser ou arrêter les pensées, que
l’on ne va pas non plus chercher à atteindre quoi que ce soit, ni à créer une
expérience différente de celle qui est présente dans le moment. C’est un arrêt
pur et simple de toute tentative pour essayer de manipuler ou contrôler notre
expérience.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Notre véritable nature de pure Conscience, ainsi que ses qualités de silence
et de paix sont déjà présents</span></b><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Oui, le silence est tout le
temps présent ! C’est une des qualités de la Conscience que nous sommes,
une des qualités de l’espace dans lequel les pensées apparaissent. On ne va
donc pas trouver ce silence dans une expérience mentale puisqu’il existe en
dehors de la sphère des pensées, et il n’a surtout pas besoin d’être créé ou
manufacturé puisqu’il est déjà présent. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Si on imagine que c’est par
une activité ou un contrôle sur les pensées que l’on va arriver à générer le
silence ou la paix, nous sommes piégés dans une illusion. Et nous nions la
réalité de notre nature profonde, en partant du postulat que ce silence ou cette
paix ne sont pas déjà présents.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Cette illusion va devenir un
obstacle car elle va accaparer toute notre attention en la maintenant focalisée
sur ce qui est à l’œuvre au niveau des pensées et des images, nous
laissant ainsi inconsciemment concentrés sur ce qui se passe dans la sphère de
l’activité mentale et des efforts à l’œuvre pour changer certains paramètres de
notre expérience, ou pour atteindre un état différent. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">En outre, chercher à
contrôler les pensées produit encore plus d’activité mentale.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Lorsque notre attention est
ainsi centrée sur les pensées et sur l’activité et le contrôle qu’elles
génèrent, nous sommes focalisés sur le bruit. C’est donc plus difficile de
percevoir que le silence est déjà là, juste autour du bruit et de l’activité.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-left: 14.2pt; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">De la
même façon, si je vous demande : « Que percevez-vous <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>de la pièce dans laquelle vous vous
trouvez ? » Dans votre réponse, vous évoquerez sans doute plein de
détails sur des objets ou des éléments présents dans la pièce, mais il y a
peu de chances que vous mentionniez l’espace. Et pourtant l’espace est
là ! C’est même l’élément le plus prépondérant à l’expérience de la pièce
et à l’existence de tous les objets qui la composent.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-left: 14.2pt; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">C’est
la même chose avec le silence. Le silence est la qualité de l’espace dans lequel
les pensées vont et viennent. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">C’est donc pour cette raison
que l’on fait le choix de ne rien faire. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Ne rien faire permet à notre
attention de se défocaliser des pensées et de l’incessante activité de conflit
et de contrôle qui les accompagne. Parce que ce « ne rien faire », ce
non effort, <span style="mso-spacerun: yes;"></span>est déjà ce qui est à
l’œuvre au cœur de notre nature profonde. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Ainsi, en alignant l’attitude
de la personne avec les qualités d’absolue passivité et de transparence de la
conscience, une ouverture à ce qui est peut se produire. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Dans cette ouverture,
notre attention se détend, s’ouvre, se décollant ainsi des objets (ici,
principalement les pensées) pour commencer à percevoir le contexte, le
contenant : l’espace dans lequel les objets apparaissent.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Et plus notre attention se
détend, plus nous restons sans effort, et plus notre nature profonde se révèle
à nous, déployant également ses qualités de paix, de silence et d’espace qui sont alors perçus comme
étant des éléments fondamentaux à toute expérience.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Quand on ne fait plus rien, ce qui est là et qui n’est pas le fruit
d’une activité ou d’un effort se révèle.</span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-UPogOBQkVZ0/YVlhXqlvcOI/AAAAAAAAAwU/NjsZvuItMcAaL5Z0DWKifLe_4bZxWQtUQCLcBGAsYHQ/s720/Samasta%2BPatrick%2BBoulan.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="720" height="222" src="https://1.bp.blogspot.com/-UPogOBQkVZ0/YVlhXqlvcOI/AAAAAAAAAwU/NjsZvuItMcAaL5Z0DWKifLe_4bZxWQtUQCLcBGAsYHQ/w394-h222/Samasta%2BPatrick%2BBoulan.jpg" width="394" /></a></div><br /> <p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><b><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Donc ce qui est nécessaire
dans la méditation, c’est un arrêt du contrôle, un arrêt de toute recherche
d’une expérience particulière. </span></b></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><b><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">On laisse aussi tomber toute forme de
concentration, toute forme de technique, toute forme de manipulation de notre
expérience. </span></b></p><b>
</b><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><b><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">On laisse l’effort et le « moi »
se retirer du chemin, allant même jusqu’à abandonner la position de méditant ou
de méditante, la position de témoin. C’est un abandon total, un retour à l’absolue
simplicité d’être !</span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Le reste, votre Soi
authentique, votre véritable nature, se révèle de façon compétemment naturelle.
<b>Et vous pouvez alors découvrir que la méditation n’est pas quelque chose que
vous faites, mais plutôt une dimension de l’être qui est tout le temps dans un
état méditatif profond, dans un état de pure présence et de quiétude infinie. </b></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Faites confiance au
processus. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Cela ne peut pas ne pas se
révéler car c’est déjà là, c’est déjà ce que vous êtes. Ce n’est pas comme si
vous deviez devenir quelque chose, ou créer le silence. Si c’était le cas vous
pourriez peut être ne pas y arriver. Mais là, cette Conscience, ce Soi, c’est
déjà ce que vous êtes ! Ce silence, cette paix, cette quiétude, font déjà partie
intégrante de ce que vous êtes !</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Et quand tout effort
s’arrête cela devient une évidence.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Patrick Boulan</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Enseignement donné au cours de méditation du 16-10-2020</span></i></p>
<p><style>@font-face
{font-family:Cambria;
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{page:Section1;}</style> <br /></p>Patrick BOULANhttp://www.blogger.com/profile/07040850431175571961noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9018405644585302668.post-63096788415603945242021-09-11T06:41:00.005-07:002021-10-03T01:00:52.044-07:00L'IDENTIFICATION AUX PENSÉES<p style="text-align: justify;">" Parce que vous imaginez que vous êtes cette image de vous même crée par la pensée, vous croyez avoir perdu la quiétude. Alors vous créez une nouvelle pensée centrée sur l'activité à mettre en place pour retrouver ce qui a prétendument été perdu. Et ensuite encore une nouvelle pensée au sujet du succès ou de l'échec de cette reconquête. Puis une autre pensée déterminant combien vous êtes géniaux ou terribles, selon le degré de réussite atteint. </p><p style="text-align: justify;">Vous devez reconnaitre cela!!!</p><p style="text-align: justify;">Pendant tout ce processus, il y la présence de cette vaste et infinie quiétude, consciente de tout ce processus de pensée, sans en être affectée. (...)</p><p style="text-align: justify;">Et tout ce qui vous empêche de vous reconnaitre comme étant cette conscience éternellement en paix, c'est le fait de croire ces pensées qui prétendent que vous n'êtes pas cela (ou de suivre d'autres pensées qui prétendent que vous êtes cela). "</p><p style="text-align: justify;"><b>GANGAJI</b></p><p style="text-align: justify;"> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-Flur-mS30i0/YTyworwWkzI/AAAAAAAAAwM/E69vaFlXmPsASEObDSptnxMzTxF2Ue42wCLcBGAsYHQ/s416/Gangaji%2BPapaji.png" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="272" data-original-width="416" height="209" src="https://1.bp.blogspot.com/-Flur-mS30i0/YTyworwWkzI/AAAAAAAAAwM/E69vaFlXmPsASEObDSptnxMzTxF2Ue42wCLcBGAsYHQ/s320/Gangaji%2BPapaji.png" width="320" /></a></div><br /><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;">" Ne regardez pas les pensées, mais recherchez celui ou celle qui croit aux pensées, recherchez depuis la conscience jusqu'à l'objet extérieur. Celui ou celle qui suit ou croit les pensées est aussi une pensée.</p><p style="text-align: justify;">Quand vous réalisez que les deux sont des pensées (la pensée et ce qui s'y identifie), vous êtes dans votre position originelle. </p><p style="text-align: justify;">Laissez alors les pensées émerger puis disparaitre. Vous restez cette pure Présence inconditionnelle qui n'est pas affectée par le jeu de l'illusion. <br /></p><p style="text-align: justify;">Cela est la plus haute compréhension. "</p><p style="text-align: justify;"><b>PAPAJI</b><br /></p>Patrick BOULANhttp://www.blogger.com/profile/07040850431175571961noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9018405644585302668.post-36257916948112008862021-09-08T08:26:00.004-07:002021-09-09T00:08:45.965-07:00MÉDITATION ET CONSCIENCE<p> LA RÉALISATION DE NOTRE NATURE DE PURE CONSCIENCE DANS LA MÉDITATION
</p><p class="normal" style="text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><u><span style="font-family: Cutive; mso-bidi-font-family: Cutive; mso-fareast-font-family: Cutive;">Question </span></u></b><span style="font-family: Cutive; mso-bidi-font-family: Cutive; mso-fareast-font-family: Cutive;">: "<i>Je suis
consciente d'être consciente, je suis consciente d'être avant tout ce que je
perçois dans mon expérience ; je ressens la présence mais je ne sais pas
comment faire pour reconnaitre ce que je suis, ce que la conscience est. </i></span></p><i>
</i><p class="normal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Cutive; mso-bidi-font-family: Cutive; mso-fareast-font-family: Cutive;"><i>Est ce que je dois
reprendre l'investigation autour de la question : "qu'est ce que Je suis" ? Ou bien est-ce
que je ne fais rien, est-ce que j'abandonne quand je
suis dans la conscience? Je sens que je tourne autour de cette
reconnaissance, qu'elle est proche, mais je n'y arrive pas.</i>"</span></p>
<p class="normal" style="text-align: justify;"><br /></p>
<p class="normal" style="text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><u><span style="font-family: Cutive; mso-bidi-font-family: Cutive; mso-fareast-font-family: Cutive;">Patrick </span></u></b><span style="font-family: Cutive; mso-bidi-font-family: Cutive; mso-fareast-font-family: Cutive;">: Ce que tu décrit ici est absolument
normal, car reconnaître la conscience entraine un changement de paradigme :
on ne peut pas connaître la conscience comme on connait les autres objets. </span></p><p class="normal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Cutive; mso-bidi-font-family: Cutive; mso-fareast-font-family: Cutive;">La
façon dont je suis habitué à connaître c'est en créant une relation
duelle : connaître est une activité, une relation, qui se met en place
entre un sujet (moi) qui perçoit et l'objet (autre que moi) qui est perçu. Par
exemple : je regarde ma montre, donc moi, le sujet, j'observe l’objet nommé
« montre », je peux la regarder sous toutes ses coutures, peut être
même la démonter, et cela va me donner l'impression de la connaître. </span></p>
<p class="normal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Cutive; mso-bidi-font-family: Cutive; mso-fareast-font-family: Cutive;">Mais quand on va
aborder l'expérience de la conscience, on va se retrouver complètement en
dehors de cette relation duelle puisque ce qui connaît la conscience, c'est la
conscience elle-même. Ici, les notions de sujet et d’objet fusionnent pour se fondre en une
seule et même unité. C’est la conscience qui se reconnaît elle même, et la
conscience n’est pas quelque chose que l’on peut extraire du contenu de notre
expérience pour l’observer, la conscience est cela d’où la perception se fait. </span></p><p class="normal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Cutive; mso-bidi-font-family: Cutive; mso-fareast-font-family: Cutive;"> </span></p>
<p class="normal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Cutive; mso-bidi-font-family: Cutive; mso-fareast-font-family: Cutive;">C'est donc normal
de ne pas pouvoir percevoir la conscience puisque cette conscience<span></span> n’est pas quelque chose, ce
n’est pas un objet. </span></p><p class="normal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Cutive; mso-bidi-font-family: Cutive; mso-fareast-font-family: Cutive;">Et finalement, on pourrait dire que ne pas savoir comment faire pour reconnaître
ce que la conscience est, c'est cela connaître la conscience. C'est réaliser
que quelque chose est là, je le perçois, je le ressens, c'est une évidence - d'ailleurs
il n'y a rien de plus évident que cela - et pourtant je ne pourrais jamais
savoir ce que c'est exactement... parce que ce n’est pas un objet que je peux
étudier comme je suis habitué à observer tous les objets de mon expérience. La
conscience est plus un verbe qu’un sujet, c’est le fait de percevoir, de
connaître, et dans cette connaissance, les notions de sujet et d’objet se
dissipent. </span></p>
<p class="normal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Cutive; mso-bidi-font-family: Cutive; mso-fareast-font-family: Cutive;">Le mental aimerait
bien pouvoir définir la conscience comme un objet et dire : "Voilà,
c'est ça ! C'est là !", pour ensuite venir planter son drapeau
dessus, clamer sa victoire, et pouvoir retrouver le chemin pour y retourner
quand il le veut. Mais <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>cela ne peut
pas fonctionner comme cela, parce que la conscience n'est pas quelque chose qui
peut être objectivé. Et même donner le nom de conscience, c'est déjà trop,
c’est déjà donner une forme de limitation. </span></p><p class="normal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Cutive; mso-bidi-font-family: Cutive; mso-fareast-font-family: Cutive;"> </span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-uUQRN_K4waA/YTjVS2dTloI/AAAAAAAAAr4/ficOvaZlCnAzR4aZhc8Tuq5FVnhYNncXACLcBGAsYHQ/s275/Buddha%2Bface%2Bcopie.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="183" data-original-width="275" height="183" src="https://1.bp.blogspot.com/-uUQRN_K4waA/YTjVS2dTloI/AAAAAAAAAr4/ficOvaZlCnAzR4aZhc8Tuq5FVnhYNncXACLcBGAsYHQ/s0/Buddha%2Bface%2Bcopie.jpg" width="275" /></a></div><p></p>
<p class="normal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Cutive; mso-bidi-font-family: Cutive; mso-fareast-font-family: Cutive;">Quand on rentre en
contact avec la réalité de la présence de la conscience, on se rend compte que
c'est un mystère sans fond et sans fin, qui reste insaisissable mais qui pourtant peut être pleinement expériementé. </span></p><p class="normal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Cutive; mso-bidi-font-family: Cutive; mso-fareast-font-family: Cutive;">Et face à ce mystère, tout ce qu'il y a
à faire c'est de s'abandonner. </span></p><p class="normal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Cutive; mso-bidi-font-family: Cutive; mso-fareast-font-family: Cutive;"> </span></p><p class="normal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Cutive; mso-bidi-font-family: Cutive; mso-fareast-font-family: Cutive;"> </span></p><p class="normal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Cutive; mso-bidi-font-family: Cutive; mso-fareast-font-family: Cutive;">Ce mystère se dévoilera à son rythme, révélant
parfois certains aspects, certaines qualités, certaines facettes, mais cette
conscience étant infinie, le mystère aura toujours plus à nous révéler. <br /></span></p>
<p class="normal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Cutive; mso-bidi-font-family: Cutive; mso-fareast-font-family: Cutive;">Donc cela veut dire
que l'on ne pourra jamais connaître ce que l'on est - cette pure conscience - de la façon dont on est
habitués<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>à connaitre avec la
pensée. C'est la conscience qui se reconnaît à elle-même. C’est la conscience
qui est consciente d'elle-même.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Et
le meilleur moyen d'exprimer cette réalité c'est le silence parce que les mots
sont toujours réducteurs. D'où la phrase du Tao « le Tao dès qu'il est
exprimé, n'est plus le Tao. »</span></p>
<p class="normal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Cutive; mso-bidi-font-family: Cutive; mso-fareast-font-family: Cutive;">Je réponds
maintenant à l’autre partie de la même question : « <i>Est ce que je
dois reprendre l'investigation autour de la question "que suis-Je" ? Ou bien
est-ce que je ne fais rien, est-ce que j'abandonne quand
je suis dans la conscience ? </i>» </span></p>
<p class="normal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Cutive; mso-bidi-font-family: Cutive; mso-fareast-font-family: Cutive;">Et bien oui, voilà c'est
exactement cela : s'abandonner à ce qui est là maintenant. </span></p><p class="normal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Cutive; mso-bidi-font-family: Cutive; mso-fareast-font-family: Cutive;">« <i>Je sens
que je tourne autour de cette reconnaissance, qu'elle est proche, mais je n'y
arrive pas</i>. » </span></p>
<p class="normal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Cutive; mso-bidi-font-family: Cutive; mso-fareast-font-family: Cutive;">Ce petit effort
d'essayer d'y arriver, tu peux essayer de le laisser tomber, de t'en détacher, parce que c'est
cela qui entretient la séparation et l'idée d'une personne qui est arrivée à la
conscience. </span></p><p class="normal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Cutive; mso-bidi-font-family: Cutive; mso-fareast-font-family: Cutive;">Évidemment, cette idée d’y arriver est une création de la pensée, qui
continue de générer l’idée d’un soi séparé qui doit arriver quelque part. Mais
il n'y a personne qui arrive à la conscience ou qui réalise la conscience, il y
a juste la conscience qui se réalise elle-même. </span></p><p class="normal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Cutive; mso-bidi-font-family: Cutive; mso-fareast-font-family: Cutive;">Laisse aller tout effort et
vois comment c'est possible de simplement s'abandonner à ce qui est, sans
chercher à comprendre ou à analyser, mais plutôt en ressentant. La conscience se révèle alors comme l'élément éternel et immuable de notre expérience, et le mystère infini de ton Soi authentique va continuer de se dévoiler.</span></p><p class="normal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Cutive; mso-bidi-font-family: Cutive; mso-fareast-font-family: Cutive;">Pour finir, je ferais référence à cette citation de Taisen Deshimaru parue dans </span><span style="font-family: Cutive; mso-bidi-font-family: Cutive; mso-fareast-font-family: Cutive;"><span style="font-family: Cutive; mso-bidi-font-family: Cutive; mso-fareast-font-family: Cutive;"> "La pratique du Zen"</span> : "<i>Il n'y a rien à obtenir. rien à devenir. Ne pas chercher la vérité, ne pas fuir l'illusion. Simplement être présent, ici et maintenant, dans notre esprit et dans notre corps. Alors apparait la conscience profonde et pure, universelle et illimitée.</i>" <br /></span></p>
<p class="normal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Cutive; mso-bidi-font-family: Cutive; mso-fareast-font-family: Cutive;"> </span></p>
Patrick Boulan<br /><p><style>@font-face
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